RENFORCEMENT DES CAPACITES DES PARTENAIRES : L’ONUCI FORME LES FORCES DE SECURITE DE MAN AUX DROITS DE L’HOMME ET LES CHEFS TRADITIONNELS DE TABOU AUX TECHNIQUES DE MEDIATION AUX CONFLITS FONCIERS

7 mar 2013

RENFORCEMENT DES CAPACITES DES PARTENAIRES : L’ONUCI FORME LES FORCES DE SECURITE DE MAN AUX DROITS DE L’HOMME ET LES CHEFS TRADITIONNELS DE TABOU AUX TECHNIQUES DE MEDIATION AUX CONFLITS FONCIERS

Formations forces de sécurité et chefs traditionnels
L'atelier du Chef-lieu de la région des Montagnes qui était destiné à une quinzaine d'agents de police, s'est déroulé le 5 mars 2013 à la Préfecture de police de Man.

Une occasion pour le principal animateur de l'atelier le lieutenant-colonel Jean Mujishamba de la Police des Nations Unies (UNPOL) d'indiquer que cette formation des agents de la police avait un double objectif : familiariser les participants avec les obligations de l'Etat vis-à-vis de la communauté internationale et augmenter les capacités des forces de sécurité au niveau du rôle qu'elles doivent jouer pour respecter et faire respecter les droits de l'homme dans l'accomplissement de leur fonctions.

« Il est important de noter que la mission fondamentale de la police est de maintenir l'ordre public en assurant la protection des personnes et des biens. Les violations des droits de l'Homme par les agents de police engagent la responsabilité de l'Etat et ternissent l'image de ce corps », a-t-il-lancé.

S'appuyant sur la définition et les textes applicables aux droits de l'Homme, notamment la Déclaration universelle des Droits de l'Homme (DUDH), la Charte africaine des peuples, la Constitution ivoirienne et le droits pénal, le formateur a permis aux participants de comprendre combien il est l'important pour les agents chargés de l'application des lois de renforcer le processus de consolidation de l'Etat de droit, surtout pour un pays qui sort de crise.

« Le respect des droits de l'Homme constitue un impératif légal et éthique des agents de la police, il est aussi une exigence pratique dans l'application des lois. Lorsque les agents de police respectent et font respecter les droits de l'Homme, les poursuites sont menées à bien devant la justice. La police contribue ainsi socialement au règlement pacifique des conflits et bénéfice de la confiance de la population et devient une police de proximité », a-t-il conclu.

A l'issue de la formation, Christian Déhoulé N'Dri, Préfet de police de la région du Tonkpi a salué l'initiative de l'ONUCI dans la mise en place de ce programme de renforcement des capacités des éléments de la police. Selon lui, il est opportun qu'en cette période de retour à la normalité, les agents de police chargés du maintien de l'ordre soient formés aux droits de l'Homme.

A Tabou, à 450 km au sud-ouest d'Abidjan, une quarantaine de chefs traditionnels et communautaires du département ont échangé sur la consolidation de la cohésion sociale au cours d'un séminaire de réflexion organisé du 04 au 05 mars 2013 par l'Opération des Nations Unies en Côte d' Ivoire (ONUCI).

Situant les participants sur les objectifs de l'activité lors de la cérémonie d'ouverture, le chef de la délégation de l'ONUCI, José Kahilo Katunda indiqué qu'il s'agit pour « l'ONUCI d'encourager les échanges intercommunautaires et surtout renforcer les capacités des acteurs incontournables que sont les chefs, dans le maintien et la consolidation de la cohésion sociale».

Le préfet du département de Tabou, Yacouba Doumbia, a fourni des conseils aux chefs afin qu'ils contribuent d'avantage à la cohésion et au développement de leur communauté.

A l'issue des travaux, les séminaristes ont recommandé entre autres, l'élaboration d'un code de bonne conduite et de cohabitation fraternelle et pacifique entre les habitants du village ainsi que le développement d'activités génératrices de revenus. Ils ont en outre suggéré l'instauration d'un système de dédommagement local dans le but de gérer les conflits potentiels.