« Nous sommes venus saluer l'initiative que vous avez prise de réunir tous les jeunes de Zoukougbeu afin de promouvoir la réconciliation et la cohésion sociale dans votre département » : ces propos sont d'Annita Traore de la section des Affaires civiles de l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI). Elle les a tenus à l'occasion d'un match de football organisé le mercredi 17 septembre 2014 à Gueguingbeu, un village du département de Zoukougbeu situé une quarantaine de kilomètres de Daloa.

En effet, sous l'impulsion de l'association des jeunes du village de Gueguingbeu, avec à sa tête Blaise Korai, ce tournoi de football dénommé ''tournoi de l'unité et de la réconciliation nationale'' a été initié par ladite association. Objectif : encourager les jeunes des différentes communautés du département de Zoukougbeu à mettre fin aux nombreuses querelles nées de la crise post-électorale au profit de la paix et de l'union. « Il n'y a que dans la stabilité que nous pourrons avoir des chances de nous insérer dans le tissu social. C'est cela désormais notre priorité », a rappelé Blaise Korai.



Les différentes composantes de l'ONUCI présentes lors de cette rencontre de football que sont l'Information publique, les Droits de l'Homme, DDR (entendez Désarmement, Démobilisation et Réinsertion) et la Police onusienne ont saisi cette tribune pour présenter leurs mandats respectifs.



Peggie Rosette Ayekawo de la division DDR a invité les jeunes de cette localité qui détiendraient encore des armes de guerre à les rendre. « L'ONUCI et l'Autorité pour le Désarmement, la Démobilisation et la Réinsertion (ADDR) ont des programmes de réinsertion pour les ex-combattants. Pour en être bénéficiaire, l'unique condition est de donner son arme. Soyez rassurés, l'opération est discrète et personne ne sera poursuivi après avoir rendu son arme », a-t-elle rappelé.

Au terme de la sensibilisation, les jeunes de Gueguigbeu, visiblement heureux de ce premier contact avec l'ONUCI, n'ont pas manqué d'ovationner la Mission onusienne. L'un d'eux, Sery Nathan, s'est dit satisfait. « Pour moi, il n'y avait que des militaires à l'ONUCI. Aujourd'hui, je viens d'apprendre qu'il y a des civils. Je suis aussi heureux que l'ONUCI ait rappelé aux jeunes de notre village qu'il n' y a que dans l'union que nous pourrons nous développer et non dans la division », s'est-il félicité.