« Grâce à votre présence à nos côtés au travers des patrouilles régulières des Casques bleus dans notre village, les exactions que nous avions dénoncées ont cessé, et les populations libériennes viennent régulièrement au marché hebdomadaire du mardi, contribuant ainsi au développement économique de notre village » : c'est en ces termes que le Chef du village de Toyebly, Kouho Lambert, a traduit les remerciements de sa population à l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI), lors d'une séance de sensibilisation organisée par la Mission onusienne dans cette localité de la sous-préfecture de Toulepleu, à environ 650 kilomètres d'Abidjan, le le mercredi 18 décembre 2013. C'était dans le cadre de la commémoration de la Journée internationale des droits de l'Homme célébrée habituellement le 10 décembre de chaque année.



Cette rencontre d'échanges de proximité a été l'occasion pour les différentes sections de l'ONUCI et la Ligue Ivoirienne des Droits de

l'Homme (LIDHO), d'inviter les populations à participer à la restauration, non seulement de l'autorité de l'Etat mais également de l'Etat de droit, tout en dénonçant toute violation des droits humains et en contribuant, de façon active, à la consolidation de la paix qui passe par une appropriation du processus de réconciliation. Les populations ont aussi été appelées à conjuguer leurs efforts afin de contribuer au développement harmonieux de leur localité.



Cette séance livre un message, a indiqué Edouard Munyeshuli de la division des Droits de l'Homme de l'ONUCI : « Prendre conscience de nos droits, éviter de nous taire quand nous constatons une violation de nos droits ainsi que ceux du voisin. Il y a des instances chargées de nous protéger, approchons-les », a-t-il indiqué.



Outre la lecture du message du Secrétaire Général des Nations Unies, cette tribune a également servi de cadre à une sensibilisation sur les violences basées sur le genre, notamment les cas d'excision et de viol que les populations ont tendance à régler à l'amiable au détriment de l'application de la loi.

Au nom de la LIDHO, Siakoua Martial a remercié l'ONUCI pour ses actions en faveur de la promotion des droits humains dans le département de Toulepleu. Il a également demandé à la jeunesse du village, en proie à des conflits internes, à mettre fin à ces violences par la culture des valeurs de paix pour participer au développement de leur village.



Précisons que le village de Toyebly a pour frontière naturelle avec le Liberia, le fleuve Nuon. Il abrite un marché hebdomadaire fréquenté par les populations libériennes qui traversent habituellement le fleuve pour faire leurs achats.