Point de presse de l’ONUCI (Abidjan, le 25 mars 2016) : La Force de l’ONUCI mène des patrouilles en appui aux forces de sécurités ivoiriennes, pour contribuer à la sécurité des populations locales
Rosamond Bakari (Porte-parole adjointe de l’ONUCI) :
Bonjour mesdames et messieurs.
Bienvenue au point presse de l’Opération des Nations Unies en Côte d’Ivoire (ONUCI). Je salue les auditeurs d’ONUCI FM qui nous écoutent en ce moment dans toutes les régions du pays. Comme vous le savez déjà, les produits d’ONUCI sont disponibles sur notre site www.onuci.org. Vous pouvez également nous suivre sur les réseaux sociaux, notamment Facebook et Twitter.
Je commencerai ce point presse par une note triste, je veux parler des attaques terroristes de Grand-Bassam du 13 mars dernier qui ont endeuillé la Côte d’Ivoire et d’autres pays. La Représentante spéciale a, dans un communiqué, présenté ses condoléances aux familles des victimes, au peuple et au Gouvernement ivoiriens, ainsi qu’aux gouvernements des pays dont sont ressortissantes les victimes de ces attaques. Mme Mindaoudou souhaite un prompt rétablissement aux blessés.
Je poursuis ce point de presse par les activités de la Représentante spéciale du Secrétaire général des Nations Unies pour la Côte d’Ivoire et Chef de l’ONUCI, Madame Aïchatou Mindaoudou, qui était hier dans la région du Pôro pour prendre part à la cérémonie de remise de médailles des Nations Unies à 190 policiers bangladais de l’Unité de Police Constituée du Bangladesh basée à Korhogo. Juste après, la Numéro Un de l’ONUCI et sa délégation se sont rendues à Lapkolo, à dix kilomètres de Korhogo pour remettre officiellement au Préfet de la région du Pôro, les clés de six projets réalisés par l’ONUCI dans le cadre de son programme de Projets à impact rapide en vue de renforcer la cohésion sociale. D’un montant global de près de 100 millions de FCFA, les travaux ont concerné la construction et la réhabilitation des salles de classes, des cantines ainsi que des centres de santé. Les représentants des villages bénéficiaires (Lapkolo, Waraniéré, Papara, Lataha, Nganon) étaient présents à la cérémonie présidée par le Préfet de région, Daouda Ouattara.
Je vais à présent aborder la situation sécuritaire. La Force de l’ONUCI continue de remplir sa mission dans de bonnes conditions au plan sécuritaire, opérationnel et humanitaire.
Sur le volet sécuritaire, les rencontres planifiées de la Force de l’ONUCI, des Forces Françaises en Côte d’Ivoire (FFCI) et des Forces Républicaines de Côte d’Ivoire (FRCI), se poursuivent. La dernière rencontre a eu lieu le 22 mars 2016 au camp Gallieni à l’état-major des FRCI. La prochaine rencontre est programmée pour le 5 avril 2016 au camp des FFCI à Port-Bouët.
Les 17 et 18 mars 2016, la Force a organisé, conjointement avec les FRCI, une conférence quadripartite à Bassam, en présence des commandements des FRCI, des Forces armées libériennes, de la Mission des Nations Unies au Libéria (UNMIL) et de l’ONUCI. Cette rencontre s’inscrit dans le cadre des concertations pour une meilleure coordination en vue du renforcement de la sécurité des frontières communes entre le Liberia et la Côte d’Ivoire.
Au volet opérationnel, les bataillons de la Force continuent de mener les patrouilles de jour et de nuit et contribuent à la sécurité des populations locales, en appui aux forces de sécurités ivoiriennes. Ainsi, le Bataillon marocain maintient depuis le 19 janvier 2016, des patrouilles fréquentes à Duékoué et Toulepleu, pour un environnement apaisé dans ces deux villes.
Aussi, le Bataillon nigérien continue de renforcer, depuis le 23 janvier 2016, sa présence au niveau de la localité d’Olodio et ses environs.
D’autre part, du 7 au 9 mars 2016, les Bataillons marocains et nigériens ont conduit des patrouilles de sécurisation le long de la frontière du Liberia, respectivement de Taï vers Danané et de Tabou vers Para. Depuis le 19 mars 2016, des patrouilles renforcées du Bataillon nigérien sont présentes dans la localité de Grabo, à partir de l’îlot de Chiepo, à la frontière avec le Liberia.
Les 11 et 12 mars ainsi que les 16 au 19 mars 2016, les Bataillons marocains et nigériens ont continué d’assurer l’escorte des convois des réfugiés ivoiriens de retour du Liberia, via respectivement les camps de transit sécurisés de Toulepleu et de Tabou, vers leurs destinations finales.
Dans le cadre du renforcement de ses capacités, la Force onusienne organise ses activités d’entraînement de routine et de formation de son personnel, à travers des manœuvres militaires de différentes envergures.
A cet effet, du 15 au 17 mars 2016, les bataillons sénégalais, nigériens et marocains ont conduit des manœuvres de grande envergure respectivement sur les axes Yamoussoukro-Daloa-Séguéla-Touba, Divo-Bouaflé-Zuénoula-Tieningboué-Séguéla-Boundiali, et Danané-Man-Touba-Odienné. Dans la même perspective, le Bataillon du Bénin a effectué, du 21 au 23 mars 2016, une patrouille de longue distance sur l’axe Abidjan-M’bahiakro via Adzopé et Daoukro. Dernièrement, le 20 mars 2016, un hélicoptère MI-17 de l’unité aérienne sénégalaise de la Force de l’ONUCI, a pris part à un exercice de recherche et de sauvetage maritime organisé par les FRCI.
Les unités de la Force ont effectué, au cours des deux dernières semaines, un total de 2609 patrouilles terrestres et 18 vols de reconnaissance aérienne et distribué 140.000 litres d’eau potable aux populations des localités connaissant une pénurie d’eau.
Dans la période du 3 au 22 mars 2016, la composante Police de l’ONUCI (UNPOL) a effectué 1765 patrouilles simples UNPOL ; 438 patrouilles mixtes UNPOL/Forces locales et 344 patrouilles conjointes.
UNPOL a organisé 21 sessions de formation en intervention professionnelle, en police maritime, en prévention et lutte contre le terrorisme, en police judiciaire générale, en police de la circulation routière, en pédagogie, en maintien de l’ordre, en gestion de scène de crime, en droits de l’Homme et protection des personnes vulnérables, en technique de recherche de l’information et en mentorat en cybercriminalité.
La Police de l’ONUCI a également effectué 49 séances de mentorat à l’intention de 85 policiers et 250 gendarmes sur plusieurs thèmes dont les faits justificatifs ; les violences conjugales ; les techniques d’accueil des victimes des violences sexuelles et la police de proximité.
Elle a, par ailleurs, poursuivi ses activités dans les unités de Police, de Gendarmerie et les Maisons d’arrêt, sur toute l’étendue du territoire. Les colocations ont également continué, notamment lors des patrouilles mixtes et d’assistance, au niveau des unités de Police et de Gendarmerie ivoiriennes.
Je poursuis ce point presse par les activités des sections. Dans le cadre de ses activités de promotion et de respect des droits de l’Homme, la Division des Droits de l’Homme, en partenariat avec d’autres composantes de l’ONUCI et des organisations de la société civile, a mené 21 activités dont 15 séances de sensibilisation et 6 formations destinées aux autorités administratives, organisations féminines, ex-combattants, aux éléments des forces de sécurité et de défense, aux leaders communautaires et aux élèves.
Il convient de préciser que ces activités ont été notamment menées dans le cadre de la commémoration de la Journée internationale de la femme qui a eu lieu le 8 mars. Ces activités ont porté sur d’autres thématiques telles que les droits à la liberté et à l’intégrité physique de la personne, le droit à la liberté de circulation, les droits et la protection de l’enfant, les instruments et les mécanismes de protection des droits de l’Homme ainsi que les techniques d’enquête sur les violations des droits de l’Homme.
Elles ont ciblé près de 3100 personnes composées majoritairement de femmes (soit plus de 1500 femmes) résidant dans les localités de Kokoumbo (40 km de Yamoussoukro), Vavoua (53 km de Daloa), Ferkessédougou (57 km de Korhogo), Meantouho (58 km de Toulepleu), Hiré (40 km de Divo), Mona (6 km de Guiglo), Bouaké, Togoniéré (70 km de Korhogo), Lakota (40 km à l’ouest de Divo), Okoukro ( 100 km de Bouaké), Daboré (6 km de Divo), Taoudi (94 km de Bondoukou), Zouhan Hounien (52 km de Toulepleu), Abidjan, M’Bazo (24 km de Divo), San Pedro, Man (110 km de Guiglo) et Doropo (environ 78 km de Bouna).
Pour terminer, le Bureau de l’Information publique, en partenariat avec le ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique organisera, à compter du 2 avril, une série de séances de renforcement des capacités destinées aux clubs de paix et de non-violence. Ces clubs ont été mis sur pied à l’issue de la campagne de sensibilisation initiée au cours de l’année universitaire 2014-2015 en vue de contribuer à l’avènement d’un environnement électoral apaisé dans les Universités et Grandes Ecoles du pays.
Sous l’égide du Bureau de l’Information publique, ces séances qui vont parcourir toutes les Universités et les Grandes Ecoles publiques seront l’occasion d’outiller les clubs de paix, dans le cadre de la mise en œuvre de leurs programmes d’activités articulées autour de la promotion des valeurs de la culture de la paix et de l’excellence en milieu universitaire. La première se déroulera du 2 au 4 avril à l’Université Alassane Ouattara de Bouaké.
Par ailleurs, conformément à son mandat d’appui à la consolidation de la paix et de la promotion de la réconciliation nationale, l’ONUCI initiera, du 7 au 8 avril à Adzopé, une plateforme d’échanges avec l’ensemble des élus, cadres et le corps préfectoral de la région de la Mé pour échanger sur leur contribution à la consolidation de la paix et pour une sortie de crise durable et définitive dans leur région.
Cette importante activité sera l’occasion pour les participants, à l’instar de ceux des autres régions administratives du pays, de proposer des recommandations et d’élaborer un plan d’action régional en vue de soutenir les efforts entrepris par le Gouvernement pour le renforcement de la cohésion sociale.
La Mission poursuit aussi sa campagne ONUCI Tour qui sillonne l’ensemble du territoire pour renforcer l’implication et l’adhésion de toutes les populations en faveur d’une paix durable entre les communautés. Durant les prochains jours, nos équipes, sur le terrain, sillonneront les régions du Tonkpi, Gbéké, Cavally, Gontougo et d’autres localités pour inviter tous les leaders communautaires à s’inscrire durablement sur la route de la paix.
Voilà, mesdames et messieurs ce que j’avais pour vous. Je suis prête à répondre à vos éventuelles questions.