(Abidjan, le 25 octobre 2013)



{Kadidia Ledron (Porte-parole de l'ONUCI) : }



Mesdames et messieurs, bienvenue à ce point de presse hebdomadaire de l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI). Je salue tous les auditeurs d'ONUCI FM, qui nous écoutent dans les différentes régions du pays.



Pour commencer par les activités de la Représentante spéciale du Secrétaire général de l'ONU pour la Côte d'Ivoire et Chef de l'ONUCI, Madame Aïchatou Mindaoudou, je voudrais revenir sur la cérémonie officielle marquant le 68e anniversaire de la Journée des Nations Unies qui s'est déroulée, hier, le jeudi 24 octobre 2013, à Yamoussoukro, dans une ambiance de solidarité avec le peuple de Côte d'Ivoire.



Pour marquer cette Journée, la Représentante spéciale du Secrétaire général des Nations Unies pour la Côte d'Ivoire, Mme Aichatou Mindaoudou et le Représentant du Gouvernement ivoirien, le Ministre d'Etat, Ministre de l'Emploi, des Affaires sociales et de la Formation professionnelle, Moussa Dosso, ont lancé les activités de la Journée officielle des Nations Unies, à la Fondation Félix Houphouët Boigny pour la recherche de la paix.



Les Chefs d'agences du Système des Nations Unies, les autorités locales, notamment le Gouverneur du District, le Préfet de Région, le Maire, les autorités politiques et religieuses, la chefferie traditionnelle, les associations de femmes, les groupements de jeunesse et les élèves étaient présents à ces festivités.



« La Journée des Nations Unies nous offre l'occasion de saluer la contribution inestimable que notre organisation apporte à la paix et au progrès commun. C'est également l'occasion de réfléchir à ce que nous pouvons faire pour concrétiser notre vision d'un monde meilleur », a déclaré la Représentante spéciale qui livrait le message du Secrétaire général à l'occasion du 68e anniversaire de l'ONU.



« En ce qui concerne le développement, notre défi le plus urgent consiste à faire du développement durable une réalité », a dit Mme Mindaoudou, citant, le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-Moon qui a à aussi appelé à « prendre l'engagement de respecter les idéaux fondateurs de l'Organisation et à œuvrer ensemble pour la paix, le développement et le respect des droits de l'Homme ».



Le Représentant Gouvernement de la Côte d'Ivoire, le Ministre d'Etat, Ministre de l'Emploi, des Affaires sociales et de la Formation professionnelle, Moussa Dosso a souligné que « l'ONU a été présente partout où le devoir d'assistance et d'intervention l'a recommandé ». Il a exprimé sa « profonde gratitude aux Nations Unies et tout particulièrement à l'Opération dédiée à la Côte d'Ivoire baptisée ONUCI pour le rôle prépondérant accompli pour le retour de la paix et la démocratie après plus d'une décennie de crise militaro-socio-politique en Côte d'Ivoire ».



La cérémonie, à Yamoussoukro, a été marquée par plusieurs évènements, dont une conférence débat sur la lutte contre les violences basées sur le genre et les cas de grossesses précoces des jeunes filles en Côte d'Ivoire, la remise de médicaments à la maternité de Morofé, un défilé militaire des Casques bleus des contingents bangladeshi, égyptien, pakistanais, et sénégalais, basés à Yamoussoukro.



Les Volontaires des Nations Unies, les agences onusiennes dont le Haut Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (UNHCR), l'Organisation des Nations Unies pour l'Alimentation et l'Agriculture (FAO), le Programme Alimentaire Mondial (PAM), le Bureau de la Coordination des Affaires Humanitaires (OCHA), les composantes de l'ONUCI, notamment, les Affaires civiles, la Protection de l'enfant, les droit de l'Homme, la Police onusienne (UNPOL) et les contingents servant à Yamoussoukro ont organisé des stands soutenus par la fanfare pakistanaise et ghanéenne pour d'une part, mieux faire connaitre leurs pays, et d'autre part, expliquer leurs activités en faveur des populations en Côte d'Ivoire. La commémoration officielle de la Journée du 24 octobre 2013, s'est terminée par des prestations sportives et artistiques.



Enfin pour terminer sur ce point, permettez-moi de préciser qu'à l'instar de Yamoussoukro, la Journée à été célébrée dans dix huit localités à travers les pays.



Je vous invite à découvrir l'ensemble de ces activités en visitant, le site web de l'ONUCI, www.onuci.org et à travers ONUCI FM.



La Représentante spéciale a également pris part, le 19 octobre dernier, à la clôture de la première réunion du Conseil conjoint des Chefs traditionnels et de communautés, à Zwedru, dans le Comté de Grand Gedeh au Libéria. La clôture de cette réunion de 4 jours, était co-présidée par la Présidente de la République du Libéria, Madame Ellen Johnson Sirleaf, également Présidente de l'Union du Fleuve Mano et par le Président de la République de Côte d'Ivoire, Monsieur Alassane Ouattara, Président en exercice de la Communauté Économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO).



Comme je l'avais annoncé dans la conférence de presse du 10 octobre, l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI) et la Mission des Nations Unies au Libéria (MINUL) ont activement pris part à cette rencontre. A cette occasion, la Représentante spéciale, Mme Mindaoudou, a encouragé les Chefs traditionnels et de communautés et les autorités administratives à poursuivre leurs efforts dans la mise en œuvre d'actions concrètes.



Poursuivant ses rencontres avec les autorités nationales, le 23 octobre, Mme Mindaoudou, a échangé avec la Ministre de la Communication et porte-parole adjoint du Gouvernement, Mme Affoussiata Bamba-Lamine, pour examiner les pistes de collaboration mutuelle. Dans la même veine, elle a eu des échanges, le 18 octobre, avec le Ministre ivoirien de l'Agriculture, Mamadou Sangofowa Coulibaly.



Le 23 octobre, Mme Mindaoudou a aussi reçu l'Expert indépendant des Nations Unies sur la situation des droits de l'homme en Côte d'Ivoire qui venait de conclure une visite de dix jours en Côte d'Ivoire. La veille, le 22 octobre, la Chef de l'ONUCI avait reçu la visite d'une délégation de la Fédération Internationale des droits de l'Homme (FIDH), conduite par son Président d'honneur, Me Patrick Baudouin.



Pour clore le chapitre sur les activités de la chef de l'ONUCI, le 18 octobre, Mme Mindaoudou, a eu des échanges avec le Commandant de la Force Licorne, le Colonel Remi Bouzereaud, venu présenter son successeur le Lieutenant-colonel Stéphane Caye.



Maintenant je voudrais vous parler de la situation sécuritaire. La situation générale dans l'ensemble du pays reste calme. Toutefois, l'insécurité dans certaines villes à l'intérieur du pays reste préoccupante, à cause notamment des conflits fonciers, de la circulation illicite d'armes légères et du phénomène des coupeurs de routes au niveau de plusieurs axes routiers.



La Force de l'ONUCI continue sa contribution et son assistance aux forces de sécurité ivoiriennes dans le cadre de son mandat, en étroite collaboration avec la Force Licorne, pour protéger les civils et contribuer à la préservation d'un climat globalement paisible sur l'ensemble du territoire. Les réunions tripartites et bimensuelles sont d'une importance majeure pour faire le point sur l'avancement de cette coopération. La dernière réunion, tenue au quartier général de la Force à Sebroko, le 22 octobre 2013, a été l'occasion pour discuter des différents aspects sécuritaires en Côte d'Ivoire.



Sur le plan opérationnel, la Force de l'ONUCI a ainsi effectué 3510 patrouilles terrestres et aériennes durant la quinzaine écoulée, sur toute l'étendue du territoire. De même, la Force a contribué au dispositif de sécurisation de la visite présidentielle à Zwedru.



Les actions civilo-militaires et humanitaires des casques bleus se sont poursuivies dans tous les secteurs. Les équipes médicales des différents contingents de l'ONUCI ont pu organiser plusieurs consultations médicales gratuites et ont procuré des soins médicaux à environ 2820 patients, dont un nombre important de femmes et d'enfants. Par ailleurs, près de 450.000 litres d'eau potable ont été distribués aux populations dans les localités ou des pénuries d'eau subsistent.



Enfin, je voudrais ajouter que la Force de l'ONUCI a assisté le Haut Commissariat des Nations aux Réfugiés (UNHCR) et l'Organisation Internationale pour les Migrations (OIM) pour le rapatriement des réfugiés ivoiriens en provenance du Libéria. Les casques bleus ont par ailleurs distribué des rations alimentaires et des kits scolaires à l'occasion de la rentrée scolaire et réhabilité des établissements scolaires et des tronçons routiers dégradés



J'en viens à présent aux activités de la police des Nations Unies. La Police des Nations Unies, continue d'accompagner la Police et la Gendarmerie ivoirienne, notamment dans les domaines de l'ordre public et de la protection des populations civiles, de la formation, du mentorat et de la colocation. La police onusienne que l'on appelle UNPOL, a réalisée durant la semaine écoulée plus de huit cent cinquante (850) patrouilles simples et conjointes sur toute l'étendue du territoire national.



Dans le domaine du renforcement de capacités, au cours de la semaine dernière, trois cens trente et un (331) policiers et gendarmes ivoiriens ont bénéficié de dix (10) stages de formation notamment dans les domaines de la Police Maritime, des Techniques de Signalisation Judiciaire, de la Prévention et de la Lutte contre le Terrorisme et dans le domaines des Enquêtes sur les Violences basées sur le Genre (VBG). UNPOL a développé des séances de « Mentoring » pour douze (12) formateurs à l'Ecole nationale de Police (ENP) dans le cadre de la formation de cent (100) agents du Centre de coordination des décisions opérationnelles (CCDO). Ces formations se poursuivent à Abidjan et à Daloa. La composante UNPOL a également continué ses activités d'assistance dans les commissariats de police, les brigades de gendarmerie et les maisons d'arrêt dans les secteurs Abidjan, Est et Ouest.



Je voudrais maintenant vous parler du désarmement, de la démobilisation et de la réinsertion (DDR).



Du 14 au 25 octobre, l'ONUCI a poursuivi son appui à l'ADDR (Autorité pour le Désarmement, la Démobilisation et la Réintégration) dans ses opérations de désarmement, de démobilisation et de réintégration. Plus de 12 opérations de désarmement, de démobilisation ont eu lieu sur le site d'Anyama. 649 ex-combattants ont été désarmés, 164 armes, 251 grenades, 44 explosifs et 4,647 munitions ont été récoltées. L'ONUCI a également appuyé d'autres opérations de l'ADDR à Guiglo, Man et San Pedro.



La Mission a participé aux débuts d'une nouvelle opération de marquage des armes, ce mardi 22 octobre, au Bataillon d'Artillerie Sol Air (BASA). L'opération se poursuit cette semaine. Elle a pour but de s'assurer que toutes les armes collectées soient marquées conformément aux dispositions de la Convention de la CEDEAO (Communauté Economique des Etats de l'Afrique de l'Ouest).



Dans le cadre du lancement d'une nouvelle initiative de réinsertion communautaire en appui à l'ADDR, l'ONUCI a facilité la mise sur pied d'un comité local à Guiglo et à Man. Ces comités, présidés par les représentants des autorités locales, des communautés et des ex-combattants, ont pour mission d'identifier et de soumettre des propositions de projets de réinsertion communautaire (PRC), visant à la réinsertion d'ex-combattants dans leurs communautés. Cette initiative est également prévue à Duékoué, Man, Bouaké, Korhogo.



Enfin, l'ONUCI a appuyé la campagne de communication de l'ADDR, visant à informer les ex-combattants et populations de la région des Savanes, du lancement d'un projet visant à la réinsertion de 2000 ex-combattants dans l'agro-pastoral.



Concernant les munitions, les composantes DDR et de la lutte antimines (UNMAS) ont détruit un stock de munition sur un site à Yopougon. Au total, 34 explosifs ont été détruits et 1693 explosifs et munitions ont été transférés au Nouveau Camp d'Akouédo.



Pour ce qui est du soutien que l'ONUCI apporte à la réforme du secteur de la sécurité (RSS), la composante RSS de l'ONUCI, en collaboration avec le Secrétariat du Conseil National de Sécurité (S-CNS) a participé à un séminaire de sensibilisation sur la RSS avec les autorités locales de Soubré dans la Région de la Nawa. Le but de ce séminaire était d'informer les populations locales sur la réforme du secteur de la sécurité et de rassembler les préoccupations et les recommandations des acteurs locaux dans ce domaine.



Pour terminer, je vais vous parler des activités de la Division des Droits de l'Homme de l'ONUCI qui a continué à suivre la situation sur le terrain et à développer les sessions de sensibilisation.



Quatre sessions de sensibilisation aux droits de l'homme ont été organisées à l'intention des populations des localités de Bouna, Dikodougo, Katiola et Tapéguia. Au total, 276 personnes dont des agents de santé, des agents administratifs, des responsables d'ONG, des femmes et des leaders religieux et communautaires, ont été sensibilisées aux droits de l'homme. Au cours de ces séances de sensibilisations, des thèmes tels que les Mutilations génitales féminines (MGF), les mécanismes de protection des droits de l'Homme et la réconciliation nationale, ont également été abordés.