Guiglo, le 23 Octobre 2008... Le Bureau conjoint des Nations Unies à Guiglo, a organisé, le mercredi 22 octobre, une causerie-débat dans le cadre de ses activités de la semaine des Nations Unies tenue dans la ville à 500 km à l'ouest d'Abidjan. L'événement a permis notamment au Bureau de la Coordination des Affaires Humanitaires (OCHA) et aux fonctionnaires des Nations Unies d'informer les élus, les autorités administratives et les associations de la région sur le travail des Nations Unies.

La causerie-débat, qui s'est déroulée au Bureau conjoint des Nations Unies à Guiglo, avait pour thème « la transition de l'Humanitaire vers le développement. Cet échange était co-animé par le Bureau pour la Coordination des Affaires Humanitaires (OCHA) et le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD).

Le Chef du Sous-Bureau OCHA de Guiglo, M. Sonon François, a fait un tour d'horizon de l'évolution de la situation humanitaire et sécuritaire depuis la signature, en mars 2007, de l'Accord Politique de Ouagadougou (APO). Il a souligné notamment l'amélioration de la situation sécuritaire, malgré la persistance des cas de braquage. Les mêmes progrès, a-t-il indiqué, ont été réalisés au niveau de la cohésion sociale à travers le retour massif de déplacés. Il a toutefois indiqué qu'il existait encore des problèmes humanitaires à résoudre.

Le Chef du Sous-Bureau du PNUD de Guiglo, M. Amadou Tidiani Dia a expliqué comment transiter de l'humanitaire au développement. Il a défini l'objectif des acteurs de développement pendant la transition en expliquant qu'il s'agit d'orienter et faciliter les interventions de relèvement et de transition vers le développement, à travers une approche globale et intégrée, en appui au programme de sortie de crise du Gouvernement. Cette transition, a-t-il dit, se focalisera sur cinq axes stratégiques dont le rétablissement des fondements d'une gouvernance locale, la promotion d'un environnement sécuritaire amélioré, la relance de l'économie à la base et l'amélioration de l'accès aux services sociaux de base.

Un autre volet a été expliqué par Madame Marie-Josiane Ogou, Conseillère en communication au PNUD qui a présenté l'UNDAF (Plan cadre pour l'aide au développement), comme étant un cadre stratégique commun pour les Agences du Système des Nations Unies sur une période définie. L'UNDAF est élaboré sur la base des priorités nationales de développement, de l'agenda de la déclaration du millénaire et des objectifs du millénaire pour le développement (OMD) ainsi que des avantages comparatifs du Système des Nations Unies. D'un coût global de 206,9 milliards, son objectif est d'apporter une réponse collective, coordonnée, substantielle et mesurables aux défis prioritaires nationaux de développement en Côte d'Ivoire pour la période 2009-2013.

Un échange riche s'en est suivi, portant notamment sur l'implication effective de la population bénéficiaire dans la mise en œuvre des programmes, la prise en compte de la femme et l'implication des élus et des autorités dans les initiatives en faveur de la jeunesse.

Lors d'une récente tournée à l'Ouest, du 15 au 17 octobre, le Représentant spécial adjoint du Secrétaire général des Nations Unies et Coordonnateur Humanitaire, Georg Charpentier avait recommandé un retrait progressif des humanitaires pour privilégier le renforcement des capacités locales afin de permettre une bonne transition entre les deux phases de l'humanitaire et du développement.

La journée des Nations Unies sera célébrée au Lycée Moderne de Guiglo au cours d'une journée portes ouvertes destinée aux élèves et réunissant les Agences du Système des Nations Unies et l'ONUCI.