Oumé : les élus et cadres s’engagent à promouvoir la cohésion sociale et la réconciliation nationale

4 mai 2016

Oumé : les élus et cadres s’engagent à promouvoir la cohésion sociale et la réconciliation nationale

Cinq mois après la 41ème édition des Journées des Nations Unies (JNU) qui se sont tenues du 7 au 9 décembre 2015 à Oumé, dans la région du Gôh, tous les principaux acteurs de cette activité majeure de plaidoyer, qui étaient au premier plan de cette activité, se sont à nouveau retrouvés ce vendredi 29 avril 2016. Cette fois-ci, le contexte était différent. Il s’agissait, à l’initiative du Bureau de l’Information publique de l’ONUCI, de réunir en un même lieu, le corps préfectoral, les élus, les cadres, les différentes associations de femmes et de jeunes du département d’Oumé pour faire une évaluation de la cohésion sociale dans cette localité, au cours d’un atelier dont le thème était, ‘’les leaders d’opinions régionaux face aux défis de la consolidation de la paix, de la cohésion intercommunautaire et de la réconciliation nationale’’.

Au cours de cet atelier présidé par le Secrétaire de préfecture d’Oumé, Allari Houssou, trois communications ont été faites, respectivement par l’un des responsables du Bureau des Droits de l’Homme de l’ONUCI à Yamoussoukro, Guy-Claude Aka Assémian ; le Coordonnateur de la plateforme de la société civile de la région du Gôh, Daouda Moussa Diarrassouba et enfin par le Coordonnateur des bureaux ONUCI de Divo et de Gagnoa, Léonidas Ngayabihema.

Le responsable du Bureau des Droits de l’Homme qui a expliqué les notions de droits de l’Homme et de cohésion sociale dans le contexte de la réconciliation nationale, a conseillé aux chefs de village de faire preuve d’impartialité dans le règlement des conflits qui leur sont soumis par leurs administrés. À propos de conflit justement, tous les participants, comme un seul homme, ont révélé que les orpailleurs qui se sont établis dans plusieurs localités du département et les bouviers qui viennent également de faire leur apparition, constituent déjà, des sources de conflits.

Le Coordonnateur des bureaux ONUCI de Divo et de Gagnoa, Léonidas Ngayabihema, a, lui, axé sa communication sur le sous-thème ‘’genre et élections’’. Il a insisté sur la valorisation du genre. À ce titre, il a exhorté les femmes à une plus grande implication dans les instances de prise de décision, notamment en matière électorale.

Les chefs doivent strictement se conformer aux lois de la Côte d’Ivoire

Pour sa part, le responsable de la Plateforme de la société civile de la région du Gôh, Daouda Moussa, a, au cours de sa communication, planché sur la promotion de la culture de la paix et de la citoyenneté démocratique dans le contexte de réconciliation nationale. « Les chefs doivent strictement se conformer aux lois de la Côte d’Ivoire pour régler les problèmes dans leurs localités respectives et privilégier le dialogue démocratique », a-t-il indiqué.

Des recommandations ont sanctionné les échanges qui ont suivi les différentes communications. Les participants ont ainsi demandé à l’État ivoirien, la création des conseils de village, à l’image des conseils de ministres ou de Gouvernement qui seraient présidés par les chefs, pour leur permettre d’organiser le dialogue démocratique et anticiper sur les conflits au niveau local. Ils ont également mis l’accent sur le respect des droits de l’Homme qui sont, selon eux, d’une importance fondamentale pour la bonne cohabitation et la cohésion sociale. Pour accroître la participation des femmes dans les instances de prise de décision, particulièrement, en matière électorale, il a été demandé aux femmes de se former et de faire valoir leurs compétences.