« Il y a un temps pour la guerre, il y a un temps pour la paix. En tant que représentant de l'exécutif, je voudrais demander votre indulgence et votre implication pour tourner la page triste du passé et avancer sur la route de la paix comme le dit le slogan de l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI). Il nous faut avancer car beaucoup de défis reste à être relever. »



C'est en ces termes que le Sous-préfet central de Facobly, Armel N'Goran Koffi a introduit la rencontre d'échanges et d'information de proximité dénommée ONUCI Tour, organisée à Facobly le jeudi 18 Décembre 2014.



Venus principalement des villages de Soumayé et Kriao, mais également des localités du chef-lieu de sous-préfecture, les quelque cinquante de participants constitués de chefs traditionnels, de leaders d'opinion et de responsables des femmes et des jeunes de Facobly, ont pris part aux échanges organisés par le Bureau régional de l'ONUCI à Man. Ces échanges ont porté sur le renforcement de la cohésion sociale, le respect de l'autorité de l'Etat et des droits de l'Homme en vue de la préservation d'un environnement social apaisé.



Parmi les participants, le chef de village et ex-député de Facobly Soué André, Sylvestre Doué de la société civile, Anatole Ipoté ex- combattant et Madjalia Ouattara, ex-combattante et présidente locale de l'association des femmes Binkadi, ainsi que Daniel Dria, président des jeunes de Facobly. Ils ont tous souligné l'importance de se réconcilier par le dialogue et le pardon. Ils estiment toutefois que la réconciliation doit inclure la repentance, la réinsertion sociale et la réparation afin de favoriser la cohésion entre les communautés et ramener la paix.

La Division, Désarmement, Démobilisation et Réinsertion (DDR) de l'ONUCI et le Bureau régional de l'Autorité pour le Désarmement, la Démobilisation et la Réintégration (ADDR), ont également pris part à cette rencontre. Le chef du Bureau de l'ADDR, Adama Bailou et le chargé de programme DDR-ONUCI à Man, John Nsengo, ont dans leur intervention, expliqué les enjeux et les défis sécuritaires du DDR dans la conduite du processus de paix, avant d'exhorter les populations à déposer les armes et profiter ainsi des programmes de réinsertion communautaire.



Si les participants disent avoir saisi la portée du message de l'ONUCI et pris l'engagement de consolider la paix au niveau de la région et de leur village par des actes et comportements fédérateurs et mobilisateurs, ils ont cependant relevé des menaces à la cohésion sociale, telles que l'insécurité et ont demandé une plus grande efficacité du système judiciaire.



En réponse aux préoccupations, le sous-préfet Armel N'Goran Koffi, a rassuré sur la disponibilité des autorités locales et nationales qui ont pris la pleine mesure de la situation générale en Côte d'ivoire. Il a promis que des réponses et solutions nécessaires seront apportées afin de renforcer la cohésion sociale et consolider la paix.



Les composantes civiles, militaires et de la Police des Nations Unies qui ont pris part à ces échanges, ont tous mis l'accent sur la coopération et la concertation pour renforcement de la cohésion sociale, la sécurité et la paix considérées comme gages de tout développement.