Radio nationale – Edition du 19 juin 2008 à 6 H 30

█ Les pays membres de la Cen-Sad encouragent les acteurs politiques ivoiriens à respecter la date du 30 novembre pour les élections présidentielles. Les travaux se sont achevés. Le nouveau Président en exercice est le Président béninois. Le Chef de l'Etat ivoirien a regagné Abidjan

Au cours de ce sommet, le Président Kadhafi a manifesté sa volonté d'aider au désarmement des F.N.

█ La journée d'hier a été très éprouvante pour les populations de Bouaké. Les soldats démobilisés ont encore manifesté. Cette fois, ils s'en sont pris aux populations et tiré en air. Il y a eu des victimes, mais le calme est revenu en début d'après-midi, grâce à l'intervention des bérets verts de Cherif Ousmane. Selon le porte-parole des F.N., Bouaké est verrouillée, mais au fait qu'est-ce c'est passé à Bouaké ? Témoignage d'un habitant de Bouaké, interrogé au téléphone par Emanuel Gori Bi Tah.

« Les éléments dits casernés des F.N. ont commencé à brimer la population, les terroriser. Ils s'en prennent même physiquement à la population pour les dépouiller de leurs biens. Moi-même j'en ai été victime et j'en parle parce que je suis beaucoup peiné ».

E.G.B.T. : « Est-ce qu'ils se sont attaqués aux biens publics ? »

« Oui, ils s'en prennent aux biens, surtout les biens de l'état. Si c'est pour l'état seulement, ils s'en prennent à ça, il n'y a pas de demi-mesure. Les éléments du Com-zone ont commencé à sécuriser. Ceux qui ont été bloqués vers la ville commencent à rentrer. Le calme est revenu. »

E.G.B.T. : « « Il y a eu combat entre des soldats des F.N. ? »

« Il y a eu même des blessés, des morts. »

E.G.B.T. : « « Des morts, combien des morts ? »

« Là où je suis actuellement, il y a eu un mort et deux blessés. »

E.G.B.T. : « De quel côté ? »

«Des casernés. C'est les éléments du Com-zone qui s'en prennent aux casernés qui se sont révoltés ».

█ Filière café - cacao. Des têtes ont commencé à tomber : Henri Amouzou, Kouassi Théophile, président et secrétaire exécutif du FDPCC, ainsi que l'ancienne DAF, Madame Obodji depuis hier soir sont à la MACA. Les mis en cause sont poursuivis pour détournement de fonds, abus de confiance et abus de biens sociaux. C'est le quotidien pro-gouvernemental qui donne l'information à la Une du journal.


RFI – Edition du 19 juin 2008 à 6 H 30

La sécurité a été renforcée à Bouaké, le fief de l'ancienne rébellion ivoirienne. Une mesure prise après une manifestation d'anciens combattants. Norbert Navarro, vous êtes notre correspondant en Côte d'Ivoire, vous êtes en ligne avec nous, que s'est-il passé exactement à Bouaké ?

N.N. : « Et bien, selon un scénario qui décidemment se répète, ce sont, une nouvelle fois, des manifestations d'ex combattants des F.N. en colère qui ont dégénéré et qui se sont soldées hier par 4 à 5 blessés graves dans les rangs des manifestants des soldats, qui avaient dans la matinée déferlé dans les rues de Bouaké tirant en air, érigeant des barricades et réquisitionnant des véhicules pour protester contre le non paiement de leur prime de démobilisation. Les témoignages sont en peu confus, mais il semblerait que les soldats en colère se sont heurtés au raz le bol de la population et tout ça a très mal fini. Ils réclament une prime, qui leur est due pour repartir sur une nouvelle vie et cette prime ne leur ayant pas été versée, et bien, ils ont manifesté une fois de plus dans les rues de Bouaké ».

Sylvie : « Alors Norbert Navarro, le calme est revenu hier soir, mais les manifestants ont-ils obtenu satisfaction finalement ? »

N.N. : «Be non vous disiez exactement le contraire, il y a une second, Sylvie vous aviez raison, le dispositif de sécurité a été renforcé, notamment par des patrouilles des forces impartiales. « La récréation est terminée !» m'a dit hier soir le porte-parole des F.N. «Nous n'accepteront plus que ce genre de forfaiture se produise à Bouaké. Des sanctions vont tomber », ajoute le Ministre Sidiki Konaté ».