REVUE DES MEDIAS DU JEUDI 22 AOÛT 2013
Situation sécuritaire en Cote d'Ivoire. Onuci, Licorne et Frci veulent former
des militaires ivoiriens.
Fraternité Matin
–
Les chefs de la force des Nations Unies en Côte d'Ivoire, de la Licorne et des
Forces républicaines de Côte d'Ivoire (Frci) se sont rencontrés, mardi dernier,
au siège de la mission onusienne. Ils ont évoqué, à nouveau, le volet relatif à
la formation et à la préparation des unités des forces ivoiriennes. En fait, ce
sujet avait été déjà abordé le 9 juillet. Le général de division, Muhamad Iqbal
Asi de l'Onuci, le lieutenant-colonel Rémi Bouzereau de la Li- corne et le
général de brigade, Touré Sékou, chef d'état-major adjoint des Frci, ont fait le
point sur la situation sécuritaire et évoqué les questions de formation des
éléments de l'armée ivoirienne. Notons que cette réunion s'inscrit dans le cadre
des rencontres bimensuelles que tiennent ces autorités militaires. Elle a pour
but de coordonner leurs actions et d'ajuster le dispositif sécuritaire en place.
Les mesures prises ou envisagées tendent à accompagner la Cote d'Ivoire dans le
processus de normalisation de la situa- tion sécuritaire et politique.
Médaille des Nations Unies. 488 soldats du Senbat 13 décorés
Fraternité Matin
–
Après dix mois de présence sur le théâtre ivoirien, 448 soldats du bataillon
sénégalais de l'Onuci, basés à Yamoussoukro, ont reçu, hier, à la Place Jean
Paul II de Yamoussoukro, la médaille commémorative des Nations unies pour leur
contribution appréciable au maintien de la paix. Avant la remise des médailles,
le général Mohamed Asi Iqbal, commandant la force de l'Onuci, a salué les
brillantes performances des Jambaars. Performances qui confirment, selon lui, la
légendaire discipline des soldats sénégalais dans les différentes missions de
maintien de paix à travers le monde. Il les a, en outre, félicités pour leur
contribution précieuse à l'occasion des récentes élections en Cote d'Ivoire. Le
général Mohamed Asi Iqbal a enfin souligné le rôle moteur du Senbat 13 dans
l'assistance des populations civiles, notamment au plan médical. Pour sa part,
le lieutenant-colonel Ibrahima Thiam, commandant le Senbat, a réaffirmé, de
façon solennelle, «que conformément à sa mission et en droite ligne des
objectifs qui lui ont été as- signés, le Senbat reste déterminé à œuvrer
inlassablement pour la paix et la sécurité, pour une Cote d'Ivoire réconciliée,
unie, prospère et jouant à merveille son rôle dans le concert des nations en
Afrique et dans le monde». Puis il a rappelé que depuis 53 ans, le Sénégal
contribue à la fourniture de troupes. De 1960 à nos jours donc, ce pays a
toujours ré- pondu présent, selon lui, au rendez-vous des nations pour assurer
le rétablissement, le maintien de la paix et de la sécurité. «Les Jambaars
restent fidèles comme d'habitude, aux idéaux de justice et de paix que leurs
devanciers ont toujours défendu à travers le monde», a-t-il noté, avant de
féliciter ses éléments pour les efforts accomplis au quotidien, parfois au péril
de leur vie. (...)
Bondoukou / Le commandant Ghanéen de l'Onuci s'en va.
Le Jour Plus
– Le commandant du 18ème bataillon des soldats Ghanéens de l'ONUCI,
basé à Bondoukou, le lieutenant-colonel Benjamin Nyarko, accompagné d'une
délégation, a fait ses adieux, mardi, au maire de ladite localité, Koné
Hiliassou. A l'Occasion, il a présenté au maire son successeur. IL s'agit du
lieutenant-colonel Attroy qui a, pour sa part, la tâche d'assurer le
commandement du 19ème bataillon des soldats Ghanéens de l'ONUCI, basé
à Bondoukou.
Samba sollicite l'Onuci
Nord-Sud Quotidien
– Samba Coulibaly, maire de la commune de Daloa, a sollicité l'Opération des
Nations unies en Côte d'Ivoire (Onuci) pour la réalisation de son programme de
société. C'était hier, au cours d'une visite qu'il a rendue au contingent de
l'Onuci à Daloa. Selon le maire, il a parlé de développement et de
réconciliation. « Je suis venu dire merci à l'Onuci pour son soutien à mon pays,
lors de la crise postélectorale et l'inviter à nous soutenir dans la réalisation
de nos différents projets pour nos administrés », a-t-il informé.
A 41 jours du XIIe congres du Pdci-rda: Djédjé Mady (secrétaire général) : "Je
suis candidat à la présidence du PDCI"
Le Patriote
- C'est désormais officiel. Le secrétaire général du PDCI, Alphonse Djédjé Mady
est candidat à la présidence du parti démocratique de Côte d'Ivoire. Hier, il a
levé un coin du voile, au cours d'une conférence de presse tenue au siège du
parti, sur son ambition à prendre le contrôle du parti doyen. Accompagné de sa
famille, en présence de Jean Konan Banny, de l'ambassadeur Georges Ouégnin pour
ne citer que ceux là et devant de nombreux militants qui ont pris d'assaut la
grande salle de réunion, Djédjé Mady a déclaré sa candidature avant d'expliquer
les justificatifs de son rêve. Pendant plus de 2 heures il a échangé avec les
journalistes qui ont fait nombreux le déplacement. Selon lui, cette candidature
n'est pas dirigée contre le président Bédié qui a répondu favorablement à
l'appel des secrétaires généraux de section lui demandant d'être candidat à
l'issue du conclave de Yamoussoukro.
Car, a-t-il estimé, cette candidature va à l'encontre des textes du parti. Il
garde donc l'espoir que le président Henri Konan Bédié reviendra sur sa décision
pour être en phase avec les textes qui régissent le PDCI. Nous vous proposons
l'intégralité des échanges.
Q : Dans vos propos liminaires, vous avez dit que l'inéligibilité
du président Bédié est une question de droit. Est-ce que selon vous, il est
politiquement dépassé ?
Djédjé Mady : J'ai dit ce que je
devrais dire. J'ai dit que la démocratie n'est pas synonyme d'insulte et
d'offense. Je suis candidat et dans tous les propos que j'aurais à tenir, je
prie Dieu pour n'avoir aucun mot déplacé à l'endroit de qui que ce soit, encore
moins à l'endroit du Président Bédié. Je ne vois pas pourquoi le président Bédié
serait politiquement dépassé. Ce n'est pas mon avis. Le Président Bédié a toutes
ses ressources intellectuelles. Il peut servir la Côte d'Ivoire. Je vais même
plus loin, en disant que si la loi élimine le président Bédié dans l'état actuel
des choses, il aurait été souhaitable que le président Bédié devienne un Mandela
pour la Côte d'Ivoire et qu'il soit le président d'honneur du PDCI, donnant des
conseils à tout le monde. Nous voyons bien aujourd'hui qu'il n'est pas Président
de la République, mais conseille le Président de la République. Il ne peut pas
être le président du PDCI, mais être le conseil du président du PDCI-RDA. Donc,
il n'est pas dépassé et ce n'est pas de cela qu'il s'agit. J'ai beaucoup de
respect pour lui. Je ferais en sorte de garder ce respect.
Q. : Vous avez indiqué que vos propos liminaires ont été piratés ce
matin. Je suis inquiet que les documents d'une personnalité de votre rang, qui
aspire à diriger le PDCI, soient piratés. Est-ce que votre entourage n'est pas
infecté ? Ma deuxième préoccupation est relative à la candidature du président
Henri Konan Bédié. Si celle-ci est validée par le congrès, allez-vous saisir les
juridictions pour réclamer réparation, puisque selon vous, le président Bédié ne
peut pas être candidat ? Pour ma dernière préoccupation, je voudrais vous
demander si vous ne craignez pas le syndrome RDR. Car c'est à l'issue d'un
congrès que ceux qui se sont sentis frustrés sont allés créer ce parti.
DM : Pour la première préoccupation, pour le moment nous avons quelques
indications sur ceux qui ont piraté le document. Puisqu'on nous a cité le nom
d'une personne qui cherchait les clés du bureau de la secrétaire où le texte a
été saisi. La personne à qui on a demandé cette clé a dit qu'elle ne l'avait
pas. Par la suite, c'est donc une fenêtre qui été forcée pour avoir accès à la
salle afin de pirater le texte. Hier, quand on se séparait avec mon entourage,
on avait déjà quelques copies. Si c'était quelqu'un de mon entourage, il n'avait
pas besoin de passer par une fenêtre. Je trouve cela un peu amusant. Parce que,
même aux Etats-Unis, dans les lieux hautement gardés, on vole les documents. Ce
n'est pas dans un bureau du siège du PDCI qu'on ne volera pas de document. Mais
c'est la nécessité de voler ce document que je ne comprends pas. Puisque ce
document est fait pour être diffusé. C'est pour le diffuser qu'on organise une
conférence de presse. Peut-être que celui qui est venu prendre ce document avait
l'insomnie et il n'avait pas de quoi à lire et il a voulu partager sa lecture
avec les autres en le donnant à des journaux qui l'ont publié. Je remercie ces
journaux qui nous ont devancés sur notre volonté de publier le texte. Je
souhaite qu'ils continuent de le publier pour que le plus grand nombre de
lecteurs ivoiriens soient au courant de nos actions. Si ce n'est l'indélicatesse
du geste, sa portée ne me pose aucun problème. Mais on est réduit au PDCI à
voler les documents, c'est peut-être ça qui est inquiétant et c'est sur ça qu'on
doit s'interroger. (...)
Présidence du Pdci : Mady a annoncé sa candidature, hier
Le Nouveau Réveil
– Annoncée puis reportée, la conférence de presse de Djédjé Mady a finalement eu
lieu, hier, mercredi 21 aout 2013, à la Maison du Pdci à Cocody. A cette
occasion, le siège du parti a connu une ambiance particulière. La conférence
prévue pour 11h, lorsque nous arrivions sur les lieux 30 minutes avant, la cour
du siège du Pdci grouillait de monde dans une ambiance plus ou moins
surchauffée. La conférence de presse avait lieu dans la grande salle. A l'entrée
de cette salle comme celle donnant au bureau du secrétaire général du Pdci, des
jeunes aux muscles impressionnants (des gros bras) assuraient la garde. Nul
n'entrait dans la salle de conférence sans être palpé. «Ce sont les consignes
que nous avons reçues», nous répond l'un des leurs. Sans que nous n'échappions
aussi à la fouille. Des jeunes gens convoyés pour la circonstance et qui ont été
présentés comme des étudiants par des membres du comité d'organisation étaient
bien visibles à l'intérieur comme à l'extérieur de la salle. Djédjé Mady, quant
à lui, était déjà présent au moment de notre arrivée dans son bureau en
compagnie de son épouse. Le député de San Pedro, Soro Jean Paul, le délégué Boni
Séraphin, Koudougnon Ballet Joseph, conseiller du secrétaire général du Pdci, le
ministre Gnamien Yao et Sébastien Koliabo de la Jpdci s'affairaient à mettre
tout en place avant l'entrée du conférencier en salle. Si on pouvait se douter
que l'ordre du jour portait sur la confirmation ou non de la candidature de
Djédjé Mady à la présidence du Pdci, chacun avait plus ou moins sa petite idée
là dessus. Du moins si l'on s'en tient à la une de certains journaux parus ce
jour et qui publiaient une déclaration présentée comme celle que devait
prononcer le numéro 2 du Pdci, ce matin (ndlr : hier matin). (...) Il était 11h28.
Djédjé Mady et son épouse entourés par les cadres cités plus haut font leur
entrée sous des ovations nourries. Le numéro 2 du Pdci salue les officiels avant
de prendre place à la table de séance avec à ses côtés Kobenan Tah Thomas,
Gnamien Yao, Yobouet Lazare, Kouassi Dongo et Nicolas Kouassi Akon. Avant de
rentrer dans le vif du sujet, le député de Saioua a tenu à rendre hommage à deux
personnalités présentes à cette rencontre. il s'agit du ministre Jean Konan
Banny et l'Ambassadeur Georges Ouegnin, ces proches du président Félix Houphouët
Boigny venus le soutenir. Après quoi, place à la conférence proprement dite.
Mais avant Djédjé Mady s'est dit embarrasser. «Après ce devoir de mémoire, je
suis pris entre deux choix (...) comme vous l'avez vu, mon propos liminaire est
exposé in extenso dans un certain nombre de journaux de la place. Alors, le
doute m'envahit et je me dis est ce que comme vous avez vu le texte, je me prête
à vos questions ou est ce que par courtoisie pour les ''titrologues'', ceux qui
n'ont pas lu le texte, pour qu'ils sachent le sens des questions qui vont être
posées. Donc faut il le lire ou faire comme si rien n'a été en remerciant ces
pirates ? Parce que je pense qu'ils se sont donnés de la peine pour rien. S'ils
étaient venus me voir pour me demander un exemplaire du texte, j'allais leur
donner puisque ce n'est pas un texte secret, (...) il allait être rendu public.
Pourquoi se salir les mains ?», s'est il interrogé en affirmant qu'à la veille
de cette conférence de presse, le texte qu'il devait lire a été piraté et publié
par certains journaux, le lendemain (ndlr : le jour de sa conférence de presse).
Le secrétaire général Djédjé Mady, à la demande de l'assemblée, lit son texte.
Comme il fallait s'y attendre, c'est un discours bien préparé dans lequel le
numéro 2 du Pdci annonce sa candidature à la présidence du Pdci au prochain
congrès.
Présidence du Pdci-Rda / " Je suis candidat... mais pas contre
Bédié ''
Fraternité matin
– Le secrétaire général de la plus ancienne formation politique de Côte d'Ivoire, Alphonse
Djédjé Mady, a rendu publique son intention de briguer la présidence de ce
parti.
Je vous annonce ma volonté de me mettre à la disposition de mon
parti et par son biais, à celle de la Côte d'Ivoire. Je suis candidat à la
présidence du Pdci-Rda au 12e Congrès (...) Je ne suis candidat contre personne.
Je suis candidat pour proposer l'expérience acquise pendant 48 ans dans les
rangs du Pdci-Rda. Je suis candidat pour offrir ma disponibilité et mon énergie
au parti. Qu'on me comprenne bien : je ne suis pas candidat contre mon aîné
Henri Konan Bédié auprès de qui j'ai servi le parti et la nation, ces onze
dernières années''. C'est par ces termes que le secrétaire général du Pdci-Rda,
Alphonse Djédjé Mady, a annoncé sa candidature à la présidence de cette
formation politique, hier à Cocody au siège du parti le plus ancien du pays, au
cours d'une conférence de presse.
Alphonse Djédjé Mady a donné les raisons de sa candidature. Il
s'agit, pour lui, de mettre son expérience au service de son parti. Il a rappelé
à cette rencontre avec les journalistes son cursus. De 1965 à 2013, il a occupé
diverses fonctions aussi bien dans les mouvements estudiantins que dans les
activités gouvernementales en passant par des postes électifs : ''Je suis
candidat pour rendre au Pdci-Rda et à la Côte d'Ivoire ce que j'ai reçu d'eux''.
Il a également indiqué être candidat pour renforcer l'unité nationale. '' Le
Pdci-Rda doit démontrer à cette occasion qu'il est le parti de tous les
Ivoiriens du nord au sud, de l'est à l'ouest en passant par le centre. Nous
devons bannir tout ce qui nous sépare et nous catégorise. Je suis candidat pour
sceller fortement la fraternité entre les Ivoiriens''.Il a également souligné
l'inéligibilité d'Henri Konan Bédié, l'actuel président de ce parti. Selon lui,
les dispositions de la loi n°93-668 du 9 août 1993 relatives aux partis et aux
groupements politiques le rendent inéligible. Mais pour le secrétaire général,
le congrès peut décider de la modification des textes. Mais ceux-ci ne sont
applicables qu'après être passés au tamis de la loi du 09 août 1993. ''Les
dispositions pertinentes prescrivent qu'après toute assemblée ou tout congrès
constitutifs, les modifications des statuts de tout parti ou association, les
nouveaux documents doivent être déposés au ministère de l'Intérieur qui dispose
de trois mois pour son avis. C'est seulement après cela que les nouveaux
documents peuvent être applicables. C'est donc dire que les statuts modifiés ne
sont pas applicables au cours du congrès qui a posé cet acte. Dans tous les cas
de figure, l'inéligibilité du président Aimé Henri Konan Bédié est un fait de
droit qui s'impose à nous tous'', a-t-il dit.
(...)
Annonce de candidature de Mady. Que va faire Bédié ?
Soir Info –
Si on considère le conclave de Yamoussoukro aux termes duquel les secrétaires
généraux de section et délégués départementaux et communaux, ont proclamé leur
soutien au président sortant du Pdci-Rda, Henri Konan Bédié la déclaration de
candidature d'Alphonse Djédjé Mady constitue un véritable coup de Jarnac à celui
qu'il a servi onze (11) années durant. Il reste que le contexte particulier de
la déclaration et le fait qu'elle ait été ébruitée depuis deux semaines,
amoindrissent le choc. Henri Konan Bédié - quoiqu'on écrive se retrouve dans une
situation d'une extrême délicatesse. Entre un Kouadio Konan Bertin tout feu
flammes et un Djédjé Mady apparu, en conférence de presse, flanqué de quelques
figures de proue du parti, les possibilités, pour le « sphinx », s'amenuisent.
Va-t-il mépriser la candidature de son secrétaire général au motif qu'il serait
sans grande consistance et sans bastion ? Va-t-il, au contraire, tenter
d'arrondir les angles ? A Yamoussoukro, le samedi 17 août 2013, il adressait une
réponse, un tantinet fielleuse, au président des jeunes qui l'estime « forclos »
dans la course à un nouveau mandat au regard de ses« 79ans » :« je suis tenté
de dire que l'âge est un état d'esprit et qu'il y a des jeunes vieux et des
vieux jeunes ». Il est peu probable que le chiasme soit applicable à Alphonse
Djédjé Mady, 68 ans et parfait connaisseur de la maison. S'il entend reconquérir
l'unité du Pdci- dont il est encore le président jusqu'au Congrès d'Octobre-
Henri Konan Bédié serait moyennement inspiré de s'enfermer dans sa tour
d'ivoire. Il faut bien se rendre à l'évidence que derrière les révérences qui
lui sont rendues à longueur d'audiences et de conclaves, se trouve un nombre
toujours croissant de frustrés. Il faut surtout croire que Djédjé Mady- peu
enclin à la facétie ne plaisante guère quand il annonce d'autres soutiens
importants. « Je ne dévoile pas toutes mes cartes. J'ai des soutiens importants
au sein du parti, croyez-moi. Des sages accordent un crédit à ma candidature »,
concède le candidat à la présidence du Pdci à Jeune Afrique.
Les jours qui suivent seront déterminants. De l'aptitude d'Henri
Konan Bédié à gérer la présente crise dépend la teneur du 12e Congrès. Celui-ci,
selon toute vraisemblance, se jouera et se jugera sur cette question : le Pdci,
en tant que parti politique, présentera-t-il un candidat à la présidentielle de
2015 ? La question dépasse de très loin les frontières tenues des candida- tures
multiples et éparses. Elle semble dessiner l'une des voies possibles pour
remettre le vieux parti en mouvement. Et lui donner un peu d'éclat.
Nationalité / Après le vote de la loi sur l'apatridie: Soro Kanigui demande au
gouvernement d'expliquer la portée de la loi aux Ivoiriens
L'Intelligent d'Abidjan
- Le Réseau des amis de Côte d'Ivoire (Raci), mouvement regroupant plusieurs
jeunes députés, maires et cadres de l'administration publique et privée et
dirigé par le député Soro Kanigui s'est prononcé le dimanche dernier sur les
sujets brûlants de l'actualité notamment la libération des cadres pro-Gbagbo et
la loi sur l'apatridie. Concernant ce dernier point Soro Kanigui a apporté le
soutien de son mouvement au projet de loi portant disposition spéciale en
matière d'acquisition de la nationalité par déclaration. Toutefois, le Raci a
invité le gouvernement à mener une campagne médiatique pour expliquer aux
Ivoiriens la portée de ces lois pour lesquelles une mauvaise compréhension peut
entraîner l'intoxication et altérer ainsi la cohésion sociale. S'agissant de la
libération des personnalités pro-Gbagbo, le Raci a salué cette décision. Avant
d'inviter Affi N'Guessan et ses proches à faire profil bas en emboîtant le pas
au Chef de l'Etat et au président de l'Assemblée nationale pour demander pardon
aux victimes pour leur responsabilité dans la crise ivoirienne.
Aussi, a-t-il appelé le FPI à reconnaitre sa part de responsabilité dans la
crise ivoirienne. Le président du Raci qui avait à ses côtés son vice-président
le député Yao Soumaïla, le maire de Tiassalé Sylla Souhalio et le Maire de
Sarala par ailleurs président de la Chambre nationale d'agriculture Bamba Sindou
a salué la tournée effectuée par le président de l'Assemblée nationale dans le
Goh. Il a relevé que Guillaume Soro vient à travers cette visite de poser un
acte hautement républicain en montrant que la Côte d'Ivoire est une et
indivisible. « Le Raci exhorte Guillaume Soro à continuer ses visites dans
toutes les régions du pays car nous restons convaincu qu'en tant que chef de la
représentation nationale, il peut fortement contribuer à créer le dialogue entre
nos différentes communautés », a-t-il souhaité.
Défense nationale : De grandes réformes de l'armée adoptées
Le Démocrate
–
L'armée ivoirienne a entamé des réformes sous la houlette des autorités
militaires du pays, dans la perspective de renforcer son efficacité, a constaté
mardi dernier Xinhua. Pour le ministre ivoirien de la Défense Paul Koffi Koffi,
il s'agit de réformes majeures dans le secteur de la Défense, afin que la Côte
d'Ivoire que le chef de l'Etat ivoirien Alassane Ouattara veut émergente d'ici
2020, soit un pays qui rassure. "Les innovations sont d'importance capitale pour
relever les défis de la sécurisation post-crise et de la défense optimale du
territoire", a noté le ministre. "Nous venons d'achever l'élaboration des textes
devant régir l'organisation de la Défense, le commandement des Forces, le
statut, la carrière des militaires et le profil des postes, la formation, etc.",
a-t-il indiqué. Paul Koffi Koffi a par ailleurs fait état des projets de centres
d'instruction pour les militaires du rang, afin de renforcer leur formation
commune de base et réinstaurer la discipline, ainsi que la promotion du genre
avec l'accès désormais des filles à l'Ecole militaire préparatoire technique (
EMPT). Au chapitre des réformes dans le secteur de la formation, le ministre a
révélé la création d'un institut des hautes études stratégiques de défense dans
le pays. Pour certaines autorités militaires, l'acquisition de nouvelles tenues
militaires et l'élaboration d'un code d'éthique et de déontologie devant régir
la fonction militaire se présentent également comme des axes clés de la mue de
l'armée ivoirienne. "Ce projet de charte d'éthique et du code de déontologie
vise à instaurer un nouvel état d'esprit dans les armées. La Côte d'Ivoire veut
se doter d'une armée qui doit demeurer un "miroir" pour la société", a estimé un
officier général des Forces républicaines de Côte d'Ivoire (FRCI). Pour
celui-ci, l'heure du professionnalisme a sonné après les dérapages qui ont suivi
la guerre. "Des éléments incontrôlés se laissaient aller à des comportements
répréhensibles, mais tout cela relève maintenant du passé", a noté l'officier.
Détenu depuis 8 mois / Blé Goudé libéré, incessamment
Soir Info
– Ce sera, à n'en point douter, l'une des grandes retombées de la visite de Soro
Guillaume dans la région du Goh (Gagnoa). L'ancien leader de la « galaxie
patriotique», Charles Blé Goudé et plusieurs partisans de l'ex-président,
notamment, des civils, détenus dans les prisons de Côte d'Ivoire, « pourraient
bénéficier d'une liberté provisoire » selon une source très proche du ministère
de la justice et des libertés publiques, avec qui nous avons eu des échanges
hier 21 aout 2013. « Ils ne représentent plus de danger pour le régime... Nous
allons donc leur accorder la liberté provisoire. Leur liste est en train d'être
dressée par le parquet. Elle sera transmise à la chancellerie (ministère de la
justice) pour décision », a poursuivi cette source. Au cours d'un entretien
qu'il a accordé à la Rti, à l'occasion de la célébration de l'an 53 de
l'indépendance de la Côte d'Ivoire le 7 aout 2013, le chef de l'Etat, Alassane
Ouattara, commentant la libération provisoire accordée le lundi 5 août à 14
personnalités proches de l'ex-président ivoirien Laurent Gbagbo, avait glissé
l'idée d'éventuelles libérations. La presse « bleue » estime à plus de 700
personnes, les détenus pro-Gbagbo qui croupissent dans les prisons sans jugement
depuis la chute du régime des refondateurs. « Depuis des mois, j'ai indiqué au
ministère de la Justice que nous devions accélérer les procédures pour que des
personnalités qui sont connues, puissent être (mis) en liberté provisoire. Mais
la justice a son rythme, la justice a son calendrier, la justice a ses
complexités. Les juges avaient besoin de rassembler un certain nombre de faits
avant d'arriver à cette décision », avait fait observer Alassane Ouattara. « Je
considère que ce n'est pas bon d'avoir des personnes de ce rang en prison, mais
la crise électorale devait passer par là. Il y a eu une tentative de
déstabilisation d'un régime démocratiquement élu. Maintenant, cette page est
tournée, la justice continue » avait-il ajouté. « Je souhaite et je le leur ai
demandé, que tout soit mis en œuvre pour conduire ce dossier d'ici la fin de
l'année. J'espère que la justice va pouvoir y arriver... Je souhaite que la
justice accélère les procédures, pour qu'en fin d'année et en début d'année
prochaine, nous ayons vidé ce dossier des prisonniers de la crise postélectorale
», avait-il insisté. Dans cette dynamique, avons-nous appris, d'autres
libérations multiples, touchant des pro-Gbagbo vont intervenir, au plus tard, la
semaine prochaine. « Plusieurs détenus pro-Gbagbo, y compris Blé Goudé, vont
bénéficier d'une liberté provisoire », assure notre source. Le jeudi 15 août à
Gagnoa, à Gnagbodougnoa, puis à Gnaliépa, notamment, lors de son passage les 16
et 17 aout 2013, Guillaume Soro a ouvert une brèche sur l'éventualité d'une
libération de l'ex-patron de la galaxie patriotique. « C'est en nous mettant
ensemble que nous allons trouver des solutions pour Blé Goudé et Laurent
Gbagbo... Je suis venu pour parler avec vous, et voir comment on peut
s'entraider. Aujourd'hui, il y a un problème, Blé Goudé a été arrêté.
Calmez-vous et travaillez à la réconciliation, Blé est mon ami, on a fait deux
fois la prison ensemble.... Je sais que son grand-frère souffre (Ndlr : Gnepo
Dedy Léopold, frère ainé de Blé Goudé)... Nous nous parlerons dans la case (avec
les chefs), et je me chargerai de transmettre au Président Alassane Ouattara. Je
peux dire à Léopold de garder la sérénité. Quel intérêt avons-nous à voir des
gens en prison ? Je n'en dirai pas plus sur cette question », avait-il indiqué.
Charles Blé Goudé avait été l'un des piliers du régime Gbagbo au cours de la
crise (...).