Permettre à la jeunesse de mieux cerner le processus du Désarmement, Démobilisation et Réinsertion (DDR) afin de bénéficier de ses avantages : tel était l'objectif visé par la rencontre d'échanges initiée par l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI), en appui de l'action de l'Autorité nationale de DDR (ADDR), ce vendredi 2 août 2013, avec les jeunes de Djidoubaye, localité située à quelque 675 km à l'ouest d'Abidjan sur l'axe Zagné-Taï.



Les participants - essentiellement des jeunes à risque, ex-combattants, jeunes déscolarisés - ont été entretenus par une équipe du bureau DDR de l'ONUCI pour la région du Cavally. Les échanges ont porté sur le processus DDR et les conditions pour bénéficier des projets de réinsertion.



En saluant cette rencontre d'interaction entre la jeunesse et l'ONUCI, le représentant du DDR a encouragé son auditoire à déposer les armes auprès des structures compétentes, l'Autorité pour le Désarmement, la Démobilisation et la Réinsertion (ADDR) et la Commission Nationale de Lutte contre la Prolifération et la Circulation Illicite des Armes Légères et de Petit Calibre (COMNAT-CI). « Dans sa volonté de pacifier le pays, l'Etat a déployé tous les moyens pour rendre opérationnels ces structures. Il vous revient de déposer volontairement les armes en votre possession et de profiter des opportunités du programme qui vous est offert », a-t-il rappelé. L'heure est à la stabilisation et à la reconstruction, a-t-il souligné, insistant sur la contribution de la jeunesse pour un retour durable à la normalité. « Donnons-nous la main et marchons ensemble vers la paix », a-t-il encore dit.



Cette rencontre d'échanges a noté la participation active du vice- président de l'association des ex-combattants de la région du Moyen Cavally, Kouhan Fernand, par ailleurs bénéficiaire du programme DDR. « Laissez derrière vous les récriminations, la guerre est finie. Que les détenteurs des armes viennent librement les déposer afin de profiter des opportunités pour permettre à chacun de vous de vivre épanoui. La réinsertion des ex-combattants est réelle, il faut y croire », a-t-il ajouté, expliquant les raisons de sa présence à Djidoubaye.



A l'issue de cette rencontre, le porte-parole du Chef du village, Bahé Séraphin, a rappelé qu'une cérémonie de dépôt d'armes volontaire avait été organisée en avril 2011, sans retombées. Aussi a-t-il plaidé pour un suivi afin que la jeunesse de Djidoubaye puisse bénéficier d'un projet collectif.