REVUE DE PRESSE DU LUNDI 22 JUILLET 2013
Dialogue Républicain / L'Onu exhorte le gouvernement et le FPI à la reprise des
pourparlers
Le
Mandat
– L e Conseil de sécurité, en sa 7004ème séance tenue le jeudi 18
juillet dernier, a réexaminé la situation en Côte d'Ivoire. Entre autres
propositions, le Conseil a exhorté le pouvoir et l'opposition à la reprise du
Dialogue républicain. Dans sa déclaration, le Secrétaire général adjoint de
l'ONU, Hervé Ladsous, a fait remarquer que depuis la fin de la violence qui
avait suivi la crise électorale en avril 2012, la Côte d'Ivoire a continué à
progresser et elle est «sur la bonne voie». Il a salué la détermination dont
font preuve les dirigeants ivoiriens pour relever les nombreux défis en
présence. Hervé Ladsous a ensuite salué les efforts du gouvernement ivoirien
pour engager un dialogue avec les partis politiques de l'opposition, en dépit du
boycott des élections locales par ces partis. «Alors que ce dialogue reprend, le
dialogue avec l'ancien parti dominant (FPI) reste bloqué depuis février», a-t-il
relevé, avant d'exprimer le souhait que ce dialogue reprenne sans tarder afin de
parvenir à la réconciliation politique avant le prochain cycle électoral de
2015. La présence de l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI),
a-t-il souligné, demeure cependant essentielle, en particulier en matière de
protection des civils, de désarmement, démobilisation et réintégration (DDR) des
anciens combattants, et de réforme du secteur de la sécurité.
Sécurité aux frontières ivoiriennes / L'ONU prévient : ''Une menace plane
toujours...''
Le
Mandat
– Vendredi dernier, la Côte d'Ivoire était encore au centre des préoccupations
de l'ONU. Selon l'institution, la situation sécuritaire du pays inquiète. Le
représentant local de l'organisation, Youssouf Bamba, cité par le site internet
de l'ONU est formel : « La question de la réduction des effectifs militaires, de
police ainsi que la composante civile de l'ONUCI d'ici à 2015 devrait être
traitée avec beaucoup de précaution », afin de ne pas créer de vide sécuritaire
sur le terrain. Exprimant des réserves en ce qui concerne la réduction envisagée
de deux bataillons des contingents de l'ONUCI, il a affirmé que la Côte d'Ivoire
était déterminée à ne ménager aucun effort en faveur du relèvement durable du
pays et des chantiers qui y sont liés. C'est d'ailleurs pourquoi, précise-t-il,
les autorités réclament des drones de surveillance le long de ses frontières
ivoiriennes.
Le
Conseil de sécurité, à en croire M. Bamba, va examiner cette situation «avec
toute l'attention qu'elle mérite ». Dans un récent rapport, Ban Ki-moon le
souligne. Pour le secrétaire général de l'ONU, la Côte d'Ivoire a certes fait un
bond qualitatif en termes de sécurité. Mais le problème du désarmement, se
désole-t-il, demeure entier. Son ad- joint, Hervé Ladsous, lui, a reconnu que «
le Président de la Côte d'Ivoire, M. Alassane Ouattara, avait pris des mesures
importantes pour stabiliser la situation sécuritaire, accélérer la reprise
économique et lancer des réformes cruciales. » En dépit de ces progrès
importants, le Secrétaire général adjoint a averti qu' « une menace à la paix
et à la sécurité pesait toujours sur la Côte d'Ivoire, à cause des divisions
politiques et des ré- seaux associés à l'ancien régime qui cherchent à
déstabiliser le Gouvernement. » Il a cité la présence de mercenaires et les
problèmes de circulation incontrôlée des armes, des activités criminelles et de
la violence entre les communautés.
Les
autres menaces à la stabilité résident dans la piraterie dans le golfe de
Guinée, le trafic de drogues, la criminalité transnationale organisée et les
activités terroristes. C'est fort de ce constat que, pour le représentant
onusien en Côte d'Ivoire, la question de la réduction des effectifs militaires,
de police, ainsi que la composante civile de l'ONUCI d'ici à 2015 « devrait
être traitée avec beaucoup de précaution, afin de ne pas créer de vide
sécuritaire sur le terrain. » Occasion pour Bamba Youssouf d'exprimer de sérieux
réserves, « en ce qui concerne la réduction envisagée de deux bataillons des
contingents de l'ONUCI. La nouvelle Représentante spéciale du Secrétaire général
pour la Côte d'Ivoire et chef de l'ONUCI, Aïchatou Mindaoudou, a pris ses
fonctions le 8 juillet dernier. Depuis, elle a rencontré le Président Ouattara,
des membres du gouvernement et autres parties prenantes.
Sanctions onusiennes / A quand la levée de l'embargo sur les armes et les
diamants ?
Fraternité Matin
– Le Nations Unies vont-ils lever, dans les mois prochains, l'embargo sur les
armes et les diamants pour permettre à la Côte d'Ivoire de faire face aux
différentes menaces, rassurer les investisseurs et accroître
les ressources naturelles favorisant le développement ? C'est la question que
l'on se pose à quelques semaines du renouvellement du mandat de l'Opération des
Nations unies en Côte d'Ivoire (Onuci). Recevant, en juin, une délégation de
l'Union interparlementaire, le président de l'Assemblée nationale, Guillaume
Soro, a remis sur la table la question de l'embargo sur les armes. Pour lui,
''à partir du moment où le pays a renoué pleinement avec toute sa souveraineté
et avec la normalité», cette mesure devrait être levée. (...)
L'embargo est-il encore d'actualité ?
Le 11
avril 2011 a consacré, après l'arrestation de l'ancien Président Laurent Gbagbo
qui rechignait à reconnaître sa défaite, la fin de la crise en Côte d'Ivoire.
Depuis, ce pays a renoué avec la croissance. De nombreux progrès ont été
réalisés dans divers domaines. Reste maintenant aux autorités à consolider ces
acquis. Les points sur lesquels on devrait agir fortement sont la sécurisation
des biens et des personnes et la défense de l'intégrité territoriale, afin de
rassurer les investisseurs qui se bousculent aux portes de la Côte d'Ivoire.
D'où la nécessité de la levée de l'embargo sur les armes pour permettre à
l'Etat de mieux équiper les forces de l'ordre. Pour le président de l'Assemblée
nationale, ''c'est d'autant plus incompréhensible que le Mali qui est en guerre
actuellement n'est pas sous embargo, la Guinée-Bissau n'est pas sous embargo. Et
que c'est la Côte d'Ivoire qui, après tant d'efforts, continue de demeurer sous
embargo''. (...)
Municipales et régionales partielles 2013 / Doropo : des incidents signalés.
Fraternité Matin
– Alors que toute la matinée de ce dimanche 21 juillet, les populations se sont
rendues dans le calme, pour accomplir leur devoir citoyen, dans les 13 bureaux
de vote ouverts sur toute l'étendue de la commune de Doropo, aux environs de 16
heures, des actes de violence ont été enregistrés dans plusieurs centres
électoraux. C'est ainsi qu'à l'Epp Doropo Ouest, les deux bureaux de vote ont
été saccagés. Le même sort aurait pu être réservé aux quatre bureaux de vote de
l'Epp Doropo Sud, n'eût
été l'intervention énergique de l'Onuci. Dans le village de Dibiladouo, situé à
l'entrée du chef-lieu Doropo, les mmes manifestations d'humeur ont été observées
au moment du dépouillement dans l'unique bureau de vote. Face à la violence qui
allait l'Onuci a, là aussi, dû
mettre les urnes à l'abri. Cependant, ces forces internationales vont essuyer
des coups de feu d'origine indéterminée qui ne feront heureusement pas de
victime. C'est dire que la situation restait très tendue au moment où nous
mettions sous presse. Le président de la Cei de Doropo, Coulibaly Sidiki,
interrogé sur ces événements et les suites qui leur seront réservées, a préféré
garder le silence.
Vote
de la loi sur la nationalité. Le Pdci pose un véto : il n'y a pas d'urgence »
Soir
Info
– Pour donner le«verni»du politiquement correct, le parti démocratique de Côte
d'Ivoire (Pdci), à travers son Groupe parlementaire à l'Assemblée nationale, a
dû
faire recours au concept« de réserves ». Là, il pose clairement un véto. Les
députés Pdci ne veulent pas se donner l'âme d'élus qui sont peu soucieux de
l'intérêt général. Pour le vote donc de la loi sur la nationalité, ils entendent
recourir à de larges consultations pour recueillir les observations des
populations. Une sorte de « referendum » qui refuse de dire son nom, surtout le
Pdci ne dit pas, si ce sont seulement ses militants qu'il veut consulter.
Dans
ce document signé de Mme Yasmina Ouégnin, elle explique que les « réserves »
sont motivées par «les contrariétés fondamentales entre les dispositions de
cette convention et le code de la nationalité. « Les réserves du Groupe
parlementaire Pdci-Rda sur le présent projet de loi, portent sur la procédure
utilisée pour l'adoption de cette loi, les contrariétés fondamentales entre les
dispositions de cette convention et le code de la nationalité ivoirienne et
enfin sur l'impact que la ratification de ce traité pourrait avoir sur le droit
foncier rural ». « Cependant », soutient les élus de l'ex-parti présidentiel,
«la voie proposée pour remédier à ces situations regrettables à tous égards,
aussi bien pour les individus concerns que pour la Côte d'Ivoire elle-même, ne
nous semble pas la meilleure ».
Sur
la procédure, « le Groupe parlementaire Pdci-Rda s'étonne qu'un projet de loi
aussi important soit soumis à la procédure de la discussion immédiate ». Pour
eux, la Procédure d'urgence, procédure sommaire, la discussion immédiate n'offre
pas l'occasion aux députés d'examiner avec toute la sérénité requise les projets
de loi. « Cette urgence est d'autant plus incompréhensible » ajoutent-ils,
puisqu'il s'agit en l'espèce d'autoriser le Président de la République à
ratifier une convention signée en 1961, c'est-à -dire une convention vieille de
plus de cinquante deux ans ». Notre étonnement, poursuivent-ils, tout en rogne,
« est davantage renforcé par le fait qu'il y a de cela quelques mois,
précisément le lundi 4 mars 2013 à Bouaflé, 8133 individus présentés comme des
apatrides, ont reçu
des mains du Ministre de la Justice, des droits de l'Homme et des Liberté
publiques, la citoyenneté ivoirienne ». C'est dire que, nonobstant la
non-ratification de la convention de 1961, les lois nationales permettent de
régler le problème des apatrides. [...].
Loi
sur la nationalité, vers un autre clash entre le PDCI et le RDR
L'Inter
– Rebelote ! Le Parti démocratie de Côte d'Ivoire (Pdci) s'est encore braqué
contre un projet de loi portant sur l'acquisition de la nationalité ivoirienne,
et devant être examiné par l'Assemblée nationale le vendredi 19 juillet dernier.
Il s'agissait du projet de loi autorisant le président de la république à
ratifier la convention de 1961 sur la réduction des cas d'apatridie, signée le
30 août
1961 à new York.
Les
parlementaires issus du parti d'Henri Konan Bédié ont produit une déclaration
dans laquelle ils relèvent les cas de conflits entre la convention de 1961 et le
code de nationalité ivoirienne, et dénoncent la procédure utilisée pour son
adoption. «Les réserves du Groupe parlementaire PDCI-RDA sur le présent projet
de loi portent sur la procédure utilisée pour l'adoption de cette loi, les
contrariétés fondamentales entre les dispositions de cette convention et le code
de la nationalité ivoirienne et enfin sur l'impact que la ratification de ce
traité pour- rait avoir sur le droit foncier rural», lit-on dans la déclaration.
Les députés du parti d'Henri Konan Bédié déduiront de leur analyse qu'il n'y a
pas d'urgence à voter cette loi, mais qu'il y a plutôt urgence à l'examiner à
fond, afin d'éviter des conflits à l'avenir. Finalement, le projet de loi a été
retiré. Son retour au Parlement serait prévu pour le mercredi 24 juillet
prochain.
En
attendant, il faut noter qu'il s'agit là du deuxième couac que les députés Pdci
font subir à l'examen des projets de loi venus du gouvernement. Le premier est
survenu avec le projet de loi portant sur le mariage, et s'était soldé par la
dissolution du gouvernement. Quelle sera la sanction pour cette autre opposition
des députés Pdci aux projets de loi du gouvernement? Le chef de l'état va-t-il
encore dissoudre l'équipe gouvernementale ? Les parlementaires du vieux parti
vont-ils maintenir leur position ? Autant de questions qui laissent entrevoir un
autre clash entre le parti au pouvoir et son allié sûr.
Selon une source bien introduite au Pdci, les députés de ce parti ne seraient
pas fondamentalement opposés au vote de cette loi, qui en définitive va régler
le cas de nombreux Ivoiriens, qui ne peuvent à ce jour revendiquer aucune
appartenance à une nation. Mais au parti vert et blanc, on percevrait derrière
l'urgence et la précipitation à soumettre cette loi «à la procédure de la
discussion immédiate, procédure d'urgence, procédure sommaire (qui) n'offre pas
l'occasion aux députés d'examiner avec toute la sérénité requise les projets de
loi», des desseins électoralistes. Le pouvoir en place chercherait ainsi à
constituer un bétail électoral qui lui assurerait une position confortable au
cours des scrutins de 2015. [...]
Apatridie / Mamadou Koulibaly charge : « Il n'y a pas d'apatrides en Côte
d'Ivoire »
-
Le
Nouveau Réveil
– Après avoir accusé le gouvernement de chercher des poux dans le code de la
nationalité, Mamadou Koulibaly dénonce l'initiative gouvernementale de faire
voter, par le parlement, «un projet de lois autorisant le président de la
république à ratifier la convention de 1961 sur la réduction des cas
d'apatridies signée le 30 août
1961 à New York». «Ce débat, il est faux et il vient compliquer une situation
précaire, sans que l'on sache quel est le but pour suivi. Il n'y a pas
d'apatrides en côte d'ivoire», explique l'ancien président du parlement, dans un
échange que nous avons eu avec lui. «La convention sur l'apatridie dit qu'il
faut faire une demande mais il ne dit pas qu'il faut leur donner des
nationalités», ajoute-t-il. Pour lui, en effet, on ne peut parler d'apatridie
qu'en cas de «succession d'états». Ce fut le cas en 1961, quand la Côte d'Ivoire
s'est dotée d'un code de la nationalité offrant la latitude aux étrangers
résidents d'acquérir la nationalité selon le droit du sol ou de conserver la
nationalité de leurs pays d'origine. En 1972, une révision du code a donné la
possibilité à ceux qui n'avaient pas pu saisir la perche, de se rattraper, en
acquérant la nationalité ivoirienne. «Les cas de ceux, qui jusque là, n'avaient
pas régularisé leur situation, ont été réglés en 2007, à travers
l'identification opérée par la société Sagem et les audiences foraines, qui ont
consisté à accorder la citoyenneté ivoirienne sur la base d'un simple extrait
d'acte de naissance, la carte d'identité, la carte d'électeur», poursuit Mamadou
Koulibaly qui rappelle également que les accords de Linas Marcoussis avaient
abouti à la cessation des tracasseries dénoncées contre les étrangers ainsi
qu'à la suppression de la carte de séjour controversée. «En réalité, l'Afrique
n'est pas concernée par cette convention. Tous les codes que nos pays ont
adoptés ne laissent personne comme apatride», insiste-t-il, indiquant que la
question d'apatridie proprement dite, s'est posée en Europe, au lendemain de la
deuxième guerre mondiale. [...].
Visite de la procureure de la Cpi à Abidjan. Fatou Bensouda encourage les
procédures engagées par la justice ivoirienne.
Fraternité Matin
– Compte tenu de la nature complémentaire de l'action de la Cour pénale
internationale (Cpi), le Bureau encourage et soutient les procédures nationales
destinées à juger tous les auteurs des crimes commis : ces procédures devraient
concerner les auteurs de crimes de tout bord, quelles que soient leurs
affiliations politiques. La Cpi fera sa part, et il appartient aux autorités
judiciaires ivoiriennes de rendre justice pour les autres''. C'est ce qu'a
indiqué, samedi, Fatou Bensouda, procureur de la Cour pénale internationale.
C'était au cours de la conférence de presse bilan de son séjour en Côte
d'Ivoire. La semaine dernière, 84 personnes, dont l'ex-Première dame, Simone
Gbagbo, impliquées dans la crise postélectorale ont vu les charges retenues
contre eux confirmées par la Chambre d'accusation. Elles devraient être jugées
en Cour d'assises dans les prochains mois.
Fatou
Bensouda s'est également prononcé sur le mandat d'arrêt émis contre Simone
Gbagbo. ''J'ai profité de ma visite pour rappeler aux autorités ivoiriennes leur
obligation d'exécuter, dans les plus brefs délais possibles, nos demandes de
coopération. Cette obligation inclut les mandats d'arrêt et demandes de remise
à la Cour émis par les juges de la Cpi, dans le cadre de nos enquêtes et
poursuites. Cela vaut donc pour le mandat existant contre Mme Simone Gbagbo,
ainsi que pour tout autre suspect, dans l'avenir. Les autorités ivoiriennes ont
réitéré leur volonté d'assurer le suivi diligent de nos demandes'', a-t-elle
indiqué.
Elle
a également souligné que son Bureau travaille en toute impartialité et
objectivité. " Je suis également consciente du désir du peuple ivoirien de voir
la justice pour tous les crimes commis lors de la présidentielle de 2010 et même
avant, c'est-à-dire depuis 2002, les enquêtes menées par le Bureau de la
procureure, notamment sur les personnes portant la responsabilité la plus lourde
dans les crimes présumés commis par tous les camps se poursuivre en toute
objectivité, impartialité, indépendance et dans le strict respect de la loi''.
(...)
Elle
a réaffirmé sa volonté d'œuvrer pour que plus aucun homme politique n'utilise la
violence pour accéder au pou- voir ou s'y maintenir. Fatou Bensouda est arrivée,
vendredi dernier, à Abidjan, où elle a rencontré les autorités ivoiriennes, la
responsable de l'Opération des Nations unies pour la Côte d'Ivoire (Onuci), des
associations des droits de l'homme et certaines associations des victimes de la
crise postélectorale.
Confirmation des charges contre Laurent Gbagbo / Fatou Bensouda confiante :
''Les juges n'ont pas dit que M. Gbagbo n'est pas responsable''
L'Intelligent d'Abidjan
–
Avant de quitter Abidjan dans la soirée du samedi 20 juillet 2013, Mme Fatou
Bensouda a animé une conférence de presse au Pullman-Plateau, pour faire le
point de sa visite en Côte d'Ivoire. La procureure de la Cour Pénale
Internationale qui a rencontré certaines autorités ivoiriennes, dit avoir reçu
des assurances d'une pleine et entière collaboration quant à l'exécution des
mandats d'arrêt émis ou à venir concernant la Côte d'Ivoire. Ci-dessous, de
larges extraits de ses échanges avec la presse nationale et internationale. (...)
«Je n'ai pas échoué»
Ce
qui s'est passé le 11 juillet dernier (date à laquelle la demande de mise en
liberté formulée par les avocats de Laurent Gbagbo a été refusée par les juges
de la Chambre préliminaire I, ndlr) concernait la confirmation des charges
contre M. Laurent Gbagbo. Selon les procédures de la CPI et du Statut de Rome,
le Bureau du procureur doit apporter les preuves pour confirmer les charges.
Mais deux juges sur trois ont estimé que le bureau du procureur devait apporter
plus de preuves. Mais le juges n'ont pas dit que M. Gbagbo n'est pas
responsable. La confirmation des charges n'est pas le moment de déterminer si
une personne est coupable ou non coupable. C'est simplement le moment de décider
si la procédure doit aller à l'étape suivante. Dans ce cas, les juges ont trois
options : ils peuvent confirmer les charges sans demander autre chose au
procureur, ils peuvent rejeter les charges, ou alors demander des preuves
supplémentaires, ce que deux des trois juges ont fait (...) Je ne crois pas que ce
soit un échec de mon bureau. [...].
CPI /
Transfèrement de l'ex- 1ère Dame, Bensouda précise : «Les autorités ivoiriennes
ont le droit de juger Simone Gbagbo en Côte d'Ivoire »
Le
Mandat
– Au terme de sa mission de 48 heures sur les bords de la Lagune Ebrié, la
procureure de la Cour pénale internationale (CPI), Fatou Bensouda, a animé une
conférence de presse le samedi 20 juillet dernier, à Pullman Hôtel, au Plateau.
A
cette occasion, Fatou Bensouda, a précisé que l'ex-première dame, Simone Ehivet
Gbagbo, visée par un mandat d'arrêt de la CPI, peut être jugée en Côte d'Ivoire
conformément au Statut de Rome. «Nous ne pensons pas que les autorités
ivoiriennes refuseront de transférer Mme Simone Gbagbo à la CPI. Mais aussi,
selon le statut de Rome, si les autorités ivoiriennes veulent juger Simone
Gbagbo ici, ils ont aussi le droit (...)», a déclaré Bensouda.
Elle
a réitéré son appel au gouvernement ivoirien à exécuter dans les plus brefs
délais possibles, les demandes de coopération de la CPI, notamment les mandats
d'arrêt et les demandes de remise à la Cour émis par les juges de la CPI. «Cela
vaut donc pour le mandat existant contre Mme Simone Gbagbo ainsi que pour tout
autre suspect dans l'avenir», a-t-elle insisté. [...]
Insécurité, barrages illicites, braquages, coupeurs de route. Paul Koffi Koffi,
ministre de la Défense : « Nous allons ratisser Bouaké, Brobo, Djébonoua,
Katiola, Sakassou »
Le
Nouveau Réveil
– Paul Koffi Koffi, ministre auprès du président de la République chargé de la
Défense poursuit sa tournée de contrôle d'application des consignes, de
démantèlement des barrages routiers illicites. Ainsi le samedi 20 juillet
dernier, il s'est rendu à Adozpé, Akoupé, Bonahouin, Arrah, Bongouanou, Daoukro,
M'bahiakro et Bouaké.
A
toutes ces étapes, l'émissaire du président de la République a échangé avec les
autorités militaires, administratives et les chefs religieux et de communautés,
les jeunes et les femmes afin de demander leur implication dans les actions de
sécurisation du pays par le renseignement. À Bouaké, il a annoncé une vaste
opération de ratissage de la ville et des contrées environnantes. «On va
ratisser la ville de Bouaké. C'est le centre des coupeurs de route. Tout part
d'ici. Les gens possèdent des armes ici. Ils s'entraînent
dans les plantations. On va les traquer de cour en cour. Brobo, Djébonoua,
Sakassou, Katiola où ils cachent les armes seront également ratissées. Il faut
que les gens sachent qu'on va les traquer» a t il martelé. A ces occasions, le
ministre Paul Koffi Koffi a donné l'ordre aux personnes qui occupent
illégalement des sites publics ou privés à les rendre à leurs propriétaires.
«Je vais passer à Nimbo, Cnps, Sicogi etc pour demander aux occupants de
dégager». Aux ex combat tants, il leur a demandé de déposer les armes et
attendre les actions de l'Addr au risque de se faire abattre. «Tous les ex
combattants seront pris en compte».
A M'bahiakro,
l'envoyé du président de la République a expliqué qu'il n'y a aucun barrage
autorisé entre cette ville et Bouaké. Or, selon les populations, cet axe long de
80 km est parsemé de 7 barrages. Seulement, les besoins de la situation du
terrain, le préfet, en accord avec le gouvernement, veut prendre un arrêté pour
en instituer, ponctuellement. Poursuivant, il s'est souvent élevé contre les
agents de la force publique véreux. «Nous avons identifié 155 barrages contre 33
comme prévu. C'est inacceptable. Nos hommes participent au racket mais pas tous.
(...) ! Ne vous mêlez pas des affaires de couples, de terre, de terrain,
d'immeubles, de recouvrement de dettes etc. Je vous demande d'être vigilants.
Ouvrez les yeux et les oreilles. Soyez proches des populations. A Arrah, 12
dangereux coupeurs de route, arrêtés le 17 juillet dernier par la brigade de
gendarmerie de Bongouanou, ont été présentés au ministre». [...].