REVUE DE PRESSE DU MERCREDI 12 JUIN 2013
Une prison du nord réhabilitée par l'ONUCI
L'Inter -
Le Coordonnateur régional de la section pénitentiaire de l'ONUCI à Man, Zina Luc
Sogo, a officiellement remis mardi, les clés de la Maison d'arrêt et de
correction d'Odienné (MACO) partiellement réhabilitée par l'ONUCI, à la
direction de la police judiciaire de l'Arrondissement judiciaire d'Odienné. D'un
coût global de plus de 12,313 millions de FCFA (25 000 Dollars US), le projet de
réhabilitation partielle de la prison d'Odienné est l'un des trois projets à
impact rapide obtenus par la coordination de la section pénitentiaire de l'ONUCI
à Man.
Affaire « Fabrication de preuve contre Gbagbo à Duékoué » : L 'Onuci s'explique
sans convaincre
Le
Quotidien d'Abidjan –
La
porte-parole de l'Opération des Nations unies en Côte d'Ivoire (Onuci) a démenti
hier l'accusation de fabrication de fausses preuves à Duékoué portée contre la
structure onusienne. ''L'accusation est infondée. C'est un exercice de
simulation de crash aérien pour tester notre capacité de réaction'', a réagi
Sylvie Van Den Wildenberg jointe au téléphone. Dès dimanche dernier, des
messages circulaient dans tout le pays sur les mobiles et les réseaux sociaux
rapportant que le 8 juin, « un détachement de l'ONUCI a procédé à des manœuvres
étonnantes à Duékoué ». Ces manœuvres avaient consisté, selon l'information
véhiculée, à rassembler des épaves d'avion en grande quantité, à y mettre le
feu, puis à demander à des individus de s'allonger comme morts près des flammes,
à les filmer en vue de s'en servir comme preuves de crimes commis par les forces
pro-Gbagbo lors de la crise postélectorale. (...) Pour la porte-parole de l'ONUCI,
il y a, certes, eu des flammes côté Duékoué, mais c'est un exercice de
simulation. (...) Et pourquoi Duékoué, une zone sensible où les populations ne
sont pas encore sorties du traumatisme et pourquoi à une période de recherche
de preuves ? '' C'est parce que c'est une zone sensible qu'il faut y mener ce
genre d'opérations, mais prochainement nous ferons une plus grande
sensibilisation pour éviter des interprétations. Ces explications vont-elles
mettre fin aux interprétations ?
Affaire Laurent Gbagbo à La Haye : Les juges de la Cpi rejettent l'exception
d'irrecevabilité
Le
Nouveau Réveil, Fraternité Matin, Soir Info, Le Jour plus, Le Patriote, L'Inter,
Le Mandat, L'Expression, Nord-Sud, LG Infos – ''Mon
Bureau a soigneusement examiné la décision dans laquelle deux des trois juges de
la Chambre préliminaire de la Cpi ont reporté l'audience de confirmation des
charges dans l'affaire Laurent Gbagbo. Nous avons décidé de demander
l'autorisation d'interjeter appel en ce qui concerne trois points : a) le niveau
de la preuve applicable au stade de la procédure de confirmation des charges ;
b) la question de savoir si chacun des événements qui sous-tendent les éléments
contextuels des crimes contre l'humanité doit être établi selon le niveau de la
preuve prévu à l'article 61-7 du Statut ; et c) la question de savoir si la
Chambre préliminaire peut ordonner à l'Accusation de modifier les éléments
factuels sur lesquels reposent ses accusations.''
C'est
l'essentiel de la note publiée par le site de la Cour pénale internationale
(Cpi).
En
attendant, M. Gbagbo reste placé en détention.
Nous
poursuivons notre enquête en Côte d'Ivoire et nous sommes disposés à présenter
des éléments de preuve supplémentaires au moment opportun de la procédure. Pour
mon Bureau, il est capital que tout un chacun comprenne que l'impartialité et
l'indépendance sont au cœur de la CPI en tant qu'institution judiciaire. Nous
poursuivrons nos enquêtes, au nom de toutes les victimes, quelle que soit leur
origine ethnique ou leur appartenance politique. Les Ivoiriens doivent garder
leur sang froid et avoir confiance dans la justice qui suivra son cours. »
CPI / Me Emmanuel Altit (Avocat de Gbagbo) : "Rien ne justifie la détention de
Laurent Gbagbo"
LG
Infos, Le Temps, Notre Voie, Le Quotidien d'Abidjan -
La
Cour pénale internationale (CPI) a estimé, le 3 juin, ne pas disposer de
suffisamment d'éléments de preuves de la part du procureur pour décider de
l'ouverture d'un procès contre l'ancien président ivoirien, Laurent Gbagbo. Une
décision qui sonne comme une victoire pour son avocat, Emmanuel Altit, qui
devrait prochainement soumettre une nouvelle demande de mise en liberté
provisoire pour son client.
Jeune
Afrique : quelle est votre interprétation de la décision des juges de la chambre
préliminaire I de la CPI ?
Me
Emmanuel Altit :
Les
juges ont considéré que le procureur n'apportait aucun élément probant, que
ceux-ci étaient contradictoires, non vérifiables et n'atteignaient pas le seuil
de crédibilité exigé pour être pris en considération et justifier la tenue d'un
procès. La chambre, suivant nos arguments, note « avec grande inquiétude que le
procureur s'est surtout appuyé sur des rapports d'ONG et des articles de presse
(...) et que de tels éléments ne peuvent en aucun cas être présentés comme le
fruit d'une véritable enquête ».
Cela
a une conséquence capitale puisque son argumentation n'est, d'une certaine
manière, que la reprise sous forme juridique du « narratif » politique ayant
permis de diaboliser le président Gbagbo pour légitimer la prise de pouvoir
d'Alassane Ouattara. Cette version de l'histoire de la
Côte d'Ivoire,
fabriquée pour les besoins de la cause par les représentants de certaines
grandes puissances, est donc remise en question.
Comment Laurent Gbagbo a-t-il accueilli cette décision ?
Nous
avons analysé la décision ensemble. Le président Gbagbo est satisfait de
constater que les juges ont été sensibles aux arguments de la défense. Il est
serein car il s'agit d'un succès significatif sur le chemin de la vérité. Notre
action relève d'un long combat pour restituer à la Côte d'Ivoire son histoire.
[...]
Depuis le Ghana : Koné Katinan se défend et accuse
Le
Démocrate, L'Expression, Le Quotidien d'Abidjan, Notre Voie -
L'ancien ministre ivoirien Justin Koné Katinan a affirmé hier mardi à Accra que
les accusations de crimes économiques portées contre lui par son pays avaient
des motivations politiques et étaient orchestrées par l'actuel président
Alassane Ouattara.
M.
Koné Katinan, arrêté au Ghana en août dernier, est recherché par la Côte
d'Ivoire pour crimes économiques alors qu'il était ministre du Budget durant la
sanglante crise post-électorale (environ 3.000 morts) qui a suivi le refus de
Laurent Gbagbo de céder le pouvoir à son rival Alassane Ouattara, après sa
défaite à la présidentielle de novembre 2010. "Il a décidé de faire pression sur
l'autorité du gouvernement ghanéen pour que je sois arrêté", a-t-il déclaré, en
faisant référence à M. Ouattara. "Je pense que (cette affaire) est uniquement
une affaire politique", a-t-il ajouté.
L'ancien porte-parole de Laurent Gbagbo s'exprimait au cours d'une nouvelle
audience d'un tribunal ghanéen consacrée à la demande d'extradition présentée
par la Côte d'Ivoire. Justin Koné Katinan fait l'objet de 20 chefs d'accusation
de complot et de vol. Des procureurs ivoiriens l'accusent d'avoir volé une série
de banques à Abidjan pour aider financièrement le gouvernement du président
Gbagbo, frappé par des sanctions après son refus de céder le pouvoir à M.
Ouattara.
M.
Koné Katinan a nié avoir conspiré pour voler des banques, affirmant qu'il avait
déjà fui au Ghana quand les vols présumés ont été commis. Il a expliqué avoir
simplement exécuté une décision de justice ordonnant la réouverture de deux des
plus grandes banques du pays, fermées durant la crise post-électorale. [...]
Arrestation de Koua Justin / Doudou Diène (ONU): «un message négatif qui
ne favorise pas le dialogue»
L'Inter, Le Nouveau Réveil, Soir Info, Notre Voie, Le Temps -
Devant le Conseil des droits de l'Homme des Nations Unies à Genève, hier mardi
11 juin 2013, l'expert indépendant de l'ONU pour la Côte d'Ivoire, Doudou Diène,
a estimé que l'arrestation du secrétaire national de la Jeunesse du Front
populaire ivoirien (JFPI) ne favoriserait pas le dialogue entre le pouvoir et
l'opposition. «L'arrestation la semaine dernière du Secrétaire national de la
Jeunesse du FPI, au siège de ce parti et sans mandat d'arrêt, constitue un
message négatif qui n'est pas de nature à favoriser le dialogue», a-t-il
déclaré à la tribune de l'ONU, selon l'AFP. Dénonçant une «fragmentation
politique profonde» et une «fragilisation sécuritaire», Doudou Diène
a expliqué la nécessité pour les Ivoiriens d'engager véritablement un «dialogue
politique». Les points essentiels de ces discussions pourraient être, selon
lui, le statut légal de l'opposition, l'élaboration consensuelle de la Charte
démocratique, la réforme du Conseil constitutionnel et de la Commission
électorale indépendante (CEI). Tout cela en vue des élections présidentielles de
2015, et surtout à cause de «la montée des tensions dans la région sahélo-
saharienne». L'expert indépendant de l'ONU sur la situation des droits de
l'Homme en Côte d'Ivoire a appelé le pouvoir Ouattara et son opposition à ne
voir que l'intérêt du peuple. «Une vision nationale nourrie par les intérêts
supérieurs du peuple ivoirien et une éthique politique nouvelle doivent
l'emporter sur la compétition partisane et politicienne pour le pouvoir»,
a-t-il dit. Koua Justin a été arrêté le vendredi 7 juin 2013 au siège du FPI à
Abidjan, alors qu'il était en réunion. Selon son avocat, il a été inculpé de «complot».
Mais pour l'ambassadeur de la Côte d'Ivoire auprès de l'ONU, Kouadio Adjoumani,
«les arrestations de plusieurs suspects après les attaques perpétrées par des
personnes non identifiées trouvent leur fondement dans les nécessités
d'enquêtes». Pour rappel, le leader par intérim des jeunes du parti de
Laurent Gbagbo est poursuivi pour «atteinte à la sûreté de l'État, offense au
chef de l'État, organisation de bande armée et trouble à l'ordre public».
Projet de loi sur la nationalité : Ouattara panse les plaies de l'ivoirité
L'Inter -
Un projet de loi a été adopté au conseil des ministres du jeudi 6 juin dernier,
portant dispositions spéciales en matière d'acquisition de la nationalité par
déclaration. Au dire du porte-parole du gouvernement, Bruno Koné, ce projet de
loi sur la nationalité, qui sera bientôt soumis à l'examen des députés, vient
traduire en acte une mesure décidée par les acteurs politiques ivoiriens lors de
la table ronde de Linas-Marcoussis en janvier 2003. De quoi s'agit-il? Afin
d'apporter une réponse durable à la question identitaire à l'origine des
convulsions socio- politiques qu'a connues le pays, les acteurs politiques
ivoiriens avaient préconisé à la table- ronde de Linas-Marcoussis quelques
pistes de solutions. Notamment l'adoption d'une loi permettant aux personnes
nées en Côte d'Ivoire avant 1960 et entre 1961 et 1972 de bénéficier de la
nationalité ivoirienne comme la loi en vigueur à l'époque le leur permettait. Le
faisant, les acteurs politiques présents aux pourparlers de Marcoussis (au
nombre desquels le Premier ministre d'alors, Pascal Affi N'guessan, représentant
le gouvernement de Laurent Gbagbo), étaient soucieux d'offrir une sorte
d'occasion de rattrapage à ces personnes (mineures à cette époque-là) qui
n'avaient pu tirer parti de la nationalité que la loi alors en vigueur leur
octroyait.
C'est
cette dérogation, qui avaient été appelée ''dispositions spéciales de
naturalisation''. Au terme de ces dispositions spéciales, les concernés devait
se voir attribuer la nationalité ivoirienne sur simple déclaration. En prenant
de commun accord cette mesure, les protagonistes de la crise ivoirienne avaient
pour souci de reverser parmi les nationaux toute cette masse d'immigrants et
descendants d'immigrés que le code de la nationalité en vigueur entre 19061 et
1972, reconnaissait comme nationaux; et qui grossissaient à tort le taux de la
population étrangère en Côte d'Ivoire. C'est ce même souci qui a conduit, dans
le même accord de Ouagadougou, à proposer qu'il soit désormais permis à l'homme
qui a épousé (ou épousera) une Ivoirienne de pouvoir acquérir la nationalité
ivoirienne. Cette possibilité n'était, jusque-là, accordée qu'à la femme qui
épouse un Ivoirien. Par cet ajustement, le gouvernement rétablit l'égalité en
instaurant la loi de la réciprocité. Ce sont ces différents cas de figure que va
désormais régler le projet de loi adopté jeudi dernier par le gouvernement. [...]
Nouvelle loi sur le foncier rural : Les directeurs départementaux s'instruisent
Fraternité Matin -
La gestion du foncier rural était au cœur des préoccupations des directeurs
départementaux de l'agriculture réunis, samedi dernier, à Yamoussoukro, à
l'occasion de la première Assemblée générale ordinaire de leur mutuelle. Comme
l'a noté M. Lacina Ouattara, président de la Mutuelle des directeurs
départementaux de l'agriculture de Côte d'Ivoire (Muddaci), le thème de cette
rencontre «Foncier rural, réconciliation nationale» est d'une importance
capitale pour les 95 responsables qui sont amenés à gérer au quotidien, de
nombreux litiges liés au foncier sur l'ensemble du territoire. «Je ne vous
apprends rien, le foncier est un sujet très sensible car la Côte d'Ivoire, de
par son emplacement et ses atouts naturels dont elle dispose, a attiré
nombreux de nos frères non ivoiriens de la sous-région. L'Ivoirien, très
hospitalier, a attribué de façon un peu trop anarchique, des terres à ces
frères. Mais il y a aussi certains Ivoiriens qui ont quitté leur site d'origine
pour aller se chercher dans les zones forestières. A la faveur donc de la loi
sur le foncier, il faut clarifier la situation afin de mettre fin aux nombreux
conflits», a expliqué le président Lacina Ouattara pour qui, la gestion du
foncier a été pour quelque chose dans la crise militaro-politique qui a secoué
la Côte d'Ivoire. Puis de rappeler les gros efforts déployés par le Président de
la République et le gouvernement pour débusquer le clandestin non ivoirien
(Amadé Ouérémi) qui s'est arrogé le droit de s'installer et de détruire la forêt
du Mont Péko. Au-delà de la conférence sur le foncier, les directeurs
départementaux de l'agriculture ont décidé de s'initier à l'outil informatique
en organisant une formation pour tous les membres afin de mieux communiquer
entre eux. Car, cette corporation est confrontée à un réel problème de moyen de
déplacement, auquel s'ajoute une injustice liée à un décalage indiciaire entre
eux et les autres ingénieurs de la fonction publique. Problèmes qu'ils ont
longuement évoqués au cours de leur assemblée générale.
Les forêts classées presque libérées
Le
Quotidien d'Abidjan, L'Expression –
Quelque 10 000 paysans clandestins de cacao exploitant les forêts classées de la
Niegré, dans la région du Gbôklè (Sud-ouest du pays, région de San Pedro), sont
progressivement en train d'être déguerpis des lieux par les forces de l'ordre,
auxquelles ceux-ci n'opposent aucune résistance.
Peur panique dans tous les quartiers, hier : La rumeur annonce les Djihadistes à
Abidjan
Le
Nouveau Réveil -
La ville d'Abidjan et, sans doute, celles de l'intérieur du pays étaient comme
sous couvre-feu, hier. Au point que dès 22 heures, toutes les rues ont été
vidées des habituels noctambules. La cause de la débandade n'était rien d'autre
qu'une série de Sms annonçant des rafles à grande échelle qui seraient menées
dès 22 heures et ce, d'hier jusqu'au 28 juin prochain. Selon ces Sms et ces
informations de bouche à oreille, ces rafles s'inscrivent dans la traque des
Djihadistes qui seraient déjà à Abidjan. La rumeur qui s'est enflée et s'est
répandue comme une trainée de poudre est venue s'ajouter à celle faisant état
d'un chauffeur de taxi qui serait un braqueur assassin appâtant ses victimes
avec son taxi. Sans même chercher à savoir de quoi il retourne, les ivoiriens,
qui sont encore sous le choc de la dernière crise armée et surtout craignant
d'être pris pour un Djihadiste errant, ont vite fait de se barricader chez eux.
Et ce n'est pas la déclaration de la préfecture de police pour démentir cette
rumeur et rassurer les uns et les autres qui y changera quelque chose. Abidjan a
dormi, hier, à 22 heures.
Insécurité à Abobo / Guérilla urbaine à la machette : Les petits voyous de
l'«Ouragan » font encore parler d'eux
Le
Jour plus -
Abobo a vécu encore, des moments de violences. Dans la nuit du mardi 11 juin
dernier, les populations d'Abobo-centre ont dormi avec la peur au ventre. Des
centaines de petits voyous se sont armés à la machette, aux gourdins et aux
couteaux sans motif, ont attaqué et semé la panique au sein de la masse. Ces
vauriens ont agressé au couteau une jeune fille et l'ont poignardé à la cuisse.
Une autre vendeuse de médicaments de ce quartier, installée en bordure de la
chaussée s'est vue dépouiller la somme de 300.000 FCFA. Selon des indiscrétions,
cette somme était le fruit d'une tontine, lequel devrait être reversé à sa
camarade cette nuit là. Ce regain de violence s'est poursuivi le samedi dernier,
aux environs de 20h. L'insécurité semble donc être la chose la mieux partagée
dans cette commune la plus peuplée du District d'Abidjan. Mécontents de ces
agissements, les jeunes du quartier ont décidé d'aller laver l'affront en
s'armant aux couteaux et aux machettes pour affronter ces ''imposteurs''.
Faisant parmi ceux-ci de nombreux blessés. Mais aucune perte en vie humaine n'a
été déplorée. L'on se demande jusque là, quelle est l'origine de cette rixe qui
a fait des blessés chez les deux parties et provoqué une paralysie pendant plus
d'une heure? Ces petits voyous avec leur attitude dictatoriale, règnent en
maîtres absolus à Abobo où quelques quartiers restent inaccessibles aux forces
de l'ordre. (...) Des indiscrétions indiquent que ces agresseurs, armés de
machettes, de couteaux et de gourdins, ont d'abord intimé l'ordre à tout usager
de la route qu'ils rencontraient, de leur remettre tout ce qu'ils possèdent
comme bien sur lui. A la suite d'échanges houleux, de gré ou de force, ils s'en
sont pris à ceux-ci et les ont passés à tabac. [...]
Après l'installation des conseillers régionaux et municipaux : Vers un nouveau
Gouvernement, le 21 juin?
Le
Nouveau Réveil, L'Inter –
Longtemps envisagé ou soupçonné, un remaniement ministériel est de plus
en plus probable. Et même imminent. Selon nos sources, le président de la
république, Alassane Ouattara, pourrait bien procéder à une retouche de son
attelage gouverne mental. Et cela, au plus tard le 21 juin prochain. La raison ?
Il faut la rechercher dans le processus d'installation des Conseils régionaux et
des Conseils municipaux. L'opération doit, selon nos informations, s'achever le
21 juin prochain. Du coup, les ministres élus le 21 avril dernier comme têtes de
liste aux régionales, dans leurs circonscriptions respectives, doivent choisir.
Soit choisir de rester au gouvernement, soit se mettre à la disposition de leurs
régions respectives. C'est la loi régissant les collectivités territoriales qui
le leur impose, en établissant une incompatibilité légale entre les deux
fonctions. Dès lors, ces options que feront ces ministres devraient, en soi,
amener à un remaniement ministériel, si certains parmi eux, décident de quitter
le gouvernement. L'occasion s'offre surtout au chef de l'état de procéder à des
réglages, en vue de booter la machine gouvernementale où cohabitent, depuis
quelques temps, du bon et du moins bon, en terme de gouvernance, et où certains
semblent être devenus oublieux de la charte qui imposait la rigueur et la
loyauté aux ministres. Mais, revoir le gouverne ment sur le seul critère du
mérite relève de l'appréciation souveraine du chef de l'état lui-même. De même
que les fonctions de membre du gouvernement et de président de Conseil régional
sont incompatibles, de même rester au gouvernement et être gouverneur ne vont
pas ensemble selon la loi. Or, là aussi, nos informations indiquent que les
gouverneurs des 10 districts devraient être nommés bientôt. Dans l'hypothèse où
certains gouverneurs proviennent du gouvernement, il faudra également combler
leurs départs. Autant de remises en ordre qui s'annoncent et qui penchent en
faveur d'un réaménagement au sein de l'appareil gouvernemental.
Côte d'Ivoire : Mamadou Koulibaly réclame un nouveau recensement de la
population
L'Inter -
Mamadou Koulibaly, le président de Liberté et démocratie pour la République
(LIDER), est revenu à la charge. Hier mardi 11 juin 2013, il a réclamé au
gouvernement d'Alassane Ouattara un nouveau recensement général de la
population, dans une déclaration dont copie est parvenue à notre rédaction. «Cette
question, qui est à l'origine de toutes les interrogations à propos de la
politique nationale d'un pays, est totalement exclue des préoccupations du
gouvernement ivoirien. Le développement, c'est d'abord prendre soin et organiser
méthodiquement et rigoureusement le travail et la vie des populations en
société. Cela suppose que la population à laquelle s'adresse la politique soit
connue par le politique et que les décisions d'intérêt général soient prises
dans l'intérêt de ces mêmes populations», a-t-il écrit. Pour lui, un
recensement général de la population s'impose. Et Mamadou Koulibaly de rappelé
au gouvernement qu'il avait, le 16 novembre 2012, installé à Yamoussoukro, le
comité national chargé de piloter l'opération de RGPH (recensement général de la
population et de l'habitat) qui était prévu pour débuter en mars 2013, avec un
budget de 11,8 milliards de francs CFA. «Le mois de mars est passé, celui
d'avril aussi, puis mai et maintenant nous sommes en juin et nous n'avons plus
aucune nouvelle du RGPH 2013. Nous n'en savons strictement rien. Et passé le
mois de mars, il semble même que le gouvernement ait décidé de retirer des
prévisions de dépenses budgétaires les fonds qui devaient servir au RGPH», a
révélé le président de LIDER. A l'en croire, le pouvoir Ouattara ne veut pas
faire le recensement. «Le gouvernement n'a pas envie de faire ce recensement,
il gouverne à l'aveuglette, ne sachant pas exactement quoi faire avec les
populations, parce que son but ultime n'est pas l'amélioration des conditions de
vie desdites populations, mais plutôt de rester le plus longtemps au pouvoir
pour l'enrichissement personnel de ses membres. Il est devenu urgent de procéder
immédiatement au RGPH, avant de lancer la mise à jour de la liste électorale»,
a soutenu l'universitaire Mamadou Koulibaly. Notons que la Côte d'Ivoire a connu
trois recensements après l'indépendance : le premier en 1975 où l'on a établi
que le pays comptait 6.709.000 habitants, le deuxième s'est tenu en 1988 et a
enregistré 10.815.694, puis le dernier en 1998 avec 15.366.672 habitants comptés
dans le pays. Un quatrième recensement était prévu en 2008, a rappelé Mamadou
Koulibaly, soulignant que «quinze ans après le troisième recensement général,
la Côte d'Ivoire est incapable de dire avec précision quelle est la taille de sa
population».