REVUE DE PRESSE DU MARDI 19 MARS 2013

19 mar 2013

REVUE DE PRESSE DU MARDI 19 MARS 2013






Des chefs formés à la gestion des conflits.




 





Nord-Sud

– L'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (Onuci) a organisé, le week-end
dernier, dans les locaux de la sous-préfecture de Bouna, un séminaire de
concertation et de renforcement des capacités des chefs traditionnels en vue du
règlement pacifique de tout conflit foncier pouvant survenir dans leurs
localités respectives. Selon Michel Séka, l'officier de l'Onuci en charge de la
coordination, il s'agissait à travers cet atelier de formation d'outiller les
participants à élaborer dans leurs régions respectives un code de bonne conduite
pour favoriser une cohabitation pacifique et fraternelle. 




 




 





Sécurité / Le CNS à la rencontre des acteurs de la RSS à Bouaké




 




Le
Jour Plus

– Du 11 au 13 mars 2013, la région de Gbêkê a abrité la deuxième étape de la
tournée de sensibilisation et d'atelier de formation sur la Réforme du Secteur
de la Sécurité (RSS). Après Korhogo en février dernier, le Secrétariat du
Conseil National de Sécurité (S-CNS) a convié tous les acteurs de la RSS de la
grande ville de Bouaké : Autorités administratives, coutumières et religieuses,
Forces armées et acteurs du secteur de la Sécurité et enfin les représentants de
la société civile. L'objectif visé était d'une part de permettre à tous les
acteurs de la RSS de comprendre le processus en cours ensuite de partager leur
préoccupations et enfin de présenter leurs propositions relatives à la mise en
œuvre des réformes. Sur ces points, les participants au séminaire n'ont pas
boudé cette lucarne. Les échanges qui ont suivi les différentes présentations
du S- CNS ont été enrichissants. Sans faux fuyants, les participants ont soulevé
des inquiétudes quand à la communication faite autour de la RSS, les questions
de sécurité, l'implication des citoyens dans le processus de réformes du secteur
de la sécurité. Inquiétudes et critiques, mais aussi suggestions et doléances.
Car c'était aussi le but de cet atelier ; « écouter tous les acteurs de la RSS
». Des ateliers pratiques ont été tenus dans l'après midi du mardi 12 mars. D'un
côté la presse, la société civile, les chefs religieux et traditionnels et d'un
autre côté les forces armées et de l'ordre (police, douanes, gardes
pénitentiaires, agents de sécurité). Sous la supervision de l'ONUCI partenaire
de la RSS et des membres du S-CNS, chaque groupe devrait présenter ses
préoccupations majeures en matière de communication sur la RSS et de proposer
des mécanismes locaux de partage d'information. Des propositions qui figurent
dans le communiqué final qui devrait permettre au Conseil National de Sécurité
de peaufiner sa stratégie de communication tant au niveau national qu'à une
échelle plus locale.




 




 





Les partis politiques proposent de transformer la CEI en une commission
technique




 





L'Inter, L'Expression, -

La
plateforme des partis politiques ivoiriens veut une commission électorale
indépendante (CEI) conforme à la loi électorale et à la constitution. Les
membres de la plateforme proposent de transformer la CEI en une commission
purement technique et de lui fixer un cadre juridique clair, de manière à lui
assurer une neutralité quels que soient les hommes et femmes qui la composent.
C'est ce qui ressort de l'atelier de validation organisé le mercredi 13 mars
2013 au siège de la Fondation Friedrich Ebert (Fes) à la Riviera Attoban. Cet
atelier a planché sur la validation des recommandations de la 2ème réunion de la
plateforme organisée le mercredi 13 février 2013 à la Riviera, par FES et Audace
institut Afrique, avec la participation de l'Onuci. l'objectif de la rencontre
était d'engager une réflexion sur les conditions de mise en application de la
résolution 2062 adoptée le 26 juillet 2012 par le conseil de sécurité de l'Onu
en axant la rencontre particulièrement sur le thème de la problématique des
élections. Dans les recommandations validées mercredi dernier et dont copie nous
est parvenue hier lundi 18 mars 2013, les partis politiques présents proposent
une refonte totale de la liste électorale en prenant en compte toutes les
personnes qui ont le droit d'y figurer. Ils préconisent l'informatisation et la
sécurisation de l'état civil, afin d'actualiser automatiquement le registre
d'état civil (naissances et décès) de manière à faciliter l'établissement des
listes électorales, un recensement général de la population et une actualisation
automatique des listes électorales liée au registre d'état civil. Toute chose
qui évite un recensement à chaque échéance électorale. Ils réclament également
un nouveau découpage électoral sur la base de la superficie et du poids
démographique des territoires, sur avis d'un comité d'experts. Sur la question
de la sécurité, les participants proposent d'interdire le recours aux dozos, aux
miliciens et aux ex-combattants dans le processus électoral, de sécuriser le
transport des urnes et des lieux de centralisation des résultats. La plateforme
a rassemblé des représentants de 8 partis politiques (CAP-UDD, LIDER, MFA, Pdci,
Pit, RDR, UDCY et Udpci).




 




 





Ahipaud Martial saisit Wodié




 





L'Expression

– Le président de l'Union pour le développement et des libertés, Ahipaud Martial
a adressé une lettre ouverte au président du Conseil constitutionnel, Francis
Wodié. A travers cette note, l'ancien syndicaliste a demandé la dissolution de
la Cei et a proposé la mise en place d'une nouvelle commission par consensus.




 




 





Pierre-Claver Kobo (président de la Chambre administrative de la Cour suprême):
"Passé ce jeudi, il n'y aura plus de réclamation''




 





Fraternité Matin –

Interrogé par nos confrères d'Onuci-Fm, le président de la Chambre
administrative de la Cour suprême, Pierre Claver Kobo,  s'est prononcé sur le
rejet des candidatures aux municipales. ''Tous les candidats qui ont vu leur
dossier refusé pour diverses raisons peuvent contester cette situation devant la
Chambre administrative, en déposant des réclamations au Secrétariat général de
la Cour suprême.''
Selon l'homme de loi, les candidats recalés ont trois
jours francs pour faire valoir leur droit. Passer ce délai, aucune réclamation,
a-t-il ajouté, ne sera acceptée. La Chambre administrative, a, elle aussi, trois
jours pour rendre son verdict. Dimanche, la Cei, dans un communiqué, a annoncé
qu'elle avait achevé l'examen des dossiers de candidature aux élections des
Conseillers régionaux et des Conseillers municipaux du 21 avril 2013. Au niveau
des régionales, les 84 listes de candidature reçues par l'institution chargée
d'organiser les élections ont été toutes validées. Pour le scrutin municipal, 17
listes ont été rejetées sur 676.




 




 





Pendant que le Fpi discute avec le gouvernement : La Cei tranquillement vers les
élections locales




 





Notre Voie -


Pendant que le Front populaire ivoirien (Fpi) est toujours à la table des
négociations avec le gouvernement Ouattara dans le cadre du dialogue direct pour
la normalisation de la vie politique en Côte d'Ivoire, la Commission électorale
indépendante (Cei) feint d'ignorer ses revendications. Le dimanche 17 mars, peu
avant le coucher du soleil, Youssouf Bakayoko et son équipe pondent un
communiqué dans lequel ils annoncent la fin des travaux d'examen des dossiers de
candidature aux élections municipales et régionales cumulées du 21 avril
prochain. Indiquant, par la même occasion, que les listes de candidatures
retenues ont aussi été transmises, le même jour, à la Chambre administrative de
la Cour suprême. Il s'agit des 84 dossiers de candidature qui ont pu être
validés au niveau des élections régionales. Et des 659 dossiers de candidature
qui ont été acceptées au niveau des municipales sur les 676 dossiers
réceptionnés et examinés. Seulement 17 candidatures n'ont donc pu être validées
par la Cei.




Une
attitude qui laisserait à penser que la question de la participation de
l'opposition significative aux élections locales n'a pas son importance dans la
normalisation de la vie politique en Côte d'Ivoire. Et pourtant, cette question
est au cœur des discussions entre le Fpi et le pouvoir. Peut-être faut-il
comprendre, dans ce comportement, le refus du gouvernement Ouattara de voir
l'opposition significative prendre part à ces dernières élections locales
ivoiriennes.




A
peine le 1er round des négociations achevait-il de rendre ses conclusions que le
gouvernement fixait de façon unilatérale la date des élections locales au 21
avril 2013. Aujourd'hui encore, alors que le Premier ministre Kablan Duncan a
lancé le 2ème round du dialogue direct que le même gouvernement laisse faire la
Cei dont la réforme est l'autre grand sujet à la table des discussions dans le
dialogue direct Fpi-gouvernement.




 




 





Elections municipales du 21 avril 2013 LPdci, Rdr, Udcy...la liste complète des
recalés




 





Soir Info -

La
Commission électorale indépendante (Cei) n'a pas voulu rendre publique la liste
des candidats aux municipales et régionales du 21 avril 2013 dont les dossiers
ont été rejetés. Elle s'est contentée d'afficher, à son siège aux Deux-Plateaux,
ceux dont les dossiers ont été acceptés. Au service communication de la Cei, où
nous nous sommes rendu, en fin de mati- née hier lundi 18 mars 2013, on soutient
qu'il n'était pas indiqué d'afficher les noms des recalés. Cela pourrait,
pense-t-on, les livrer à leurs adversaires. Qui pourraient se servir de ces
rejets pour les dénigrer sur le terrain. Des travailleurs de la Cei nous ont
confié avoir tout fait pour que ces personnes puissent venir se mettre à jour.
Des collaborateurs de Youssouf Bakayoko disent avoir continué à appeler jus-
qu'à samedi 16 mars 2013 tard dans la nuit, ceux qui avaient des problèmes sur
leur dossier de candidature pour qu'ils puissent venir les corriger. C'est
pourquoi, à la Cei, on pense que ceux qui voulaient être candidats ont fait des
pieds et des mains pour venir se mettre à jour. Dans la liste, on remarque que
Coulibaly Tanphotchien Maurice, candidat du Parti démocratique de Côte d'Ivoire
(Pdci) à Tortiya commune n'a pas été retenu. Du côté du Rassemblement des
républicains (Rdr), on enregistre deux     rejets : N'Datchi Djenini Stanislas à
Ayamé commune et Lorougnon Horé à Gboguhé commune. A l'Union démocratique et
citoyenne (Udcy), Douahi Ninsemon Boby Ferdinand ne pourra pas être candidat à
Kouibly commune. A moins qu'il fasse un recours à la Chambre administrative de
la Cour suprême. Les autres recalés (indépendants ou issus de partis politiques)
peuvent en faire de même, conformément au code électoral.




 




 




La
grosse déception des candidats recalés




 





Nord-Sud

–  Les yeux rivés sur le tableau, KF passe inlassablement en revue, les noms
inscrits sur les listes affichées. Soudain, il s'arrête. Fait un pas en arrière
pour bien regarder la circonscription à l'en-tête de la liste et s'écrie : «
Mais c'est bien ma région. Pourquoi je ne vois pas mon nom ? ». A peine s'est-il
interrogé, qu'il se rue à nouveau sur le tableau, avec un stylo et recommence à
chercher son nom, en vain. L'air abattu, les mains dans les poches et le visage
hagard, il se dirige alors vers la sortie du site d'affichage à l'arrière cour
de la Commission. (...) « Il doit y avoir un problème. Je ne sais pas ce qu'on
reproche à mon dossier. J'ai déposé toutes les pièces qu'ils m'ont demandées. Et
voilà que je n'ai pas été retenu », a-t-il regretté. KF, devant le rejet de sa
candidature, n'est pas le seul à ruminer sa colère. SY, lui est plus qu'amer.
Debout devant le tableau d'affichage de la circonscription de Kongasso-commune,
il ne cesse de gesticuler et de se rependre en jérémiades. Une agitation qui a
fait converger vers sa direction le regard de la poignée de personnes à
l'arrière cour de la Cei, en cette matinée ensoleillée. « Mais comment ce type a
été retenu et pas moi. Il n'est même pas connu dans la région. Le candidat du
Rdr (Rassemblement des républicains, ndlr) va le bouffer cru », s'est-il
époumoné. (...) « Non, c'est trop facile, il faut que la Cei (Commission
électorale indépendante, ndlr) me donne une explication sur le rejet de mon
dossier ! (...)  




 




 





Déchets toxiques / accusé de détournement : Les victimes protestent contre la
candidature de Cheick Koné




 




Le
Mandat -

Le
Réseau national de la défense des droits des victimes des déchets Toxiques de
Côte d'Ivoire (RENADVIDET-CI) est très en colère. Ces victimes qui attendent
depuis des années, leurs indemnisations protestent contre la candidature de Koné
Cheick Oumar, président de l'Africa Sport d'Abidjan pour les Municipales à
Cocody. Ces dernières accusent le concerné de détournement des fonds alloués à
leurs indemnisations. « M. le président, nous venons par la présente solliciter
le rejet de la candidature de Koné Cheick Oumar, président de l'Africa Sport
pour cause de mauvaise moralité », a révélé Mme N'Guessan Affoué Cécile au cours
d'une rencontre avec la presse samedi dernier à Adjamé. Selon elle, le réseau a
adressé une saisine au président de la Commission électorale indépendante (Cei)
aux fins du rejet de la candidature de Koné Cheick Oumar. Pour le RENADVIDET-CI,
Cheick Koné Oumar soudoierait des forces de l'ordre pour se moquer des victimes
et se mettre à l'abri du mandat d'arrêt dont il est l'objet. Une lettre a été
adressée au ministre de l'Intérieur et la sécurité pour la tenue d'un sit-in
pacifique qui se tiendra, le mercredi 20 mars prochain à 9h30 devant le Palais
présidentiel et le ministère de la Justice. Pour la réussite de la
manifestation, une grande tournée de sensibilisation est annoncée du samedi 16
mars au dimanche 19 mars dans les communes de Bingerville, Abobo, Anyama,
Vridi-Port-Bouët en vue de la mobilisation des victimes. « Cette manifestation
d'envergure a pour objectif de demander au président de la Cei de rejeter la
candidature de Cheick ainsi que son arrestation en vue de rembourser notre
argent qui s'élève à plus de 4 milliards FCFA », a conclu le SG dudit réseau.






 





Elections au Conseil régional dans le Sud Comoé : Quand Bédié et Ouattara tuent
la démocratie




 





Notre Voie -

Le
moins que l'on puisse écrire, c'est qu'on va vers un plébiscite, sinon une
nomination d'Eugène Aka Aouélé à la tête du futur Conseil régional du Sud Comoé.
Les deux grands du RHDP, Henri Konan Bédié et Alassane Ouattara, ont décidé,
sans voie de recours, que le candidat du RDR à l'élection du président du
Conseil régional s'aligne derrière Aka Aouélé, candidat du PDCI, et ce dans le
cadre du RHDP. Mais que vaut une candidature unique dans une région où il n'y a
ni candidat indépendant, ni candidat de l'opposition ? Le taux d'abstention, on
s'en doute, sera certainement élevé dans le Sud Comoé. Le cheval du PDCI, Aka
Aouélé, était certes bien parti pour remporter cette élection, mais, maintenant
qu'il est candidat unique, il n'y a plus d'enjeu démocratique. Il vaincra donc
sans péril et triomphera sans gloire. Il aurait fallu laisser le candidat du RDR
jauger, lui aussi, sa popularité. Sa probable défaite donnerait un cachet
démocratique à l'élection du président sortant de l'ex-conseil général
d'Aboisso. Malheureusement, le duo de décideurs a pris la chose autrement. On
les aurait compris si le FPI, très populaire dans le Sud Comoé, avait un
candidat dans la course ou s'il y avait un candidat indépendant sérieux, à même
d'inquiéter Aka Aouélé. Le candidat du PDCI est donc tête de liste et, pour le
moment, candidat unique dans le Sud Comoé. Sa campagne s'annonce aisée et sans
difficultés. Pour sûr, il sera plébiscité ou désigné président du Conseil
régional, le 21 avril prochain. [...]




 




 





Ouest: occupations du Mont-péko, racket, expropriation des plantations / Les
populations en colère menacent: «Nous allons passer à l'acte contre Amadé
Ouéremi». Le Préfet: «Vous serez libérés»




 





Soir Info -

Les populations de Gohouo-Zagna dans le département de Bangolo, n'ont pas voulu
rater l'aubaine qui leur a été offerte le dimanche 10 mars 2013 pour exprimer
leur inquiétude face à l'occupation illicite de leurs plantations par des hommes
armés retranchés dans les grottes du parc naturel du mont Péko. C'était à
l'occasion de la visite de travail du préfet de ce département. C'est Banhié
Anatole porte parole des cadres de ce village qui va traduire les préoccupations
des populations. « Monsieur le gouverneur, les populations de Gohouo sont
inquiètes de la présence prolongée des hommes en armes dans le mont Péko. Le
nombre de ceux-ci ne cesse de s'accroître et nous avons peur d'être à notre
tour, envahis par ces inconnus... Nous sommes fatigués des hésitations du
gouvernement. Nous allons, à partir de maintenant, prendre nos responsabilités
pour chasser de nos forêts, ces envahisseurs qui les occupent illégalement ...
Nous allons passer à l'action dans les prochains jours si rien n'est fait. Nous
avons les moyens de nous défendre, de chasser ceux qui occupent les terres de
nos ancêtres. Ça ne peut plus continuer », s'est-il emporté. Poursuivant, il a
ajouté qu'une centaine de paysans ayant des plantations de cacao à la périphérie
de cette zone, ont été chassés et spoliés par ces individus. Profitant de cette
tribune, il a lancé cet appel : « nous demandons à l'Etat de nous aider à
retrouver nos plantations ». Au cours de la séance de travail qui a suivi cette
cérémonie, l'un des villageois déguerpis, est revenu clairement sur le même
chapitre : « Lorsque la forêt du mont Péko a été érigée en parc naturel, il nous
a été interdit de pénétrer dans cette forêt, même pour chercher du bois mort.
Certains des nôtres, qui y ont été pris, ont dû faire la prison. D'autres y sont
décédés même. C'est écœurant pour nous, de voir des gens en majorité, des
étrangers, tels Amadé Ouéremi, occuper cette forêt depuis plus de 10 ans sans
qu'ils n'en soient éjectés. Nous nous voyons aujourd'hui dans l'obligation de
passer à l'acte contre Amadé Ouéremi et consorts. C'est une question de survie
pour nous et nos descendants, a dénoncé Banhié Anatole, tremblant de colère.
(...)A ces doléances mêlées de menaces et d'invectives à l'encontre des «
envahisseurs », le préfet du département, Mahama Gbané, a répondu ceci : « Vous
serez libérés. L'Etat ne peut pas laisser une parcelle de sa terre à un individu
quelque soit son armement militaire. Mais l'Etat est en train de voir comment
résoudre humainement ce problème qui touche tous les parcs et forêts classées de
notre pays ». [...]




 




 





Conflit agriculteurs - éleveurs. Cette bombe qui menace le Nord




 




Le
Mandat

 Il est urgent d'y porter un regard attentif dans l'immédiat. Le
conflit qui oppose depuis belle lurette, les agriculteurs (autochtones) aux
éleveurs peulhs dans le Nord de la Côte d' Ivoire a refait surface. Avec encore
des morts et des blessés. Le récent évènement tragique s'est déroulé à Bako
dans le département d'Odienné dans la première semaine de mars 2013. Dans tout
le Nord de la Côte d'Ivoire, la tension est très vive, actuellement. Les
éleveurs peulhs, fuyant la sécheresse, sont venus en grand nombre dans cette
partie du pays avec leurs bêtes. Ce qui surprend plus d'un, c'est l'absence
d'apaisement qui caractérise le conflit latent depuis 30 ans. Il ressort d'un
rapport de mission de l'Association des chercheurs en Anthropologie juridique
que, jusque dans les années 1970, l'économie dans le nord ivoirien reposait
presque exclusivement sur l'agriculture. L'élevage se limitait essentiellement
aux ovins, caprins et volailles. Si la concession comportait parfois un parc à
bœufs, celui-ci était réservé à la vente pour permettre le financement de
grands événements tels que les mariages, ou funérailles, etc. Les populations
autochtones majoritairement composées, des Koyaka, Sénoufo, Tagbana... accusent
les peuhls de laisser leurs animaux commettre de nombreux dégâts et s'attacher
par la suite aux soutiens des personnalités pour les défendre. «Nous ne
comprenons pas ce qui arrive. Ici, les éleveurs entrent dans nos plantations
avec leurs bœufs. Ils détruisent tout sur leur passage. Ils mangent les feuilles
et nos plants et lorsqu'on va se plaindre, on demande aux éleveurs 25.000 Fcfa»,
explique, un cultivateur qui nous a joint au téléphone, depuis Korhogo. Selon
lui, au cas où rien n'est fait pour préciser à chacun sa feuille de route, la
situation pourrait prendre une autre allure un jour. «Trop, c'est trop. Nous
n'allons plus accepter qu'on nous impose des choses sur le terrain. Cela est
injuste et il faut que les autorités règlent le problème, sinon, nous prendrons
nos responsabilités», a-t-il prévenu. Certains agriculteurs vont jusqu'à penser
que c'est parce que les peulhs ont plus d'argent qu'ils utilisent ces moyens
pour provoquer les propriétaires terriens. A la lecture et au décryptage des
faits et des gestes de ces populations, un sentiment saillant semble se dégager.
Ces populations disent faire tout pour ne pas gêner le président de la
République dans sa volonté de bâtir la Co
̂te
d'Ivoire. Mais dans tous les cas, il faut craindre un jour que la passion et la
colère ne prennent le dessus sur la maîtrise de soi et la raison. L'année
dernière, le gouvernement avait dépêché, pour les mêmes causes, le ministre des
Ressources animales et halieutiques, Kobenan Kouassi Adjoumani, dans le but de
baisser les tensions sur le terrain. (...) Mais, une journée de rencontre ne
suffit pas pour apaiser les rancœurs et régler des problèmes aussi complexes que
les conflits fonciers. Le corps préfectoral avait été même par endroit accusé
de faire des deals avec les Peulhs. Si les vieux tentent d'être modérés,
certains jeunes, avec leurs discours guerriers, sont sur le pied de guerre et la
situation peut dégénérer à tout moment. [...]




 




 





Affaire «Plus de 900 millions FCFA d'honoraires» / Me Hervé Gouamené (Membre du
Collectif d'avocats): «Ils nous ont payé à peine 13 millions de FCFA»




 





Soir Info -

On ne saurait dire que l'information sur les « 900 millions Fcfa » au titre de
leurs honoraires, ait emballé les avocats des pro-Gbagbo détenus sur l'ensemble
du territoire ivoirien. Me Hervé Gouamené, l'un des conseils des proches de
l'ex-président, a ainsi tenu à rétablir la réalité des montants : « nous n'avons
nullement fait cas de 900 millions FCFA. Nous n'avons jamais perçu pareil
montant. La seule note que nous avons adressée est une note globale de nos
honoraires et s'évalue à 250 millions FCFA. Ils nous ont payé, à peine, 13
millions FCFA. Cette somme, au demeurant, nous a été remise en monnaie de singe.
Il est important que cela soit su. Nous sommes un collectif de onze (11) avocats
et avons adressé une facture au montant que je vous précise. Ils nous ont payé
sur les 250 millions autour de 13 millions FCFA.




On
n'a jamais été payé cash ». Lundi, dans notre parution, nous rendions compte
d'une conférence, au quartier général de Laurent Gbagbo, autour d'un thème
prometteur : « droits et devoirs des militants ». La conférence, suscitée par la
Jfpi, était donnée par Me Kouassi André, secrétaire national à la formation
politique et à l'école du parti. A côté du conférencier, d'autres membres de la
direction du Fpi se trouvaient dans l'assistance. C'est le cas de Kouakou Kra,
ancien député de Nassian, secrétaire national à la solidarité. Ce dernier, dans
les échanges avec la Jfpi, a dû répondre à une question qui touchait justement à
la...solidarité à l'en- droit des militants et cadres emprisonnés depuis la fin
de la crise post-électorale. Il a, alors, rassuré sur l'élan de solidarité
autour des militants et sympathisants dans les liens de la détention et a ajouté
qu'un collectif d'avocats travaillait à défendre la cause des « détenus »,
lequel était « chèrement payé : à plus de 900 millions FCFA ».




Me
Hervé Gouamené, au nom du collectif des avocats, nous a joint au téléphone,
lundi après-midi, affirmant ne pas « connaître » l'auteur de la déclaration et
s'insurgeant contre une information « erronée ». L'avocat a indiqué que le
collectif se préparait à adresser une lettre de protestation au Front populaire
ivoirien. [...]




 




 





Cathédrale Saint-Paul D'Abidjan : des déflatés de la Sotra en grève de la faim




 





L'Inter, Soir Info -

Après une première grève de la faim en février dernier, les déflatés de la Sotra
ont remis le couvert. Hier, lundi 18 mars, ils étaient une vingtaine devant la
cathédrale Saint-Paul d'Abidjan Plateau à observer encore une grève pour exiger
le paiement de 24 mois de salaire comme mesure d'accompagnement. Sur des
pancartes, on pouvait aisément lire : «674 licenciés, 19 morts, 420 sans
toit. Sauvez-nous en payant nos droits»
. Selon les grévistes que nous avons
trouvés couchés à même le sol, tous leurs droits ont été liquidés, à l'exception
du paiement de 24 mois de salaire. Il faut noter que c'est le 15 avril 2012 que
la Sotra a procédé au licenciement de 674 de ses agents, pour ''motif
économique''. Après moult discutions, un accord tripartite a été signé entre le
ministre des transports, les représentants des agents licenciés, et bien sûr la
Sotra qui prévoyait ''des mesures d'accompagnement'' ; notamment le paiement de
24 mois de salaire. Depuis, les agents licenciés de la Sotra attendent cette
manne financière.