L’ONU, L’ETAT ET LA SOCIETE CIVILE CELEBRENT LA JOURNEE DE L’ENFANT AFRICAIN

19 juin 2012

L’ONU, L’ETAT ET LA SOCIETE CIVILE CELEBRENT LA JOURNEE DE L’ENFANT AFRICAIN

Abidjan, le 18 juin 2012... L'Organisation des Nations Unies, le Gouvernement ivoirien et la société civile ivoirienne se sont unis, samedi 16 juin 2012, autour de la commémoration de la Journée de l'Enfant africaine, placée cette année sous le thème des « Droits des enfants handicapés : devoir de protéger, de respecter, de réaliser ». Des activités de commémoration, auxquelles ont participé des milliers d'enfants, dont des handicapés mentaux et physiques, ont eu lieu, notamment, à Bondoukou, Bouaké, Daloa, Ferkessedougou, Odienné, Séguéla et Yamoussoukro,

A Yamoussoukro [260 km au nord d'Abidjan], l'UNICEF, en collaboration avec l'ONUCI, a donné l'opportunité à 200 enfants venus de d'Abidjan, de Duékoué, de San-Pedro et d'ailleurs de mesurer la place qu'ils occupent dans les programmes des Nations Unies, du Gouvernement et des ONG. Hervé Ludovic de Lys, représentant pays de l'UNICEF, a loué les efforts du gouvernement, qui a ratifié les deux protocoles optionnels de la convention relative aux droits de l'enfant et qui a finalisé un livre blanc sur le travail des enfants handicapés. Le Dr. Konan Liliane, qui représentait le Ministère de la Famille, de la femme et de l'enfant, a signalé que les populations doivent s'acquitter de leur devoir de solidarité envers les enfants handicapés en « luttant contre la stigmatisation et le rejet dont ils font souvent l'objet ». Des progrès ont été certes accomplis dans la réalisation des droits de l'enfant, a-t-elle reconnu, mais beaucoup reste à faire.

A Bouaké [350 km au nord d'Abidjan], la cérémonie s'est déroulée grâce à une collaboration entre l'ONUCI et l'ONG Centre Solidarité et Action Sociale, qui ont réuni plus d'un millier d'enfants. Gaye Robert, de l'Unité Protection de l'enfance de l'ONUCI, a souligné le besoin de protéger et de promouvoir les droits des enfants défavorisés. « Tous les enfants doivent jouir des mêmes droits. Aucun enfant ne doit être discriminé à cause d'un mal qu'il n'a jamais souhaité porter », a-t-il dit. La directrice exécutive du Centre Solidarité et Action Sociale, Penda Touré, a invité les parents à déclarer leurs enfants à l'état civil afin de leur permettre d'avoir leur extrait de naissance, ce qui leur assure une existence juridique. De son côté, le représentant de la Protection judiciaire de l'enfance et de la jeunesse, Sadia Martin-Armand, a exhorté les parents et acteurs sociaux à s'engager davantage pour permettre aux enfants handicapés de reprendre gout à la vie dans une société humaine, à visage humaniste. Il a aussi exhorté le gouvernement à les intégrer dans les grands chantiers de reconstruction et de développement post-crise.

A Daloa [433 km au nord-ouest d'Abidjan], les enfants handicapés ont souhaité avoir les mêmes chances que les autres enfants. Ils ont plaidé pour que des centres spécialisés soient mis à leur disposition pour qu'ils soient scolarisés, et qu'ils puissent espérer, plus tard, une intégration dans le tissu économique et social. Dans cette localité, la cérémonie, co-organisée par l'Unité Protection de l'Enfance et la Direction régionale du Ministère de la Famille, de la femme et de l'enfant, a réuni des membres de la section locale du Parlement des Enfants et plus de 150 enfants handicapés. Des sketchs dénonçant les injustices dont les enfants handicapés sont victimes ont été exécutés par ces derniers.

A Ferkessédougou [650 km au nord d'Abidjan], où plus de 600 enfants ont participé à la commémoration, le chef de la délégation de l'ONUCI, Magloire Agoua, de l'Unité Protection de l'enfance, a invité les parents et les autorités à s'impliquer davantage dans le respect et la protection des droits des enfants, et surtout ceux des enfants handicapés. « Tout le monde doit y travailler avec le même principe, qui est la non discrimination. Nous pouvons le faire si nous y croyons », a-t-il indiqué. Au nom des enfants handicapés, Evelyne Yass Ouattara, une élève du Cours Moyen II (sixième année de l'école primaire), a relaté les difficultés que rencontrent ces enfants, qui sont confrontés à diverses formes d'abus dû à leurs handicaps et qui sont également exclus d'activités pouvant contribuer à leur bien-être. Elle a plaidé pour que les enfants handicapés bénéficient d'une aire de jeux afin de jouir pleinement de leur droit aux jeux et loisirs. A son tour, le sous préfet central de Ferkessédougou, Abdoulaye Mané, a rappelé à l'assemblée que les enfants handicapés existent, qu'ils ont des droits et qu'il faut les aider à se réinsérer dans la vie active.

A Bondoukou [416km au nord-est d'Abidjan], 300 enfants ont participé à la célébration de la Journée. La responsable de l'Unité Protection de l'enfance, Anita Kouame Edwige, a réaffirmé, à cette occasion, l'engagement de l'ONUCI aux côtés des autorités ivoiriennes pour la promotion et la protection des droits des enfants et elle a souhaité que cette célébration conduise à plus de mobilisation sur les défis en matière de protection des enfants handicapés en Côte d'Ivoire.

A Séguéla [516 km au nord-ouest d'Abidjan], la commémoration a été rehaussée par une conférence par le directeur du centre social de Séguéla, Coulibaly Adama, sur le thème central de cette année. Dans son exposé, il s'est interrogé sur les droits spécifiques reconnus aux enfants handicapés et relevé les insuffisances dans leur protection et leur prise en charge.

A Odienné [770 km au nord d'Abidjan], 300 enfants des écoles maternelles des régions du Kabadougou et du Folon ont pris part à cette journée, qui a été l'occasion de faire un plaidoyer auprès des acteurs du secteur de l'éducation, pour la protection et la promotion des droits de l'enfant, et l'amélioration des infrastructures scolaires. Une table-ronde sur l'impact de la maternelle sur l'école a été organisée pour réfléchir sur l'importance de l'accès pour tout enfant à l'école maternelle. En marge de la commémoration, le bureau de l'ONUCI à Odienné a offert du lait, du savon et de la lessive à la Maison d'accueil Arc-en-ciel des enfants abandonnés, d'Odienné.