Divo, le 18juin 2012... L'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI), en collaboration avec la Sous-préfecture de Diegonéfla, a organisé vendredi 15 juin 2012, un atelier de sensibilisation destiné aux leaders d'opinion sur le thème : « le rôle des chefs traditionnels, des femmes et des jeunes de Diegonéfla pour la promotion de la culture de la paix, de la réconciliation nationale et de la cohésion sociale ».

Soixante-dix (70) chefs traditionnels, femmes et jeunes de différentes localités de cette sous-préfecture ont pris part à cette activité.

Présentant les objectifs de l'atelier, Natalie Patricia Sarafia, du Bureau des Affaires civiles, a expliqué qu'il constituait un cadre d'échanges visant, en partie, à expliquer la contribution de l'ONUCI au processus de sortie de crise. L'atelier était également destiné à mettre à la disposition des participants des outils pour faciliter leurs actions dans le domaine de la consolidation de la cohésion sociale auprès des populations, selon Mme Sarafian, qui dirigeait la délégation de l'ONUCI. Par ailleurs, elle a insisté sur l'importance des initiatives locales dans la consolidation de la réconciliation nationale.

Le Sous-préfet de Diegonefla, Faustin Lialy Zougouri, qui a présidé l'atelier, a rendu hommage aux populations pour leurs efforts en faveur du retour de la paix. Tout en saluant la mobilisation des leaders pour cet atelier, il leur a demandé un engagement individuel pour la paix dans le pays. « Chaque jour, que chacun se demande en quoi l'acte posé ou à venir contribue à la promotion de la paix et de la réconciliation nationale dans notre sous-préfecture et dans toute la Côte d'Ivoire ! » a-t-il dit.

Dans son mot de bienvenue, le premier Adjoint au Maire de Diegonéfla, Gabla-Bi Mazou Edouard, a déploré le fait que la politique et les élections soient a l'origine des divisions qui se vivent actuellement dans la commune. Il a salué les efforts de la sous préfecture pour préserver la paix dans la localité, avant d'inviter les participants à mettre à profit cette occasion qui s'offre a eux pour améliorer le climat social dans la commune.

Les communications, qui ont porté sur les mécanismes de gestion pacifique des conflits, le rôle de l'ONUCI et l'éducation de la jeune fille en milieu scolaire, ont permis des échanges fructueux avec les participants. Parmi les préoccupations soulevées, il y a lieu de noter l'attitude à adopter lorsque les facteurs extérieurs influent sur un conflit, l'interférence des chasseurs Dozo dans le mécanisme de la sécurité, les litiges fonciers, qui freinent la réconciliation, l'apport de l'ONUCI dans le règlement de la crise en Côte d'Ivoire, et l'organisation d'ateliers similaires dans d'autres localités du pays.