Odienné, le 03 avril 2012... L'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI) a organisé, le 02 avril 2012, à Tiémé, à 892 km, au nord-est d'Abidjan dans le département du Kabadougou et du Folon, un atelier de suivi et d'échanges avec les leaders d'opinion sur le thème « L'engagement de la société civile de Tiémé face aux enjeux de la réconciliation et de la reconstruction nationale.»

A cette occasion, les Divisions de l'Information publique et des Droits de l'Homme de l'ONUCI, représentées respectivement par Yacouba Kébé et Etienne Allou, ont invité les participants à s'approprier le processus de réconciliation et de reconstruction en cours, en renforçant la cohésion sociale et en faisant la promotion et la protection des droits de l'Homme.

Parlant de l'appropriation du processus de paix par les populations, M. Kébé a rappelé aux participants la nécessité de bâtir au sein de la communauté, dans la différence et la diversité, une cohésion forte et capable d'amorcer le développement de la région. Pour sa part, son collègue Etienne Allou a mis l'accent sur l'éveil et l'intérêt des populations à la question des droits de l'Homme, qui garantit et conditionne la vie en communauté.

Pour le représentant de la commune, Ibrahima Sylla, 2ème adjoint au maire, l'ONUCI à travers cet atelier, redynamise le processus de paix pour une meilleure implication des leaders d'opinion de sa région.

Le Sous-préfet de Tiémé, Naly Blé a rappelé l'engagement de l'ONUCI aux côtés des populations de la « Cité de la paix », à travers ce cadre d'échanges qui vise à sensibiliser les participants afin de les appeler à œuvrer encore plus au retour définitif et sincère de la paix en Côte d'ivoire

Deux communications ont été animées par Yacouba Kébé et Allou Etienne sur la gestion et la résolution pacifique des conflits et les mécanismes nécessaires pour un meilleur processus de réconciliation, reconstruction et développement en Côte d'ivoire. Elles ont donné lieu à une série de recommandations, notamment le recours à la voie du dialogue et du consensus autour de la chefferie traditionnelle ou l'autorité administrative, dans la résolution ou la gestion des conflits ; l'application et la vulgarisation des lois en la matière ; l'appui aux organisations de la société civile en terme de renforcement de capacité à la démocratie et à la bonne gouvernance et la mise en place de projet de développement aux bénéfices des femmes et de la jeunesse.

Quelque 70 participants, notamment des chefs traditionnels, des femmes, des jeunes, des membres de la société civile, ainsi que le personnel de la Police des Nations Unies (UNPOL), de la Division de l'Assistance Electorale de l'ONUCI (DAE) et des membres de communautés étrangères de la région, ont pris part à l'atelier.