Rfi- Edition de 6heures 30

█ La Côte d'Ivoire, où l'un des grands défis qui attend le Président Alassane Ouattara cette année, c'est la construction d'une armée nationale. Un chantier difficile sur lequel le Chef de l'Etat est revenu lors de ses vœux pour l'année 2012.

Stanislas Ndayishimiyé : Quatre vingt mille hommes, c'est le chiffre de référence des effectifs de l'armée et de la gendarmerie ivoirienne. Un chiffre qui tient compte des deux forces qui se sont combattus au temps encore récent où le pays était divisé en deux. Elles doivent se retrouver dans une seule armée nationale, l'une des priorités des autorités actuelles. Mais dès le départ, le pouvoir a été confronté à la difficulté de déterminer le nombre exact des hommes qui sont sous le drapeau. Les ex-Forces nouvelles devenues Forces républicaines de Côte d'Ivoire, ayant été appuyées par de milliers de volontaires lors de la crise postélectorale. Selon le ministre délégué à la Défense, Paul Koffi Koffi, la future armée unique sera composée de 40.000 hommes. Il y en a donc 40.000 autres qui doivent être démobilisés. Le gouvernement réfléchit à la constitution d'une sorte d'armée de réserve composée d'une partie de ces 40.000 démobilisables qu'il faudra former à différents métiers. L'objectif étant qu'ils puissent effectuer des travaux d'intérêt général comme la construction des écoles. L'autre partie, d'abord regroupée, devra regagner la vie civile. Pour que ce dernier groupe dépose facilement les armes, le gouvernement pense constituer un fonds pour les racheter. Une reforme, aux multiples aspects, qui ne pourra pas se terminer cette année selon une source proche du dossier. Des forces de sécurité pour quelles missions ? Cette réflexion stratégique reste à faire. Stanislas
Ndayishimiyé, Abidjan Rfi.

█ Le juge français Patrick Ramaël est arrivé hier soir à Abidjan. Le magistrat poursuit son enquête en Côte d'Ivoire sur la disparition du journaliste Guy André Kiffer. Journaliste indépendant franco-canadien disparu en 2004, alors qu'il enquêtait sur des malversations notamment dans la filière cacao.