REVUE DE PRESSE DU MERCREDI 4 JANVIER 2012

4 jan 2012

REVUE DE PRESSE DU MERCREDI 4 JANVIER 2012








Elections législatives : Vers l'invalidation de l'élection de certains ministres
élus députés




 




Le Mandat-Voici
leur liste 
;Le
Conseil constitutionnel ivoirien doit se prononcer, dans les jours ou les
semaines à venir, sur les recours en annulation déposés par certains candidats
malheureux aux élections législatives du 11 décembre. Une procédure qui a débuté
dans la deuxième quinzaine de décembre et qui pourrait déboucher sur
l'invalidation de l'élection de certains députés. Au lendemain de la
proclamation des résultats provisoires des législatives ivoiriennes par la
Commission électorale indépendante (Cei), mi-décembre, une centaine de recours
en annulation ont été introduits au Conseil constitutionnel par des candidats
malheureux. L'institution présidée par Francis Wodié, réputé intègre, a très
rapidement écarté certains recours jugés irrecevables dans la forme, puis a
analysé les autres dossiers dans le fond. Le 22 décembre, le Conseil
constitutionnel a invité une cinquantaine de députés déclarés élus par la Cei
dans trente-huit circonscriptions électorales à se présenter devant ses «
enquêteurs », pour faire la lumière sur certains faits qu'il jugeait obscurs. À
Bouaké, par exemple, où la liste du Parti démocratique de Côte d'Ivoire (Pdci)
et les deux autres listes indépendantes, déclarées perdantes, ont toutes déposé
des recours et dénoncé de « nombreux cas de fraudes », une déléguée de la Cei
agressée physiquement par des militants supposés du Rassemblement des
républicains (Rdr) a été appelée à témoigner par le Conseil constitutionnel. Les
réclamations visent tous les partis politiques, et même des indépendants. Les
élections d'au moins trois ministres sont contestées : le ministre de
l'Industrie, Dosso Moussa (cadre des Forces nouvelles, candidat Rdr), celui des
Ressources animales et halieutiques, Kobenan Kouassi Adjoumani (Pdci), et celui
des Eaux et Forêts, Clément Nabo Bouéka (Rdr), respectivement élus à Mankono
(Nord), à Tanda (Est) et à San Pedro (Sud-ouest). À Attécoubé, c'est l'élection
d'un commandant des Forces républicaines de la Côte d'Ivoire (Frci) non
démobilisé, selon ses détracteurs, qui est contestée. À Cocody, la liste
conduite par la plus jeune élue, Yasmina Ouégnin (Pdci), est aussi contestée par
la liste du Rdr. Selon nos sources, Francis Wodié prend très au sérieux ces
recours qui constituent pour lui un véritable test de crédibilité. Il ne veut
surtout pas reproduire les erreurs commises par son prédécesseur, Yao N'Dré,
surnommé Super N'Dré pour la manière expéditive et spectaculaire avec laquelle
il a renversé les résultats de la présidentielle de novembre 2010 en faveur de
Laurent Gbagbo. Pour l'heure, selon l'entourage de Wodié, aucune pression
politique n'est faite sur le Conseil constitutionnel. Le temps mis à étudier les
recours arrange tout le monde.


Le président Alassane
Ouattara serait favorable à une reconduction de Guillaume Soro à la tête de la
Primature, du moins jusqu'en avril prochain, date anniversaire de la chute de
Laurent Gbagbo et date probable de la formation d'un nouveau gouvernement.
Guillaume Soro, 39 ans, vise le perchoir mais est freiné dans ses ambitions par
la limite d'âge (40 ans) pour être président de l'assemblée nationale. Le 8 mai
prochain, il aura 40 ans et pourra alors être candidat à la succession de
Mamadou Koulibaly, du moins si les choses traînent en longueur. Pendant ce
temps, le Pdci affûte ses armes. Son secrétaire général, Alphonse Djédjé Mady,
ne cache pas ses intentions de se porter candidat. Bété comme Laurent Gbagbo,
modéré, a le profil du poste, au moment où les autorités multiplient les actes
symboliques pour favoriser à la réconciliation. Quant au président par intérim
du Rdr, Ahmadou Soumahoro, il observe et attend son heure. Après les décisions
du Conseil constitutionnel, de nouvelles élections se tiendraient dans les
circonscriptions où les résultats auront été invalidés, dans un délai de deux
semaines suivant la proclamation officielle des résultats. De même, l'élection
dans la circonscription de Logoualé, où le scrutin a été reporté pour cause de
décès d'un candidat au cours de la campagne électorale, sera organisée. Les
résultats globaux et la composition définitive de l'Assemblée nationale
ivoirienne seront connus après ces dernières élections. Les grandes manœuvres
pour le contrôle du perchoir pourraient alors, officiellement, commencer. Et en
termes d'élections, il restera les municipales, les régionales et le référendum
constitutionnel.




 




 




Processus de
désarmement - Pourquoi l'encasernement des FRCI coince




 





L'inter

- Le chef de l'État a certes tapé du poing sur la table pour mettre un holà aux
bavures mortelles des Forces républicaines de Côte d'Ivoire (FRCI) à travers le
pays. Mais sa colère n'aura véritablement d'écho que si des dispositions
concrètes sont prises pour l'encasernement de militaires. Parmi les mesures à
prendre, il y a la réhabilitation des camps et casernes militaires dévastés
pendant la crise postélectorale. Il y a également le traitement efficace des
questions liées au processus de désarmement et de réinsertion des combattants.
Tant que ces questions ne sont pas résolues en profondeur, les nouvelles
autorités prêcheront dans le désert. Et les soldats continueront d'écumer les
rues avec leurs armes au prix des pertes en vies humaines, comme ce fut le cas à
Vavoua et Sikensi. (...)




 





Politique intérieure / Normalisation et vie démocratique : La disparition du Fpi
va signer l'implosion du Rhdp




 





L'Intelligent d'Abidjan-

L'existence de la coalition politique dénommée RHDP (Rassemblement des
houphouëtiste pour la démocratie et la paix) est intimement liée au FPI (Front
populaire ivoirien). Si le FPI est liquidé ou fragilisé comme le souhaitent les
radicaux des houphouëtiste, quel intérêt le PDCI (Parti démocratique de Côte
d'Ivoire) et le RDR (Rassemblement des républicains) ont-ils à rester unis et en
alliance ? Etant donné bien que la route est libre et qu'il n'y a aucun enjeu
pour ces deux ''grands'' partis politiques à aller en alliance à des joutes
électorales puisque l'adversaire numéro un qui est la formation créée par
l'ex-chef d'Etat, Laurent Gbagbo, aurait disparu. L'existence d'un parti
politique pour le rappeler aux cadres du PDCI est la conquête du pouvoir d'Etat
par les urnes afin de l'exercer librement et en toute responsabilité. Si le FPI
disparaît comme c'est le vœu pieux de certains caciques, à quoi va servir le
bateau RHDP car, il n'y a plus rien en face. Le PDCI de même que le RDR devront
montrer et prouver à l'opinion nationale et internationale qu'ils sont capables
chacun de remporter l'élection présidentielle en 2015 (si on respecte la date
constitutionnelle). Hier dans le Nouveau Réveil, quotidien proche du PDCI, le
ministre de la Justice et cadre du parti cinquantenaire, Me Ahoussou Kouadio
Jeannot a fait un plaidoyer au nom du RHDP. Il a affirmé qu'aujourd'hui plus que
jamais, le PDCI ne pouvait plus se permettre d'aller seul à une quelconque
élection. «Depuis 1999, on voit le PDCI maigrir, se rabougrir et s'étioler (...).
Nous avons subi des raclées aux législatives (...). Donc j'invite pour les
municipales que nous allions en RHDP, sinon j'ai peur», a reconnu le président
des élus et cadres du Grand Centre du RHDP. S'il prône cette alliance en tenant
compte du FPI, c'est tout à fait logique, car n'oublions pas que le premier tour
des élections présidentielles a donné le classement des partis politiques : FPI
premier, RDR deuxième et PDCI troisième, en ce qui concerne les trois grands
partis politiques. Il est normal dans un processus de conquête du pouvoir d'unir
ses forces entre alliés quand on sait qu'on n'a pas la majorité. Mais peut-on
imaginer dans quelques années pour les élections présidentielles que le FPI
éliminé de l'échiquier politique, le PDCI décide de partir en RHDP à ces
élections quel que soit le tour ? Sur quels critères vont-ils se baser pour
choisir le candidat unique ? Il est capital pour les vainqueurs d'aujourd'hui
comme le recommande la communauté internationale, d'œuvrer à donner sa place à
l'opposition pour la construction d'un Etat démocratique. Car, c'est parce que
le FPI existait qu'est né le RHDP pour conquérir le pouvoir. La disparition de
l'un entraînera la disparition de l'autre.




 




 





Divorce chez les pro-Gbagbo : Gervais Coulibaly, Mel, Appiah et Lagou quittent
le navire Fpi




 




Le
Nouveau Réveil -

On
sentait venir le divorce, tant les scènes de ménage s'étaient multipliées ces
dernières semaines. Et bien ! C'est désormais effectif, avec la création de la
Ligue des mouvements pour le progrès (Lmp). Dans un manifeste dont nous avons eu
copie hier, Gervais Coulibaly de cap-Udd, Apiah Kabran de Mng, Mel Eg Théodore
de l'Udcy et Henriette Lagou du Rpc rompent les amarres avec le bateau Fpi et le
Cnrd. «Vu l'importance des enjeux politiques et socioéconomiques, certaines
personnalités, partis et mouvements politiques, membres du Cnrd et de la société
civile, ont décidé de créer une synergie en coordonnant leurs actions dans le
cadre d'une plate-forme politique dite Ligue des mouvements pour le progrès
(Lmp)», écrivent-ils dans leur manifeste. Ils insistent surtout sur
«l'éradication de la violence comme mode de régulation du débat politique,
appellent à l'urgence du dialogue républicain (...) et déclarent en conséquence
leur disponibilité totale à s'investir dans la recherche d'un nouveau consensus
national sur l'avenir d'une Côte d'Ivoire, unie, paisible, indépendante et
prospère». En un mot, rien à voir avec les menaces de rendre ingouvernable le
pays agitées par le Fpi et le Cnrd. Mais plutôt, un appel au dialogue avec le
pouvoir légitime du président Alassane Ouattara qui, lui, pourrait bien avoir
désormais l'embarras du choix de ses interlocuteurs de l'opposition.




 




 





Transféré à La Haye la confirmation ou non des charges contre Gbagbo n'aura pas
lieu avant 2013




 




Le
Mandat -


R
endu
public le lundi 2 janvier, le calendrier des audiences pour l'année 2012 de la
Cour pénale internationale (Cpi) livre un secret sur le séjour hollandais de
l'ex-chef de l'Etat. En effet, transféré fin novembre à la prison de La
Haye(Pays-Bas), l'ancien chef de l'Etat, Laurent Gbagbo, qui a comparu pour la
première fois le 5 décembre dernier, devra, sauf modification de calendrier,
comparaître à nouveau le lundi 18 juin prochain, pour répondre des actes qui lui
sont reprochés, notamment des crimes contre l'humanité. En tenant compte du
calendrier « provisoire qui pourra faire l'objet de modifications selon que de
besoin, en fonction de l'avancement de chacun des procès et des audiences qui
devront se tenir devant les Chambres préliminaires et la Chambre d'appel ».
Toutefois, au terme de ce « calendrier provisoire », le procès de confirmation
des charges s'étalera sur 10 jours et se déroulera en non-stop, durant les jours
suscités, de 9h30 minutes à 16 heures. Ce, du 18 au 29 juin 2012. En clair, le
cas Laurent Gbagbo risque encore d'alimenter les salons hollandais (...) La
matière, en ce qui concerne l'ancien président ivoirien, la décision de non
confirmation (c'est-à-dire de remise en liberté) ou de confirmation des charges
ne sera pas rendue publique avant janvier 2013. (...)




 




 





Détenus pro-Gbagbo La libération de Dr Blé coince




 





Fraternité Matin -

Le Dr. blé Christophe, médecin personnel de l'ancien Chef de l'état, Laurent
Gbagbo, est toujours détenu à Korhogo.et cela en dépit de l'ordonnance du juge
d'instruction du 10e cabinet qui a donné avis favorable pour sa mise en liberté
provisoire depuis le 30 décembre 2011. Le commandant de la Compagnie
territoriale de Korhogo, martin Fofié Kouakou, selon les avocats du Dr blé,
s'opposerait à sa libération. Ils ont donc décidé de saisir le ministre de la
Justice afin que force reste à la loi. «Nous avons saisi le ministre d'Etat,
Garde des sceaux, ministre de la Justice pour nous faire entendre au plus haut
niveau de l'Etat. Et faire respecter le droit. Peut-être qu'à son tour, il
touchera son homologue de la Défense pour faire entendre raison à Fofié Kouakou
», a déclaré, en colère, me Hervé Gouamené. Le ministre Ahoussou Kouadio
Jeannot que nous avons pu joindre par téléphone, hier, en fin de journée, a
indiqué que depuis le 30 décembre, il est au village. (...) Le conseil de Blé
Christophe dit ne pas comprendre l'attitude du Commandant de la Compagnie
territoriale de Korhogo. Pour Me Hervé Gouamené, c'est sur recommandation du
juge d'instruction du 10e cabinet que le Dr. blé Christophe a été mis sous
mandat de dépôt et transféré à Korhogo. Il estime donc que le Commandant Fofié
Kouakou martin n'a pas à dire qu'il attend un quelconque avis de ses chefs
militaires. (...) Côté militaire, personne n'a voulu nous donner de précision sur
la question. A plusieurs reprises, nous avons tenté en vain d'avoir la position
du Commandant Fofié Kouakou.




 




 





Duncan reçoit un appui de 9,5 milliards et présente les défis majeurs




 





Fraternité Matin -


S
ignature
de deux accords de don

Set
de prêt pour un montant global de cent vingt millions de yuans renminbi, soit
9,5 milliards de Fcfa
»  pour accompagner  la  Côte  d'Ivoire  dans  la
reconstruction  post-crise.  tel  est  le résultat  de  la  visite  de  travail 
du ministre  des affaires  étrangères  de la  République  populaire  de  Chine,
SEM. Yang Jiechi. L'annonce a été faite, hier, à la salle de conférence de son 
département,    par  le  ministre d'état,  ministre  des  affaires  étrangères, 
SEM.  Daniel  Kablan Duncan.  L'émissaire  du  gouvernement chinois a entamé, le
3 janvier, une tournée africaine qui le conduira  dans  trois  autres  pays  : 
Niger, Sénégal  et  Namibie.  Le  ministre Duncan  qui  était  entouré  de 
plusieurs de ses collègues, et en présence  de  l'ambassadeur  de  Chine  en
Côte d'ivoire, SEM. Wei Wenhua, a dévoilé  la  répartition  de  ces  mon- tants 
: un accord de prêt sans intérêt de vingt millions de yuans,  soit plus d'un
milliard et demi de Fcfa et un accord de don d'un montant de cent millions de
yuans,  soit près de huit milliards de Fcfa. en terme de perspectives, le
ministre ivoirien a souhaité  que  la  coopération  s'oriente vers les «secteurs
du ferroviaire, du développement durable, de l'agro-alimentaire, des mines, du
pétrole, de l'énergie, de la finance et de l'immobilier
».  Le  chef  de  la 
diplomatie  chinoise, Yang Jiechi, s'est félicité de la normalisation de la
situation à travers la





concentration  du  trafic  routier,  les chantiers  en  cours  de  réalisation 
et surtout  l'organisation  des  élections législatives  le  11  décembre.  Des
signes  que  ce  peuple  courageux  et travailleur  vise  des  lendemains
meilleurs.    il  a  ajouté  qu'il  est convaincu que son vœu de parvenir au 
stade  de  pays  émergent  sera atteint.





Parlant des "défis" à relever par le gouvernement  ivoirien,  il  en  a 
cité trois  : "la paix et la sécurité" qui passent par la réforme de la
justice, " la réconciliation nationale " dans un esprit de vérité, "
la reconstruction et la relance économique "
avec  une  prévision  de 
croissance  à deux chiffres en 2013-2015. (...)