REVUE DE PRESSE INTERNATIONALE DU LUNDI 05 DÉCEMBRE 2011

5 déc 2011

REVUE DE PRESSE INTERNATIONALE DU LUNDI 05 DÉCEMBRE 2011








Législatives en Côte d'Ivoire - Les campagnes montrent déjà un visage morose




 





koaci.com -

Fini
les bruits de klaxons, les cris de groupes de jeunes et les stands d'animation
dans les quartiers ; comme ceux qu'on a eu l'habitude de voir et entendre lors
des campagnes par le passé. Les candidats républicains réunir autour de la liste
« Vivre ensemble » ont décidé, eux, de passer à la vitesse supérieure en
investissant la place Ficgayo. Ce, dans un souci de montrer que cette commune
qui fut successivement le bastion du Pdci, puis du Fpi sera désormais le leur.
Ainsi, pour joindre l'acte à la parole des bâches ont été posées et cette place
a été transformée en véritable espace de divertissement à l'image de la renommée
de Yopougon « la joie ». L'essentiel du message à retenir d'une telle
manifestation reste l'application sans faille du slogan de la campagne du Rdr,
c'est-à-dire « Vivre ensemble ». « Je suis confiant en ce que la victoire sera
pour nous. Et je puis le dire que nous allons recréer un nouvel pacte social
entre les habitants de la commune de Yopougon qui a été meurtrie pendant la
crise postélectorale » a confié Traoré Mory. A ces propos qui augurent une
bataille gagnée d'avance, les militants du Rdr comptent aussi joindre l'acte à
la parole. Ils vont pour ce faire, se rendre massivement dans les urnes le 11
décembre prochain. « Nous allons permettre à ce que le taux de participation
soit élevé à Yopougon. Afin que les uns et les autres ne se croient pas
indispensables pour la réussite de cet autre challenge national » a déclaré Dao
Berthé. Même si l'occasion ne nous a pas encore été donnée de nous remémorer les
« affrontements » entre Doukouré Moustapha et Fanny Inza au cours des
législatives antérieures, le constat est que tout se met progressivement en
place. Petit à petit, les « afficheurs » d'occasion s'attèlent à placarder tout
Yopougon de ceux pour qui ils roulent. Tout simplement pour dire que la
mayonnaise va prendre dans les jours à venir. Les véhicules avec des portraits
et affiches des candidats ne sillonnent pas encore les rues. « Ce n'est que le
lancement de ces campagnes. Nous attendons de voir comment les populations
réagissent de mettre les bouchées doubles » a rassuré un responsable chargé des
la campagne pour des candidats indépendants à Yopougon.




 




 





Laurent Gbagbo devant les juges de la

CPI




 




TF1
online -


L'ancien président ivoirien comparaît ce lundi pour la première fois devant la
Cour pénale internationale, premier tribunal pénal international permanent
chargé de juger les auteurs de génocide, crimes contre l'humanité et crimes de
guerre. La comparution initiale de Laurent Gbagbo, ce lundi à partir de 14
heures, heure française, sera essentiellement technique : elle permettra aux
juges de vérifier l'identité du suspect et de s'assurer qu'il a été informé
clairement des charges portées contre lui et des droits que lui reconnaît le
Statut de Rome, traité fondateur de la Cour pénale internationale. Elle n'en
sera pas moins hautement symbolique, puisque l'ancien président ivoirien sera
pour la première fois en présence de ses juges. C'est également ce lundi que la
juge présidente, l'Argentine Silvia Fernandez de Gurmendi, annoncera la date de
l'audience de confirmation des charges, étape préalable à la tenue d'un éventuel
procès. Soupçonné d'être "coauteur indirect" de crimes contre l'humanité lors
des violences postélectorales de 2010-2011, à savoir meurtre, viol, actes
inhumains et persécution commis par ses forces entre le 16 décembre 2010 et le
12 avril 2011, Laurent Gbagbo, 66 ans, a été incarcéré mercredi au centre de
détention de la Cour à La Haye. Son refus de céder le pouvoir à son rival et
actuel président Alassane Ouattara à la suite de l'élection présidentielle de
novembre 2010 avait plongé le pays dans une crise meurtrière qui avait fait 3000
morts. Arrêté le 11 avril à Abidjan, Laurent Gbagbo était détenu depuis lors à
Korhogo, au nord de la Côte d'Ivoire. Sous le coup d'un mandat sous scellés émis
le 23 novembre et rendu public mercredi, il avait quitté la veille la Côte
d'Ivoire en avion à destination des Pays-Bas. A l'issue de l'audience de
confirmation des charges, dans plusieurs mois, les juges devront déterminer si
les preuves collectées par l'accusation sont assez solides pour la tenue d'un
procès contre lui.  La première défense de l'ancien président est déjà prête :
selon son avocat, Laurent Gbagbo demandera à la Cour lors de l'audience de ce
lundi "de constater l'irrégularité de son arrestation de son transfert à La Haye
et d'en tirer les conséquences". L'ancien homme fort de la Côte d'Ivoire est
toujours, affirme son défenseur, "sous le choc de la surprise" de son transfert
à La Haye, et son avocat, Emmanuel Altit, dénonce depuis lors "la brutalité de
cet enlèvement". (...)




 




 





Côte d'Ivoire : les pro-Gbagbo dénoncent "une justice à deux vitesses"




 





Xinhuanet -

Le Secrétaire général du Congrès national pour la résistance et la démocratie
(CNRD, mouvement pro-Gbagbo) Alphonse Tousséa Oulaï a dénoncé dans une
déclaration publiée dimanche une "justice à deux vitesses" appliquée dans le
cadre du transfèrement de l'ancien chef d'Etat Laurent Gbagbo à la Haye.
Intervenant à l'issue d'une assemblée générale de la structure, M. Oulaï
s'insurge contre l'incarcération de M. Gbagbo par la CPI "alors que d'autres
acteurs proches de Ouattara soupçonnés eux aussi de crimes ne sont pas
inquiétés". "Le CNRD se réserve le droit d'user de tous les moyens légaux pour
obtenir le retour de Laurent Gbagbo", a-t-il noté. La prise de position du CNRD
intervient après que les pro-Gbagbo eurent décidé de se retirer du processus de
réconciliation nationale en cours, pour protester contre le transfèrement de
Laurent Gbagbo à la justice internationale. Une vingtaine de candidats aux
législatives se réclamant de ce mouvement pro-Gbagbo se sont retirés in-extremis
de la compétition électorale pour manifester leur "indignation". L'ancien
président ivoirien détenu à Korhogo au nord du pays depuis huit mois a été
transféré mardi à la CPI à la Haye, après qu'il eut reçu un mandat d'arrêt pour
"crimes contre l'humanité". Lors d'un point de presse, le procureur de la CPI
Luis Moreno-Ocampo avait assuré que "Laurent Gbagbo ne sera pas le dernier à
devoir rendre des comptes pour les crimes commis en Côte d'Ivoire". La Côte
d'Ivoire tente de sortir d'une grave crise postélectorale qui a secoué le pays
cinq mois durant, faisant au moins 3 000 morts et un million de déplacés.




 




 





Laurent Gbagbo devant la CPI : Un procès contesté




 





Afrik.com

- Les transfèrements exprès de l'ancien président de Côte d'Ivoire, Laurent
Gbagbo, aux Pays-Bas, à La Haye, pour un procès qui commence ce lundi 5 décembre
fait beaucoup jaser sur le thème "deux poids deux mesures". Les pro-Gbagbo
dénoncent une "justice à deux vitesses" à l'image de Alphonse Tousséa Oulaï,
Secrétaire général du Congrès national pour la résistance et la démocratie
(CNRD) qui, dans une interview rapportée par Xinhua, annonce que "Le CNRD se
réserve le droit d'user de tous les moyens légaux pour obtenir le retour de
Laurent Gbagbo (...) alors que d'autres acteurs proches de Ouattara soupçonnés
eux aussi de crimes ne sont pas inquiétés". La plupart des candidats des partis
qui avaient soutenu Laurent Gbagbo lors de la dernière élection présidentielle,
ont annoncé qu'ils ne présenteront pas de candidats lors des élections
législatives du 11 décembre prochain dont la campagne s'est ouverte ce samedi.
Une vingtaine de candidats pro-Gbagbo seulement se présenteront sous l'étiquette
"indépendants". Sur RFI, le célèbre éditorialiste Jean-Baptiste Placca, l'une
des voix les plus écoutée d'Afrique classe le 29 novembre, date du transfert de
Laurent Gbagbo comme un jour sombre pour l'Afrique "Car il n'y a aucune gloire,
pour le continent, à sous-traiter ainsi, à l'extérieur, un acte aussi grave que
le jugement d'un ancien chef d'Etat". C'est rappelle-t-il la première fois qu'un
pays africain délègue de son plein gré ses compétences à la Cour Pénale
Internationale. Le transfert de Laurent Gbagbo, à quelques jours des élections
législatives ivoiriennes permet surtout à Alassane Ouattara de ne pas voir
planer sur les candidats l'ombre de son concurrent. Une justice internationale
permettant aux ivoiriens de ne pas prendre de décision pouvant compromettre la
fragile paix actuelle pense-t-il. Mais c'est une solution de facilité qui
n'arrange pas forcément l'image de Ouattara à qui beaucoup reproche déjà d'avoir
été installé au pouvoir grâce aux forces militaires françaises note
Jean-Baptiste Placca. Lors d'un de ces points de presse, le procureur de la CPI
Luis Moreno-Ocampo avait assuré que "Laurent Gbagbo ne sera pas le dernier à
devoir rendre des comptes pour les crimes commis en Côte d'Ivoire", les forces
pro-Ouattara étant clairement visée. Une déclaration qui devra être rapidement
suivie d'effet pour donner un vrai sens au procès de Laurent Gbagbo. (...)




 





Laurent Gbagbo pour la première fois devant les juges de la CPI




 




AFP
-

L`ancien président ivoirien Laurent Gbagbo, soupçonné de crimes contre
l`humanité commis lors de la crise postélectorale de 2010-2011, doit comparaître
pour la première fois lundi devant la Cour pénale internationale (CPI). Au cours
de cette comparution initiale, programmée à 14H00 (13H00 GMT), les juges
vérifieront son identité et s'assureront qu'il a été informé clairement des
charges portées contre lui et des droits que lui reconnaît le Statut de Rome, le
traité fondateur de la CPI. Soupçonné de crimes contre l`humanité lors des
violences postélectorales de 2010-2011, à savoir meurtre, viol, actes inhumains
et persécution commis entre le 16 décembre 2010 et le 12 avril, Laurent Gbagbo
avait été incarcéré dans la nuit de mardi à mercredi au centre de détention de
la Cour à La Haye. Les juges doivent également déterminer lundi la date d`une
audience de confirmation des charges, étape préalable à la tenue d`un éventuel
procès contre l`ancien président, le premier ex-chef d`Etat remis à la CPI,
entrée en fonction à La Haye en 2002. Laurent Gbagbo, 66 ans, faisait l`objet
d`un mandat d`arrêt sous scellés émis le 23 novembre et rendu public mercredi.
Son refus de céder le pouvoir à son rival et actuel président Alassane Ouattara
avait plongé le pays dans une crise meurtrière qui avait fait 3.000 morts. Les
juges avaient autorisé début octobre le procureur à enquêter en Côte d`Ivoire,
estimant qu`il y avait "une base raisonnable" pour croire que des attaques
avaient été commises contre la population civile à la fois par le camp de
Laurent Gbagbo et par celui d`Alassane Ouattara. En visite à Abidjan, le
procureur de la CPI avait promis le 15 octobre une enquête "impartiale" qui
ciblerait "trois à six" personnes" ayant les plus lourdes responsabilités dans
les crimes commis lors de la crise.