L’ONUCI CONTRIBUE A LA REUSSITE DE LA JOURNEE DU PARDON, DE LA RECONCILIATION ET DE LA PAIX A BANGOLO

1 déc 2011

L’ONUCI CONTRIBUE A LA REUSSITE DE LA JOURNEE DU PARDON, DE LA RECONCILIATION ET DE LA PAIX A BANGOLO


Duékoué, le 1er décembre 2011...Le jeudi 1er décembre 2011 restera une date marquée dans l'histoire des populations autochtones, allogènes et allochtones de Bangolo, localité située à 542 km à l'ouest d'Abidjan. En effet elles ont choisi ce jour-là pour aller résolument à la paix et à cette occasion, l'Opération des Nations Unies en Côte (ONUCI), a mis à la disposition du comité d'organisation, un car d'environ 40 places pour faciliter l'arrivée des chefs traditions habitant les contrées proches de la ville de Bangolo.

Edith Oyulu, de la Division des Affaires politiques, représentant Arnauld Akodjènou, Représentant spécial adjoint du Secrétaire général des Nations Unies pour la Côte d'Ivoire, a rappelé la disponibilité de l'ONUCI à accompagner toute initiative allant dans le sens de la réconciliation post-crise ainsi que les actions menées dans l'ouest du pays. « Pendant cette crise, l'ONUCI a été auprès des populations. Dans l'ouest, nous avons réhabilité les routes. Nous avons mis l'accent sur les droits des enfants et des femmes. La mission en appelle au sens de l'intérêt général pour permettre un environnement électoral apaisé », a-t-elle lancé au public venu nombreux.

Daouda Diallo, le conseiller chargé des questions politiques du Représentant du Facilitateur du dialogue inter-ivoirien, Boureima Badini, a lui aussi salué cette initiative de la journée de la paix et de la réconciliation qui contribuera, selon lui, au bonheur des populations de Bangolo. Il est revenu sur le rôle joué par le président Blaise Compaoré à travers l'Accord Politique de Ouagadougou (APO). « L'APO a permis d'organiser la présidentielles en 2010 et permettra aussi la tenue de l'élection des députés le 11 décembre prochain. Le processus de réconciliation nationale est en cours avec la Commission Dialogue-Vérité et Réconciliation présidé par Charles Konan Banny », a-t-il indiqué.

Pour sa part, l'ambassadeur de France en Côte d'Ivoire, Jean-Marc Simon, parrain de la cérémonie, a estimé qu'une telle initiative dans cette partie du pays ayant payé un lourd tribut lors de la crise postélectorale devrait contribuer à réinstaurer la sérénité et le progrès social. M. Simon a rappelé que la réconciliation n'excluait pas la justice et que le pardon devrait intervenir après que la vérité ait été dévoilée au grand jour. « Pour être durable, la réconciliation doit être garantie par l'Etat, ce qui suppose le respect de l'Etat de droit. La Côte d'Ivoire nouvelle qui peut espérer le progrès, peut compter sur la France. Les deux pays pourront en tirer le meilleur », a-t-il indiqué en précisant que cette aide pourrait intervenir par le truchement du Fonds de développement et de micro projets ciblés à Bangolo.

Auparavant dans son mot de bienvenue, le maire Aimé Guiri avait souligné l'intérêt que, l'ambassadeur de France en Côte d'Ivoire, accorde à la paix et manifesté sa reconnaissance envers Boureima Badini, le Représentant du Facilitateur du dialogue inter ivoirien et l'ONUCI pour son rôle majeur joué dans le processus de sortie de crise en Cote d'Ivoire.

Emboitant le pas à M. Guiri, Emmanuel Doly, porte-parole des cadres du département de Bangolo a estimé que la présence de l'ambassadeur de France était un réel réconfort pour les populations qui souhaitent ressouder le tissu social.

Le chef de la communauté allochtone Amani Yao, a souligné les rapports cordiaux qui lient les 30 000 résidents de sa communauté aux wè et rendu hommage au corps préfectoral qui les a toujours incités à prôner la paix avec les autochtones à Bangolo.

Théodore Doukoudou, chef de la communauté burkinabé, s'est lui, réjoui de l'initiative de cette cérémonie et a remercié les wè. Il a indiqué l'intention de sa communauté de faire la paix avec les wè. « Nous avons décidé de nous réconcilier avec nos tuteurs et aller à la paix, facteur de tout développement » a-t-il souligné.

Le chef de canton Zibiao, Patrice Goué, porte-parole de la Chefferie traditionnelle a, pour sa part, estimé que cette cérémonie dédiée au pardon allait permettre l'oubli de l'offense. « Nous acceptons de réapprendre à vivre ensemble. Le pardon seul est gage de développement » a-t-il indiqué. Il a ajouté en exigeant, que dans un futur proche, un recensement soit fait au niveau de la communauté burkinabé. Ce qui permettra d'attribuer à chacun d'entre eux un tuteur wè, pour une meilleure cohabitation.