Daloa, le 1er décembre 2011... Comment amener les candidats aux élections des députés à l'Assemblée nationale en général, et particulièrement ceux du département de Daloa à œuvrer afin de rendre apaisé le scrutin prévu le 11 décembre prochain ? »

Pour répondre à cette question, le chef des bureaux de l'ONUCI pour le Secteur Ouest, Ousmane Kane a convié, jeudi 1er décembre 2011, les postulants à un siège au futur parlement ivoirien, à une rencontre d'échanges avec la mission onusienne.

Etaient également présentes à cette rencontre, plusieurs sections de l'ONUCI notamment les Divisions des Droits de l'Homme (DDH), de l'Assistance Electorale (DAE), de l'Information publique, la Police des Nations Unies et les observateurs militaires.

Selon M. Kane, il s'agissait d'inviter ces candidats à s'approprier et à appliquer le Code de bonne conduite librement signé par les différents partis politiques dont ils vont défendre les couleurs lors du scrutin. « Je pense que si ce code est respecté et appliqué, nous aurons dans un avenir proche, une paix définitive en Côte d'ivoire », a-t-il estimé.

A sa suite, les différentes sections présentes ont présenté leur mandat et ont insisté sur l'appui qu'elles entendent apporter au gouvernement ivoirien pour aider à la réussite des élections législatives.

Grégoire Nsemgiyumva de la DAE a rappelé l'appui de sa division qui consiste à assister logistiquement et techniquement le gouvernement via la Commission électorale indépendante (CEI). « L'ONUCI a déjà transporté le matériel non sensible vers les Commissions électorales départementales. Bientôt il sera question aussi du transport du matériel sensible. Au soir des élections, nous seront présent pour transporter les procès-verbaux vers les lieux de centralisation », a-t-il précisé.

Lors des échanges, les difficultés susceptibles de mettre à mal le scrutin ont été évoquées par les candidats. « Les Forces Républicaines de Côte d'Ivoire (FRCI) et les ''Dozos'' sont dans nos villages avec leurs armes et tirent à longueur de journée. Comment dans ces conditions, les populations peuvent-elles aller exercer librement leur devoir civique ?», s'est ainsi inquiétée Rachel Gogoua candidate indépendante dans la circonscription 102.

D'autres préoccupations relatives au respect des droits de l'Homme, aux cas des personnes qui ont perdu leurs pièces d'identités durant la crise, ont aussi été signalées.

Au terme de la rencontre, le chef des bureaux du Secteur Ouest de l'ONUCI n'a pas manqué d'inviter les candidats à tenir des propos apaisés à l'ouverture de la campagne électorale.