REVUE DE PRESSE INTERNATIONALE DU MERCREDI 07 SEPTEMBRE 2011

7 sep 2011

REVUE DE PRESSE INTERNATIONALE DU MERCREDI 07 SEPTEMBRE 2011







Youssouf Bakayoko explique les conditions de candidature aux
législatives ivoiriennes

 




Afrique Avenir -
Le
président de la Commission électorale indépendante (CEI) de Côte d'Ivoire,
Youssouf Bakayoko, a expliqué mardi les conditions retenues pour être candidat
aux prochaines élections législatives prévues pour se tenir d'ici la fin de
cette année, a constaté APA sur place dans la capitale économique ivoirienne. M.
Bakayoko s'exprimait à l'issue de la première réunion que la commission centrale
de son institution a tenu avec ses nouveaux commissaires. « Les dispositions du
Code électoral relatives à l'élection des députés que je voudrais rappeler dès à
présent aux futurs candidats à ce scrutin portent sur quelques points saillants
du mode de scrutin, de l'éligibilité et de la présentation des dossiers de
candidature », a-t-il dit. A propos du mode de scrutin, il a indiqué que les
circonscriptions électorales comptent chacune un ou plusieurs sièges et pour
celles en comportant plusieurs, les candidats devront fournir des listes
complètes. S'agissant de l'éligibilité, tout Ivoirien qui a la qualité
d'électeur, c'est-à-dire inscrit sur la liste électorale, peut se présenter dans
toute circonscription électorale de son choix, sous les réserves d'être âgé de
25 ans au moins, d'être Ivoirien de naissance (sinon avoir acquis la nationalité
ivoirienne depuis plus dix ans) et n'avoir jamais renoncé à la nationalité
ivoirienne. Pour la présentation des candidatures, chaque candidat à l'élection
législative est tenu de produire une déclaration revêtue de sa signature dûment
légalisée. Les nouvelles autorités ivoiriennes préparent activement les
élections législatives censées boucler le cycle des élections générales de
sortie de crise.




 




Côte d'Ivoire: première réunion de travail pour les membres de la Commission
Vérité et Réconciliation




RFI Online -
Les 11
membres de la « Commission dialogue, vérité et réconciliation » se sont réunis
ce mardi 6 septembre 2011, au lendemain de leur nomination. Le président de la
Commission, l'ancien Premier ministre Charles Konan Banny, s'est attaché à
définir les missions qui incombent à cette instance chargée de réconcilier les
Ivoiriens. L'équipe de l'ancien Premier ministre Charles Konan Banny était ce
mardi presque au complet. A son cabinet, il manquait juste le footballeur Didier
Drogba qui n'a pas pu se déplacer pour cause de blessures lors d'un match du
championnat anglais, il y a deux semaines.Une première réunion de travail pour
les membres d'une Commission qui a la lourde tâche de convaincre les Ivoiriens
de vivre ensemble pacifiquement, après dix ans de tensions politiques et de
terribles violences. En cinq mois, la dernière crise postélectorale 2010-2011 a
fait au moins 3 000 morts.




Une Commission qui
se veut représentative du peuple ivoirien




Voulue par le
président Alassane Ouattara et inspirée du modèle sud-africain, la Commission
est constituée par des autorités religieuses, des commissaires qui représentent
les grandes régions de la Côte d'Ivoire, un chef coutumier, un footballeur
médiatique et quatre femmes. Charles Konan Banny sera d'abord épaulé par trois
vice-présidents. Le premier est un chef coutumier, le roi des N'Zima Kôtôkô, sa
Majesté Désiré Amon Tanoé, au nom des rois et chefs traditionnels de Côte
d'Ivoire. C'est aussi un ancien diplomate et ancien leader des étudiants, qui
adorait défier les autorités. Aujourd'hui, le roi s'est assagi. Cheick Boikary
Fofana est le deuxième vice-président. Homme de terrain, il est le président du
Conseil supérieur des imams (COSIM). Véritable autorité de la communauté
musulmane en Côte d'Ivoire, il est l'un de ceux qui ont permis d'éviter que la
crise politico-militaire ne bascule en un conflit interreligieux. Il est
respecté par les musulmans et les non-musulmans. Le troisième vice-président est
une autre figure charismatique. L'archevêque métropolitain du diocèse de Bouaké,
Mgr Paul Siméon Ahouanan, est un franciscain et un homme franc et direct. Au
plus fort de la crise postélectorale, ses interventions avaient été appréciées
aussi bien au nord qu'au sud de la Côte d'Ivoire. Les femmes intègrent également
la Commission. C'est Charles Konan Banny qui l'a déclaré : « Cette
réconciliation, forcément, passe par les femmes ». Elles sont au nombre de
quatre : Odette Kouamé et Françoise Offoumou Kaudjis qui représentent
respectivement le centre et l'est du pays ; Marie-France Goffri qui représente
le sud.  Les résidents ouest-africains sont, quant à eux, représentés par Diégué
Kane Diallo, et la diaspora ivoirienne par le footballeur international Didier
Drogba. La star du football n'est pas seulement un symbole ; au plus fort de la
crise postélectorale, il a essayé de jouer un rôle fédérateur. Issu de la même
ethnie que Laurent Gbagbo, Drogba est sorti de son rôle de joueur en appelant au
calme et en demandant aux différents acteurs de la crise de penser d'abord à la
Côte d'Ivoire.




La réconciliation
doit passer par la justice




L'un des défis de la
Commission, c'est de parvenir à dissiper l'idée que la réconciliation se fait
sur le dos du camp de l'ancien président. Laurent Gbagbo et certains de ses
proches sont déjà inculpés pour crimes économiques ou pour atteinte à la sûreté
de l'Etat. Ses partisans, les moins radicaux, demandent la libération de tous
les ténors de l'ancienne majorité présidentielle qui sont aujourd'hui derrière
les barreaux afin qu'ils participent au dialogue et à la réconciliation. Pour le
moment, les mandats d'arrêt sont essentiellement lancés contre les membres de
l'ancien régime. La Commission Konan Banny, qui s'installera officiellement le
28 septembre prochain, risque de voir son travail pollué par le soupçon qui
commence à s'installer, alimenté par des organisations de défense des droits de
l'homme, selon lesquels le pouvoir actuel veut instaurer une justice des
vainqueurs. Veiller à ce que « les poursuites judiciaires ne soient pas perçues
comme le prolongement de la lutte armée », c'est aussi un des appels adressés
aux membres de la Commission afin que leur travail de réconciliation puisse
réussir. Dans un entretien accordé à RFI le 17 juin 2011, Reine Alapini-Gansou,
rapporteur spéciale de la Commission africaine des droits de l'homme et des
peuples, insistait sur le devoir de justice pour les victimes. « Pas de
réconciliation en Côte d'Ivoire sans justice pour les victimes », avait-elle
déclaré après avoir expliqué que la Commission vérité et réconciliation se
devait d'être impartiale mais ne devait, en aucun cas, occulter la question
cruciale de la réparation des préjudices subis par les victimes.




Redéploiement des
Douanes dans l'ouest du pays

 




Xinhuanet -
Les
services des Douanes ivoiriennes fermés depuis septembre 2002 dans la moitié
nord du pays vont être incessamment redéployés dans l'ouest, a annoncé mardi le
ministre de l'Economie et des Finances, Charles Diby Koffi. "Nous allons
redéployer avant le 8 septembre les services douaniers en ce qui concerne
l'ouest de la Côte d'Ivoire", a déclaré le ministre au sortir d'une réunion avec
le Premier ministre Guillaume Soro, par ailleurs secrétaire général des Forces
nouvelles (ex rébellion du nord), les directeurs généraux des différentes régies
financières et le responsable financier des Forces nouvelles, le ministre Dosso
Moussa. Les Forces nouvelles qui contrôlaient la moitié nord du pays jusqu'à
l'organisation des élections présidentielles de novembre dernier avaient
développé dans leurs zones une économie de guerre, percevaient toutes les taxes
et levaient l'impôt. Selon Charles Diby Koffi, "l'unicité des caisses de l'Etat
est presqu'une réalité, en ce sens qu'en ce qui concerne la direction générale
du Trésor, le redéploiement s'est fait depuis un certain nombre de mois. Idem
pour la direction générale des Impôts". "Nos services ont recommencé à prendre
pleinement leurs compétences sur l'ensemble du territoire", a-t-il fait savoir.
A l'entame de la réunion, Guillaume Soro a demandé au ministre de l'Economie et
des finances d'établir un chronogramme. "Pour donner un signal fort, je veux
moi-même sillonner ces régions avec l'aide des autorités traditionnelles, des
autorités préfectorales, avec le ministre de l'Intérieur, pour que nous
expliquions aux populations le bien-fondé d'avoir les Douanes, le Trésor, les
Impôts", a déclaré le Premier ministre. Samedi, les Forces nouvelles seront en
conclave à Bouaké (centre, 380 km d'Abidjan) pour réfléchir sur la
restructuration de leur mouvement et sa gestion financière. Guillaume Soro a
annoncé qu'il présidera le conclave pour " donner les instructions nécessaires à
la consolidation de l'unicité des caisses de l'Etat".