LA SOCIETE CIVILE DE BOUAKE INQUIETE DES RECENTES VIOLENCES POSTELECTORALES

8 mar 2011

LA SOCIETE CIVILE DE BOUAKE INQUIETE DES RECENTES VIOLENCES POSTELECTORALES

Bouaké, le 08 mars 2011... Les responsables de l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI) à Bouaké ont eu le 7 mars, dans les locaux de la mission onusienne, une rencontre d'échanges et d'explication sur le mandat de l'ONUCI avec plus d'une cinquantaine de responsables de la société civile du Chef-lieu de la Vallée du Bandama.

Cette rencontre, initiée par les responsables locaux de la mission, intervient au moment où certains responsables des Forces nouvelles (FN) à Korhogo ont exprimé leur mécontentement à l'ONUCI. Ils reprochent notamment à la Mission d'être inactive depuis le déclenchement de la crise postélectorale face aux violences et tueries perpétrées selon les FN par les partisans du camp Gbagbo contre les populations civiles. Cette position de l'ex- rébellion est aussi partagée par certaines femmes de la société civile de Bouaké qui ont même menacé de faire un sit- in de protestation devant les locaux de l'ONUCI.

Pour répondre à ces préoccupations et définir clairement le rôle de la mission onusienne, Axel Queval, du bureau des Affaires politiques de Bouaké, assurant par ailleurs l'intérim du coordonnateur régional (ROC), a déclaré que l'ONUCI était impartiale et entend le demeurer.

«N'ayez pas l'impression que nous soutenons un candidat au détriment d'un autre. Nous sommes préoccupés tout comme vous par ces violences et nous faisons ce que nous pouvons pour y mettre fin, conformément au mandat qui nous a été confié », a soutenu M. Queval.

Il a par ailleurs expliqué que le mandat de certification a été confié à l'ONUCI à la demande des candidats à l'élection présidentielle ivoirienne.

Au cours de cette rencontre, plusieurs autres sujets ont été évoqués, notamment les fréquentes coupures d'eau et d'électricité dans la zone centre nord et ouest (CNO) et l'insécurité dans la ville. Le nombre de braquages et d'agressions à Bouaké a ainsi, de l'avis de tous, pris des proportions inquiétantes.

M. Queval a dit prendre bonne note de ces préoccupations. Concernant les coupures d'eau, il a promis que l'ONUCI soulagerait les populations en fonction de ses capacités. Sur le problème des braquages, le responsable des Affaires politiques s'est engagé à soumette cette préoccupation aux autorités militaires et administratives de la ville afin qu'une solution rapide soit trouvée.