BBC – édition du 3 décembre 2009 à 10 H 00

Les principaux
acteurs politiques ivoiriens se réunissent aujourd'hui à Ouagadougou autour du
médiateur, le Président du Burkina Blaise Compaoré. Ils parleront notamment du
processus électoral, après le nouveau report de la présidentielle. Cette réunion
du CPC devrait fixer un nouveau calendrier électoral. C'est en tout cas ce
qu'espère Alassane Dramane Ouattara, président du RDR. Il l'a dit à notre
correspondant à Abidjan,  Abdoulaye Sangaré.

ADO : « C'est vrai
que la date du 1er tour de l'élection présidentielle n'a pas encore été fixée,
après l'échec de la date du 29 novembre, mais ceci étant nous avons un cadre
permanent de concertation à Ouagadougou et je souhaite que ce soit l'occasion
pour que la Commission électorale indépendante puisse nous proposer une nouvelle
date. En fait, la fixation de la date revient à la CEI et à elle seule. »

BBC :
« En plus de la date de l'élection présidentielle, qu'attendez-vous concrètement
de ce CPC qui pourrait être le dernier avant les élections ? »

ADO : « Oui, je
souhaite qu'à l'occasion de ce CPC, la CEI nous donne une chronogramme détaillé
et précis qui va nous rassurer cette fois-ci qu'il n''y aura plus de dérapages,
plus de retards et que la date qui nous sera communiquée, à cette occasion ou un
peu plus tard, soit une date définitive. Je m'attends aussi à ce qu'à l'occasion
de cette rencontre les questions militaires en suspend puissent nous être
expliquées et enfin je m'attends aussi à ce que le Chef de l'Etat prenne des
engagements fermes pour que le financement du processus soit véritablement
assuré à la CEI ».

RFI – édition du 3 décembre 2009 à 6 H 30

Jeudi 3 décembre,
doit se tenir, à Ouagadougou, la réunion du Cadre Permanent de Concertation
(CPC), qui regroupe les principaux acteurs de la crise ivoirienne. Autour du
président burkinabé Blaise Compaoré, le médiateur, seront présents le président
Gbagbo, le Premier ministre Guillaume Soro, Henri Konan Bédié et Alassane
Ouattara, candidats à l'élection présidentielle. Au menu : le scrutin
présidentiel. Norbert Navarro :

« Sauf coup de
théâtre le CPC devrait se garder de fixer une date précise pour le premier tour
de la présidentielle ivoirienne. Pour éviter d'être demain contraint de se
dédire, l'organe suprême de l'accord politique d'Ouagadougou est plutôt enclin à
fixer une période durant laquelle devrait se tenir le scrutin. Pas facile, il
est vrai, d'estimer, à ce stade, le volume du contentieux électoral en cours en
Côte d'Ivoire. Prévue pour durer jusqu'au début 2010, cette phase légale de
critique de la liste provisoire des électeurs conditionne, justement, la mise au
point de la liste définitive. Si réclamations et constatations s'accumulent, les
responsables de la bonne tenue des élections, qui marchent déjà sur des œufs,
vont redoubler de prudence et de petits pas au grand dam de l'opposition comme
de la communauté internationale.

Le dispositif
sécuritaire de l'élection piétine

Mais si voter est une
chose, garantir la sécurité du scrutin en est une autre. Difficulté de taille :
le dispositif sécuritaire de l'élection piétine, le CPC devra trouver voies et
moyens de le relancer sans négliger la question de l'accès équitable aux médias
d'Etat pour les 14 candidats à la présidentielle, lesquels vont donc sans doute
devoir encore patienter pour savoir quand ils pourront en découdre dans les
urnes.»