REVUE DES MEDIAS AUDIOVISUELS DU 27 MAI 2009

27 mai 2009

REVUE DES MEDIAS AUDIOVISUELS DU 27 MAI 2009







BBC – Edition du 27 Mai 2009 à 6 H 00




 




En Côte d'Ivoire, hier à Bouaké, les commandants de zones
administrées par les Forces Nouvelles, l'ex-rébellion, qui contrôlent le Nord du
pays depuis fin 2002, ont transféré officiellement leurs pouvoirs aux préfets.
La cérémonie était présidée par le Premier Ministre Guillaume Soro. Elle s'est
déroulée en présence de 5 Ministres, de diplomates, ainsi que de chefs
traditionnels et religieux. Mais cette passation de pouvoirs par les com-zones a
provoqué des tensions au sein des F.N. Abou Moussa, Nº 2 de l'ONUCI, a
assisté à la cérémonie à Bouaké. On l'écoute :




 




Abou Moussa : « Je pense que, de part et d'autre, il y a un
élément capital qui a été dit. Je crois que chacun a précisé que personne n'a
gagné la guerre. Donc, c'est une façon de préciser que ce n'est pas une
humiliation, c'est plutôt la mise en œuvre de l'accord de Ouagadougou qui a
réuni tous les éléments. Donc, dès lors, je pense que c'est une cérémonie qui
rapproche les ivoiriens entre eux pour qu'on puisse conclure, boucler tout ce
qui est nécessaire pour aller aux él4ctiopns. »




 




BBC : «Est-ce que cette passation
de pouvoirs aux préfets va changer la vie quotidienne des habitants du Nord de
la Côte d'Ivoire pour les démarches, leurs contacts avec l'administration ? »




 




Abou Moussa : « Je pense qu'il y a déjà, comme le Premier
Ministre lui-même a eu à préciser, aujourd'hui, il y a déjà les préfets qui sont
là depuis, je crois 2 ans et avec la passation de pouvoirs aujourd'hui il y aura
encore des renforcements de la gestion, surtout la gestion au quotidien et les
préfets sont autorisés maintenant à gérer tout l'aspect administratif et
économique de la place, l'unicité des caisses. Je crois que dans les jours à
venir, nous allons pouvoir faire un bilan, un constat beaucoup plus précis sur
le contenu de ce qui été dit aujourd'hui. »




 




BBC : « Alors cette passation des
pouvoirs, des missions civiles et administratives intervient avec près de 4 mois
de retard. Quelle sera la prochaine étape justement pour vous, importante pour
préparer les élections de novembre ? »




 




Abou Moussa : « Je pense que nous, pas forcément pour nous,
c'est plutôt ce que les ivoiriens ont mis ensemble lors de la réunion du C.P.C.,
il y a un chronogramme qui a été établi et qui a été présenté par la C.E.I.
C'est cela que nous aussi nous suivons. Les ivoiriens sont en train de boucler
la liste électorale, c'est-à-dire l'enregistrement des candidats et après ça,
maintenant il y aura la liste provisoire et par la suite la distribution des
cartes. Enfin, il y a toute une série de petites opérations, le tout ensemble
devrait normalement nous amener aux élections du 29 Novembre ».




 




 




RFI – Edition du 27 Mai 2009 à 6 H 30




 




C'est un point important vers la réunification du pays qui a été
franchi hier à Bouaké. Trois fois reportée depuis le début de l'année, la
cérémonie de passation de témoin entre préfets et com-zones a été emprunte de
solennité. Dans un discours, tout de gravité, le Ministre de l'Intérieur,
Désiré Tagro
, a donné tout son sens à cette cérémonie.




 




Désiré Tagro : «L'événement est historique pour la Côte
d'Ivoire, pour les ivoiriens et pour tous les amis de la Côte d'Ivoire, qui
depuis le début de cette crise se sont mis en mission d'y mettre fin. Mais plus
que l'événement, c'est la période qui est historique dans le règlement de la
crise ivoirienne. La période est historique parce que les uns après les autres,
lentement mais surement, les événements sont en train de se succéder pour
réunifier la Côte d'Ivoire. »




 




Regroupés sous une tente à proximité, les commandants de zones
ne perdaient pas une miette des discours où il était souvent question d'eux.
Sept sur dix étaient présents ou représentés, les absents étaient excusés. Le
Ministre Sidiki Konaté, porte-parole des F.N., n'a pas manqué de leur
témoigner le soutien de l'ex-rébellion.




 




Sidiki Konaté : « La cérémonie de ce jour n'est pas le rejet
des commandants de zones, comme des mouchoirs ou des kleenex déjà utilisés dont
on n'a plus besoin et qui sont bien rangés dans le garage du processus de sortie
de crise. La cérémonie
de ce jour n'est pas la
défaite d'un camp contre un autre camp. »




 




A son tout et pour conclure, le Premier Ministre Guillaume Soro
rendra également hommage aux com-zones qui doivent à présent entamer une vie
nouvelle.




 




Norbert Navarro.