Identification et enrôlement : MAMBÉ : "Nous Prendrons Le Temps Nécessaire"
Fraternité Matin– «Le Représentant spécial du Secrétaire général de l'Onu en Côte d'Ivoire s'est entretenu avec la Coordination des femmes pour les élections et la reconstruction post-crise. Tout le monde sera enrôlé. Par conséquent, nous prendrons le temps nécessaire pour faire un travail propre en évitant d'aller dans la précipitation, mais en faisant en sorte que ce travail réponde aux normes internationales». Ces assurances, relatives à l'opération d'identification des populations et d'enrôlement des électeurs, ont été données hier, au palais présidentiel, par le président de la Commission électorale indépendante (Cei). Robert Beugré Mambé sortait d'une séance de travail avec le Président de la République, Laurent Gbagbo. Une rencontre qui, a-t-il dit à la presse qui l'interrogeait, a été consacrée à «faire le point de l'évolution de l'opération dans le district d'Abidjan». De fait, le président de la Cei était accompagné des chefs des autres structures techniques impliquées dans l'identification, Meleu Mathieu (Institut national de la statistique, Ins), Djobo Esso Benjamin (Office national de l'indentification, Oni), Yua Koffi (Commission nationale de la supervision de l'identification, Cnsi) et Sagem Sécurité. Le président de l'Assemblée nationale, Mamadou Koulibaly, ainsi que le Représentant spécial du Secrétaire général de l'Onu en Côte d'Ivoire, J.Y. Choi, le chef d'état-major des armées de Côte d'Ivoire, le général de division Philippe Mangou, le président de l'Alliance des Jeunes patriotes, Charles Blé Goudé, ... ont également participé à la réunion. Selon Beugré Mambé, le passage en revue du déroulement de l'opération dans le district d'Abidjan, quelques jours après son lancement, a amené le Chef de l'Etat et ses visiteurs à lui apporter des améliorations. Ainsi, il a annoncé que dans les jours qui viennent, on aura deux ou trois équipes par centre de collecte en fonction de la densité des populations à enrôler, une communication de proximité sera faite pour que les Ivoiriens soient amplement informés ; des séances d'explication à travers les médias seront faites et les centres de collecte sécurisés. «Le Chef de l'Etat a demandé que tout le mécanisme de sécurisation soit mis en place pour que les Ivoiriens soient sécurisés et que l'opération se déroule dans la paix», a précisé le président de la Cei. «Nous avons retenu avec lui (le Président Gbagbo. Ndlr) de faire ce travail en toute sérénité et de demander aux Ivoiriens de nous faire confiance», a-t-il poursuivi. Il a relevé que la séance de travail, qui a duré plus d'une heure, a salué le «bon engouement autour de l'opération». Des sources bien introduites à la réunion nous ont confié que la sécurisation de l'opération sur l'ensemble du territoire national sera effectivement assurée par le Centre de commandement intégré (Cci) qui comprend aussi bien des éléments des Forces de défense et de sécurité (Fds) que des éléments des Forces armées des Forces nouvelles (Fafn). Selon ces sources, cette sécurisation coûtera 1, 6 milliard de Fcfa. »

Report inévitable de la présidentielle
Fraternité Matin – «Report inévitable de la présidentielle
Les réalités du terrain, une fois encore, vont imposer au processus électoral, un énième report de la présidentielle. Au grand dam de tous ceux qui ont cru devoir répondre à Fraternité Matin qui avait écrit que «techniquement et juridiquement, la présidentielle n'aura pas lieu le 30 novembre prochain». Hier, Robert Beugré Mambé a déclaré que la Cei allait se donner le temps nécessaire pour identifier les populations et enrôler les électeurs. En rejoignant ainsi le Premier ministre Soro Guillaume qui, dès l'adoption du chronogramme d'exécution de l'Accord de Ouaga, a déclaré qu'il n'était pas un fétichiste des dates, il avouait que le 30 novembre n'était pas une date tenable pour le scrutin présidentiel. Car, par ordonnance en date du 14 septembre dernier, le Chef de l'Etat prévoyait l'enrôlement des électeurs pendant 45 jours (15 septembre au 30 octobre), la publication de la liste électorale provisoire trente jours au moins avant le scrutin (soit le 1er novembre) et la publication de la liste électorale définitive quinze jours avant le scrutin (15 novembre). Ce calendrier vient d'être bouleversé après l'audience que le Chef de l'Etat a eue hier avec la Cei et tous les opérateurs techniques. Les différents rendez-vous fixés ne seront pas respectés. Parce que techniquement, les problèmes sont si nombreux et difficiles à résoudre sur le terrain qu'il est impossible au maître d'ouvrage du processus électoral de respecter les délais impartis. Il l'aurait voulu qu'il n'aurait pu faire autrement. Aussi, a-t-il voulu se frayer une marge de manœuvre en donnant le temps au temps. »

Processus électoral: La CEI échange avec les partis, groupements et forces politiques ivoiriennes
CEI - «Informer les couches sociopolitiques ivoiriennes de l'état d'avancement du processus électoral, échanger avec elles en vue de recueillir leurs propositions. C'est l'objectif qui guide depuis le mardi 07 Octobre 2008 les structures en charge de la conduite des opérations électorales avec à leur tête la Commission Electorale Indépendante. Après les Maires du District d'Abidjan le mardi dernier, ce fut le tour des partis, groupements et forces politiques d'être reçus le mercredi 08 octobre 2008 par la Commission Electorale Indépendante, la Commission Nationale de Supervision de l'Identification, l'Office National de l'Identification et l'Institut National de la Statistique au siège de la CEI. D'entrée, le Président de la CEI, s'exprimant au nom de toutes les autres structures, a fait savoir que la finalité de toutes ces rencontres était d'avoir l'adhésion de tous pour le succès de l'opération électorale en cours. Surtout pour le volet sensibilisation de l'identification de la population et du recensement électoral. « La CEI et les autres structures n'ont rien à cacher. Voilà pourquoi nous vous donnons les informations dans les plus petits détails » a indiqué le Président Mambé à l'endroit des hommes politiques présents. « Nous voulons que ces élections soient marquées du sceau de la crédibilité, de la transparence. Et pour le réussir, nous avons besoin de l'appui de tout le monde car c'est un travail très complexe » a-t-il notamment expliqué. Il a ajouté que dans les jours à venir, des localités verront leurs équipes doublées, voire même triplées en vue d'augmenter le flux de personnes à enrôler. A l'en croire, le taux de couverture au niveau du District d'Abidjan est satisfaisant car oscillant entre 90 et 95%. Quant à l'intérieur du pays, il a rassuré les hommes politiques sur le démarrage des opérations pour les jours à venir. « Nous nous servirons des expériences acquises sur le District d'Abidjan pour accélérer les choses à l'intérieur. Dès la semaine prochaine nous déplorerons une vaste campagne de sensibilisation en accord avec le cabinet du Premier Ministre par ce que les partis politiques nous l'ont suggéré », a dit le Président de la CEI. A la fin de la rencontre Monsieur Martin Sokoury Bohui, chargé des élections au FPI a affirmé que cette rencontre est la bienvenue car beaucoup de problèmes ont selon jalonné le lancement du processus. « Nous avons signalé toutes les anomalies au Président de la CEI ; il nous a promis que tout sera réglé. Nous jugerons la CEI sur le terrain », a-t-il fait savoir. Monsieur Mamadou Sanogo, du RDR, affirme pour sa part que:« la rencontre s'est bien passée car elle a été l'occasion pour le RDR d'avoir des précisions sur certaines questions. Le Président de la CEI nous a rassurés. Nous avons aussi abordé les questions sécuritaires avec la CEI mais nous attendons de voir les choses sur le terrain. Et nous repartons satisfaits. » Plusieurs partis ont pris part à cette rencontre. L'on a noté la présence du Front Populaire Ivoirien (FPI) conduit par son Président, M. Pascal Affi N'Guessan, du Parti Démocratique de Côte d'Ivoire (PDCI-RDA), du Rassemblement Des Républicains (RDR), du Mouvement des Forces de l'Avenir (MFA), du Parti Ivoirien des Travailleurs (PIT), de l'Union Démocratique et Citoyenne (UDCY), de l'Union pour la Démocratie et la Paix en Côte d'Ivoire (UDPCI). »

Identification : La Cei veut faire en sorte qu'aucun Ivoirien ne soit lesé
Fraternité Matin – «La série de rencontres initiées par le président de la CEI se poursuit. Après les maires, ce fut le tour hier des partis politiques. Bientôt, les chefs de centre de collecte vont recevoir une note circulaire que signera certainement le Premier ministre, pour leur indiquer le comportement à avoir face aux documents qui leur sont présentés, cas par cas. En donnant cette information hier, à l'issue de sa rencontre avec les représentants des partis politiques chargés des élections, au siège de la Commission électorale indépendante (Cei), le président de cette Institution, Beugré Mambé était animé d'un souci majeur : faire en sorte qu'aucun Ivoirien ne soit lésé et que le travail se fasse dans la transparence et de manière propre.[...] Au terme de la rencontre, quelques représentants des partis politiques, notamment Sokouri Bohui (Fpi), Sanogo Mamadou (Rdr) et Woï Messé (Udpci) ont indiqué avoir exprimé des préoccupations qui, soulignent-ils, "ont été prises en compte par la Cei". Celles-ci portent essentiellement sur la sécurisation du processus électoral, la présence effective de toutes les structures impliquées dans l'opération dans les centres de collecte. [...] ».

Debut de l`enrôlement / les populations ne se bousculent pas - Les jeunes patriotes sonnent la mobilisation
Le Temps – « Ce n'est pas la grande affluence dans les différents centres du District d'Abidjan où se déroulent les opérations d'enrôlement et d'identification. Face à cette situation, l'Alliance des jeunes patriotes a décidé de prendre le taureau par les cornes. Ainsi, Charles Blé Goudé et ses amis organisent une tournée dans les dix communes. Afin de sonner la mobilisation des populations. La première étape de cette tournée débute demain vendredi, à la Sorbonne et au parlement d'Abobo. L'annonce a été faite hier, au cours d'une conférence de presse. Charles Blé Goudé pense que cette timidité ou ce désintérêt autour de l'opération n'est pas normal. Etant donné que les populations ignorent les lieux de l'enrôlement et de l'identification. Et pourtant, l'opération est très importante. Pour donc jouer leur rôle historique, l'Alliance des jeunes patriotes invite les Ivoiriens : " L'enrôlement et l'identification est l'aboutissement de tout un processus. Nous nous sommes battus pour qu'il y ait des élections en Côte d'Ivoire. Mais il y a la dernière étape. Celle de s'inscrire sur la liste électorale. L'on ne peut choisir son candidat si l'on n'est pas sur la liste électorale ". Au cours de cette conférence de presse, le leader de l'Alliance a invité les Ivoiriens à envahir les centres pour se faire enrôler...En plus des tournées, des équipes iront de cour en cour pour sensibiliser les uns et les autres sur la nécessité d'aller se faire enrôler. [...] ».

Côte d'Ivoire-bailleurs de fonds : Le FMI insiste sur la gestion transparente des ressources
Fraternité Matin – «Hier, en fin de matinée, une réunion de synthèse entre la délégation conjointe du Fonds monétaire international (FMI), la Banque mondiale et la Banque africaine de développement s'est tenue avec le Premier ministre Guillaume Soro, à son cabinet à la Primature. Au sortir de cette audience, M. Arend Kouwenaar, chef de mission du FMI, a livré la teneur des échanges. Selon lui, les réformes intervenues dans la filière café- cacao étaient au centre des débats. « Nous avons salué M. le Premier ministre pour l'effort de son gouvernement à donner plus de transparence et aussi de s'assurer qu'il y a une communication régulière sur les flux financiers de ce secteur», a indiqué le chef de mission. M. Arend Kouwenaar a relevé, en outre, l'importance du secteur de l'énergie du fait des ressources qu'il regorge. Il a estimé que des efforts y ont été faits dans l'optique de la transparence. Cependant, il est revenu sur la nécessité d'amorcer, pour ce secteur stratégique, des réformes qui permettent de sauvegarder les ressources de l'Etat tout en servant au mieux les besoins de la population en termes d'électricité et de produits pétroliers. Le chef de mission de ces institutions financières a précisé que le Premier ministre a réitéré son engagement à assurer l'information continue à la population ivoirienne à qui, il n'a du reste rien à cacher. [...]. »

Hausse Du Prix Du Cacao - Acheteurs et exportateurs rusent avec les paysans
Le Matin d'Abidjan– «La campagne 2008-2009 a démarré officiellement avec l'annonce, dimanche dernier, du prix officiel d'achat du cacao. Mais le respect de ce prix est loin d'être une réalité sur le terrain. A peine le prix bord champ du cacao fixé à 700 Fcfa le Kg a été annoncé par le président du comité de gestion de la filière, M. Anoh N'guessan Gilbert, que des difficultés quant à son application sont constatées sur le terrain. Les exportateurs et acheteurs de produits qui sillonnent les différentes régions productrices se rechignent à acheter le cacao aux paysans au prix minimum de 700 Fcfa le Kg annoncé. Ils proposent en lieu et place des prix par Kg allant de 450 Fcfa à 610 Fcfa le Kg de la fève de cacao bien fermenté. Et les fortunes des paysans varient, d'une zone de production à une autre. Selon M. Goudé, président du Syndicat national des producteurs et agriculteurs café-cacao de Côte d'Ivoire (Synapragci), les acheteurs de produits disent ouvertement ne pas être en mesure de respecter le prix de 700 Fcfa le Kg. Ils avancent comme argument qu'en tant qu'acheteurs de produits café-cacao, ils ne sont pas financés par l'Etat. Et qu'en engageant leurs propres finances, ils prennent déjà d'énormes risques, vu que le cacao ivoirien est, disent-ils, sous la menace d'un boycott de la communauté internationale. A Abengourou et à Aboisso, selon le Synapragci, le cacao est acheté entre 450 Fcfa et 495 Fcfa. Quand dans les villes comme Gagnoa et Daloa, il se négocie à 590 Fcfa. Les seules zones où le prix du cacao par Kg est fixé à 610 Fcfa, de loin le prix le plus élevé, sont les villes d'Abidjan et de San Pedro. [...] ».

Filière café cacao- Des producteurs se révoltent contre l'ordonnance de Gbagbo -« Le comité de gestion est inutile... »
L'inter – «Véritable offensive que celle qu'a décidé de mener la Coordination nationale des délégués élus des producteurs de café cacao. Cette organisation, qui dit parler au nom de l'ensemble des producteurs de la filière, a animé une conférence de presse hier mercredi 8 octobre 2008 au siège de l'ANAPROCI (Association nationale des producteurs de café-cacao de Côte d'Ivoire) aux II Plateaux. Par les voix de MM. Bonfils Zahi et Alain Koudou, et secrétaire général du CNDD (Comité national des délégués départementaux), la coordination a rejeté « dans le fond et la forme l'ordonnance portant création d'un comité de gestion de la filière café cacao », prise par le chef de l'Etat Laurent Gbagbo. Pour ces producteurs, le comité de gestion n'est rien d'autre que la pâle copie du comité de pilotage de la réforme de la filière café cacao mise en place en 2004 et présidé par M. Anatole Kossa, actuel administrateur provisoire de l'ARCC. Les producteurs estiment que quatre ans après, ce comité n'ayant jamais rendu public les résultats des missions à lui confiées par le président de la République, il est inopportun de créer encore une structure revêtue des mêmes missions...Les producteurs n'ont pas caché leur volonté de commettre un collectif d'avocats pour attaquer ladite ordonnance devant les juridictions nationales et internationales. Ils demandent par ailleurs la mise en liberté provisoire des dirigeants de la filière, tout comme une évaluation des huit ans de la libéralisation. »

Relance du Tourisme en Côte d'Ivoire : Le SG de l'Omt appelle au retour de la paix
Fraternité Matin– «L'interrelation entre le tourisme et la paix est complexe, mais elle se comprend. S'il n'y a pas de paix, le tourisme s'effondre. Et les conséquences de cet effondrement touchent d'autres secteurs d'activités.» Le secrétaire général de l'Organisation mondiale du tourisme (Omt), Francesco Frangialli, a tenu ses propos, hier, à la cérémonie d'ouverture de la conférence internationale sur la «Relance du tourisme en Côte d'Ivoire». [...] ».

Lait frelaté de Chine : Les produits et entreprises suspects identifiés
Fraternité Matin – «Le ministère de la Production animale et des Ressources animales a identifié les entreprises importatrices de lait de Chine et les produits susceptibles de contenir des éléments douteux. En attendant que les tests confirment ces résultats, Dr Kanga Kouamé, directeur des services vétérinaires, réclame leur retrait des marchés. Il s'agit, en ce qui concerne les céréales lactées de Vitatop, 3in 1 Cereal. Quant au lait en poudre, l'intervenant fait cas de Starlac, Milkas, Pomo, Milpowder, Toplait, laits et céréales prisés par les enfants. S'agissant des entreprises mises en cause, il s'agit de Sdtm-Ci, Olam-Ivoire, Microdis, Nouvelle Gedispa et la Société Camara Bekaye, qui, au dire du directeur, ont importé le lait «de janvier 2008 à ce jour». Prosuma et Spdmd-Ci sont, selon lui, les deux grands grossistes-distributeurs. [...]».
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