Capitaine Virginie Morin, une femme médecin au service de la paix à Yamoussoukro

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28 mai 2008

Capitaine Virginie Morin, une femme médecin au service de la paix à Yamoussoukro

Chef de l'unité médicale composée de sept infirmiers et aides soignant, le capitaine Virginie Morin soigne les militaires du détachement de génie (DETGEN 9), le personnel civil de l'ONUCI. Mais la population de Yamoussoukro est sa « clientèle » principale.

Chaque jour, une vingtaine d'habitants de Yamoussoukro font la queue à l'entrée du bureau régional de l'ONUCI à Yamoussoukro. Ils viennent pour recevoir les soins de offerts aux plus démunis. Femmes, hommes, enfants, chacun y trouve son compte.
Jabi Souleymane, 35 ans, a été victime d'un accident de la circulation. Depuis un mois, il vient ici tous les jours pour se faire soigner. « Je suis bien content de l'existence de cette clinique car je n'ai pas l'argent nécessaire pour me faire soigner. »
Le capitaine Morin accueille chaque patient avec un grand sourire. Elle écoute attentivement les symptômes qu'ils décrivent. Paludisme, maladies parasitaires, maladies infantiles, ulcères, blessures diverse dues aux accidents de la route, sont les maux qu'elle rencontre régulièrement.
Pour les pathologies plus spécifiques, les problèmes ophtalmologiques par exemple, le capitaine Morin oriente les malades vers les structures médicales lourdes comme le centre hospitalier de Yamoussoukro.

En plus de son travail à la clinique de l'ONUCI, le capitaine Morin fait régulièrement le tour des chantiers où travaillent les éléments du détachement du génie. Les accidents sur les chantiers arrivent si vite ! « Je suis contente de pouvoir travailler actuellement en Côte d'Ivoire car je rencontre des personnes qui vivent des réalités autres que les miennes et avec lesquelles j'apprends beaucoup », dit- elle.

Cet emploi du temps chargé n'empêche nullement le capitaine Morin d'offrir régulièrement ses services au centre de santé de Kongouanou, à 35 km au Nord de Yamoussoukro.
Géré par les Sœurs de la Providence, il traite gratuitement les personnes souffrant de l'ulcère de Buruli.
Au centre de santé, le Dr N'Zi Dizoé apprécie cette collaboration : « Le Dr Morin nous aide beaucoup. En plus de son coup de main hebdomadaire, nos centres de santé respectifs se dépannent mutuellement en produits pharmaceutiques et on échange régulièrement nos expériences. »
Le capitaine Morin est l'une des neuf femmes du DETGEN 9 qui compte environ 170 hommes. Elle se sent complètement intégrée au sein de son régiment et elle aime son travail.
Certains soirs, Virginie MORIN prête une oreille compréhensive à ses collègues. Elle parle avec eux qui ont envie de la famille restée en France.

Militaire, docteur en médecine, femme de conviction, Virginie Morin est mariée et mère de deux jumelles de cinq ans.