Mona : les populations sensibilisées sur le foncier rural, la succession, l’état civil et le renforcement de la cohésion sociale

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27 jan 2015

Mona : les populations sensibilisées sur le foncier rural, la succession, l’état civil et le renforcement de la cohésion sociale

Renforcement de la cohésion sociale, culture de l'état civil, foncier rural et succession : c'est sur ces notions que les populations de Mona ont été sensibilisées par le bureau de l'Information publique de l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI), la section détachée du Tribunal de Guiglo et la Clinique juridique de Guiglo.



Pierre Aby du bureau de l'Information s'est appesanti sur l'impact des conflits liés au foncier rural et de la non déclaration de naissance des enfants sur la cohésion sociale. {« Le manque d'immatriculation de vos terres qui devrait se caractériser par l'établissement du certificat et du titre fonciers, crée des désagréments au niveau de la cohésion sociale. Ceux-ci, parfois violents, mettent en péril des vies humaines. Il importe donc de prendre attache avec les services du foncier et du cadastre ruraux qui vous orienteront à cet effet »}, a-t-il souligné.



Le Président de la section détachée du Tribunal de Guiglo, N'guetti Assoia, a fait la distinction, au niveau du foncier rural, entre un droit cédé qui relève de la coutume et l'immatriculation de la terre qui est la conséquence de l'obtention du titre foncier. {« Le titre foncier vous protège des indélicats et vous met à l'abri de situations fâcheuses. Il importe pour vous de vous inscrire dans cette direction pour votre bien »}, a-t-il indiqué. Il a ajouté, au titre de la succession, qu'en cas de décès, les enfants du défunt et sa veuve partagent au même titre l'héritage.



Sanata Konaté-Koné, de la direction de la Clinique juridique de Guiglo a, pour sa part, mis l'accent sur les conséquences de la non déclaration de naissance des enfants et des décès qui restent, selon elle, une pratique courante dans la région. {« Il est difficile d'hériter d'une personne décédée non déclarée, pour la simple raison que vous ne pourrez pas obtenir le certificat de décès du défunt. Un enfant non déclaré à la naissance n'a pas d'existence légale et l'éloigne des programmes de développement que pourrait initier l'Etat de Côte d'Ivoire »}, a-t-elle souligné.



Un enfant non reconnu par le registre administratif, a poursuivi dans la foulée Pierre Aby de l'ONUCI, {« ne pourra bénéficier des bienfaits de l'école et pourrait aller grossir le rang des délinquants, et à terme, être marginalisé »} ; d'où l'importance qu'il faut accorder à cette opération, a-t-il dit.



Notons que ses séances de sensibilisation se poursuivront le 26 janvier à Petit-Guiglo et le 4 février 2015 à Goya 1 dans le département de Guiglo.