Mission d’évaluation conjointe du processus d’évacuation du parc national du Mont Péko : le Coordonnateur humanitaire des Nations Unies salue la réussite de l’opération

8 aoû 2016

Mission d’évaluation conjointe du processus d’évacuation du parc national du Mont Péko : le Coordonnateur humanitaire des Nations Unies salue la réussite de l’opération

« Je salue la réussite de l’opération d’évacuation du Mont Péko  » : déclaration du Représentant spécial adjoint du Secrétaire général des Nations Unies pour la Côte d’Ivoire et Coordonnateur humanitaire, M’Baye Babacar Cissé, le jeudi 4 août 2016 à Bagohouo, une sous-préfecture, située à 37 kilomètres de Duékoué. Cette préfecture a enregistré le plus grand nombre de personnes déplacées venant essentiellement de la forêt classée du Mont Peko.

Le Coordonnateur humanitaire, M. Cissé, à la tête d’une délégation composée de plusieurs agences des Nations Unies et d’ONG humanitaires, s’est rendu dans cette localité dans le cadre d’une mission conjointe du Gouvernement ivoirien et des Nations Unies. La délégation gouvernementale était conduite par la Ministre de la Solidarité de la Cohésion Sociale et de l’Indemnisation des Victimes, Mariatou Koné.

La mission conjointe avait pour objectif de s’assurer de l’effectivité de la mise en œuvre du plan d’évacuation des occupants illégaux du Mont Peko entré dans sa phase opérationnelle et qui a pris fin le 31 juillet 2016. Les deux délégations ont échangé avec les autorités locales, les populations et des ex-infiltrés afin d’identifier les défis à leur relocalisation, de contribuer à la prise en charge des besoins humanitaires et de renforcer la cohésion sociale.

Les contraintes identifiées sont liées d’une part au maintien de la cohésion sociale, notamment l’installation et l’intégration durable des familles dans les localités à la périphérie du Mont Peko et d’autre part, au retour de certaines de ces populations dans leur pays d’origine.

« Nous sommes venus pour rencontrer et écouter les différentes communautés ainsi que la population de Bagohouo, afin de voir l’accompagnement à leur apporter  », a indiqué le Coordonnateur humanitaire, Babacar Cissé. Il a ensuite exhorté les populations à « privilégier la paix, principale condition essentielle pour la stabilité et le développement de la sous préfecture ».

Il s’est, par ailleurs, réjoui de la finition des travaux du chantier de la sous-préfecture et du foyer des jeunes financés entièrement par l’ONUCI. «  Les autres projets seront achevés avant la fin de la Mission onusienne en juin 2017 », a fait savoir M. Cissé.

Nous ne voulons pas être un problème pour les villageois qui nous accueillent

Le Sous-préfet de Bagohouo, Désiré Tanoh, a mis en exergue le surpeuplement des 22 villages de la région du Guémon consécutif à l’évacuation du Mont Peko. « Nous ne voulons pas être un problème pour les villageois qui nous accueillent  », a dit le Porte-parole des ex-infiltrés du Mont Peko. Il a également affirmé que les ex-infiltrés n’exigeaient pas de dédommagement car ils n’étaient pas dans leur droit en s’installant dans la forêt classée mais qu’ils sollicitaient un appui pour leur insertion dans les communautés d’accueil.

Revenant sur les contraintes auxquelles ils sont confrontés depuis leur déguerpissement, les représentants des jeunes ont souligné le manque de vivres et d’abris, l’insuffisance d’infrastructures de base, l’insécurité, les cas de vols, ainsi que les problèmes sanitaires. Ils ont souhaité que les villages d’accueil soient pourvus en vivres et non vivres. Ils ont également sollicité la construction des centres de santé, d’écoles et le renforcement de la sécurité dans ces localités.

« J’ai écouté vos attentes et aspirations, ainsi que vos besoins (…) Les agences humanitaires nous accompagnent dans ce processus  » a indiqué la Ministre de la Solidarité de la Cohésion Sociale et de l’Indemnisation des Victimes, Mariatou Koné. Elle a appelé les ex-infiltrés à se détourner définitivement des réserves et des parcs nationaux.