Message publié à l’occasion de la Journée mondiale de la santé mentale

10 oct 2014

Message publié à l’occasion de la Journée mondiale de la santé mentale

10 octobre 2014





La Journée mondiale de la santé mentale est pour nous tous l'occasion de réfléchir sur les difficultés que rencontrent les personnes souffrant de graves problèmes de santé mentale et sur ce que nous pouvons faire pour améliorer leur quotidien. Cette année, nous nous intéressons tout particulièrement à ceux qui sont atteints de schizophrénie, ainsi qu'à leur famille et aux amis qui les aident à faire face.



Dans le monde, quelque 21 millions de personnes souffrent de schizophrénie, un trouble qui altère la perception, les facultés cognitives, le comportement et les émotions. Lorsque les services de santé et les services sociaux ne peuvent fournir l'appui voulu, les personnes atteintes de schizophrénie ou d'autres troubles mentaux graves risquent d'être marginalisées et de se retrouver sans emploi et sans domicile.



Par ailleurs, ceux qui souffrent d'une maladie mentale grave comme la schizophrénie meurent en moyenne 10 à 25 ans plus tôt que le reste de la population, en raison notamment d'une mauvaise hygiène de vie ‒ tabagisme, abus d'alcool, mauvaises habitudes alimentaires et manque d'activité physique. Cela étant, les choses peuvent changer. Des solutions existent. La schizophrénie n'est pas obligatoirement synonyme d'isolement et de mauvaise santé physique à vie. En offrant à ces personnes des soins de santé physique et mentale appropriés, ainsi qu'un suivi régulier et un soutien psychologique et social, on peut réellement modifier la donne. La société peut également jouer un rôle déterminant à cet égard, en reconnaissant que les personnes atteintes de schizophrénie ou d'autres troubles mentaux graves ont les mêmes droits que les autres et méritent compréhension et assistance.



En cette Journée mondiale de la santé mentale, je demande aux systèmes de santé et de protection sociale de conjuguer leurs efforts en vue d'offrir à ces personnes la possibilité de suivre une formation et de trouver un emploi et un logement. J'engage les services de santé à développer la prise en charge à l'échelon local et à appuyer la création de réseaux de soutien pour les patients et les soignants. J'exhorte également les personnes souffrant de schizophrénie à effectuer régulièrement des bilans de santé et à demander des conseils pour une vie saine. Ensemble, nous pouvons apporter dignité et espoir à tous ceux qui sont atteints de schizophrénie ou d'autres maladies mentales graves.