Une trentaine de membres de la fédération d'associations féminines et des medias des régions du Sud Comoé et des Lagunes ont été formés par l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI), sur "{la gestion de la rumeur, le renforcement du leadership féminin, et la cohésion sociale, gages d'un environnement apaisé}", les 14 et 15 Mai 2014, à Grand-Bassam, à 35 km à l'Est d'Abidjan.



À cette occasion Ladji Sidibé du bureau de l'information publique a déclaré que le challenge de la promotion de la Femme ne peut être relevé, qu'avec un engagement soutenu des médias, et singulièrement des radios de proximité, et de l'Agence Ivoirienne de Presse.



« Ces medias sont des relais importants dans la reconstruction, la stabilisation et la consolidation de l'unité d'un pays qui vient de frôler le pire. Parce que ces médias sont, par essence, les plus proches des populations » a -t-il affirmé.

Selon M. Sidibé cette Plateforme visait à faire en sorte que les informations destinées aux populations soient fiables et crédibles. « Cette fiabilité et cette crédibilité des médias locaux sont la principale arme contre la rumeur devenue le fonds de commerce de certains organes de presse ivoiriens » a-t-il fait savoir.



Au cours de cette rencontre, les participants se sont engagés à mettre en place une plateforme d'échange entre les médias et les femmes leaders du Sud Comoé pour renforcer la paix et la cohésion sociale.



Ils se sont également engagés à encourager la collaboration entre les médias et les femmes leaders. Ils ont décidé à cet effet de s'appuyer sur certaines valeurs traditionnelles telles les alliances interethniques pour renforcer la réconciliation nationale. Ils se sont entendus pour promouvoir les vertus et la diversité dans le Sud Comoé et sensibiliser les populations sur les conséquences de la rumeur, en les informant largement en langues nationales.



L'atelier, après avoir passé au peigne fin toutes les questions relatives au développement du leadership féminin, à la gestion de la rumeur, au renforcement de la cohésion sociale dans les régions du Sud Comoé et des Lagunes, a fait plusieurs recommandations.

Aux médias, l'atelier a demandé de favoriser le recrutement des femmes dans les médias locaux. Il les a exhortés à partager les informations lors des situations de troubles ou de conflits avec les organisations féminines locales. L'atelier a recommandé en outre la mise en place d'une plateforme Médias –Société civile pour la promotion de la culture de la paix et de la cohésion sociale.



Aux autorités administratives et religieuses et coutumières, l'atelier a recommandé d'observer une plus grande neutralité dans la gestion de la vie inter-communautaire.



l'atelier a, par ailleurs, encouragé les municipalités des régions du Sud Comoé et des Lagunes, à organiser des sessions de renforcement de capacité destinées aux femmes leaders dans les différents domaines dont la gestion des conflits locaux et le management. Les participants à l'atelier ont aussi souhaité que les municipalités de la région du Sud Comoé, subventionnent les temps d'antenne des organisations féminines dans les radios de proximité.



A l'ONUCI l'atelier a recommandé de former le personnel des radios de proximité afin qu'elles soient au service de la paix et de la réconciliation et qu'ils soient des instruments d'apaisement pendant les prochaines élections de 2015.



Ils ont demandé à la mission onusienne de renforcer les capacités des médias en matière de gestion de conflits locaux et de la rumeur. L'atelier a enfin encouragé l'ONUCI à créer les conditions d'un suivi-évaluation de la plateforme de Grand-Bassam sur Médias-Genre et le leadership féminin et à former les journalistes sur les questions relatives au Genre. Enfin l'atelier a recommandé à l'État de Prendre des mesures coercitives contre les entreprises de presse qui alimentent les rumeurs.



S'adressant à l'ONUCI, Mme Obré Gilberte, Adjointe au maire, qui représentait le Maire et le Préfet, a exprimé toute sa gratitude à la mission pour ses constants efforts à la recherche de la paix et de la sécurité la Côte d'Ivoire.



Pour Mme Débi Dago Laurentine, présidente de la Fédérav, la tenue de ce genre d'activité en vue de soutenir et promouvoir la femme constituait un acte fort dans la volonté de l'ONUCI d'accompagner la Côte d'Ivoire sur la voie du développement.



Il faut noter que cette fédération comprend 80 organisations non gouvernementales