Lutte contre les violences sexuelles : l’ONUCI forme des acteurs œuvrant dans le domaine des VBG dans la région du Tonkpi.

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9 déc 2014

Lutte contre les violences sexuelles : l’ONUCI forme des acteurs œuvrant dans le domaine des VBG dans la région du Tonkpi.

''Les techniques de suivi des procès sur les violences sexuelles, y compris les violences sexuelles liées au conflit'' : ce thème a fait l'objet d'un atelier de formation animé par l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI) à l'intention d'une vingtaine de personnes issues de la Clinique juridique de Man (600 km au nord-ouest d'Abidjan), d'ONG locales ainsi que de structures étatiques œuvrant dans le domaine des Violences basées sur le genre (VBG) au niveau de la région du Tonkpi. Cet atelier s'est tenu dans le cadre de l'appui à la promotion et la protection des droits de l'Homme, du 5 au 7 décembre 2014.



A l'ouverture de la rencontre, le représentant du Préfet de la région de Man, René Angama, a estimé que « les comportements déviationnistes ignobles et deshumanisants qui porte atteinte à l'intégrité physique et morale des femmes et, qui constituent de graves violations des droits humains, méritent d'être jugulés par la mise en place de mécanismes efficaces, à même de porter un regard sur l'action judiciaire ». Selon lui, cet appui de l'ONUCI, à travers cette plateforme d'échanges et de renforcement de capacités des acteurs impliqués dans le processus de promotion des droits de l'Homme, contribuera à dénoncer et lutter efficacement contre les pires formes de violences.



Mohamed Atahier de la division des Droits de l'Homme de l'ONUCI a rappelé l'objectif principal de cet atelier : permettre aux participants de se familiariser avec les techniques de monitoring du déroulement de procès relatifs aux violences sexuelles afin d'accroitre leur rendement sur le terrain. C'est une façon, pour la Mission, a-t-il ajouté, de « saluer et encourager la Côte d'ivoire, pour son engagement dans la lutte contre l'impunité des acteurs des violences sexuelles en adoptant, le 5 septembre 2014, la Stratégie nationale de lutte contre les violences basées sur le genre, notamment à travers le Programme d'Appui à l'Amélioration de l'Accès au Droit et à la Justice (PALAJ) et la mise en place de six Cliniques juridiques pour accompagner les plus vulnérables auprès des services de justice et particulièrement, les femmes victimes de violences sexuelles ».



Durant trois jours, les participants ont eu droit à plusieurs communications notamment, sur l'observation des procès, le rapport d'observation des procès ; les méthodes d'observation des procès ; les techniques de monitoring des violations des droits de l'Homme et l'implication des Nations Unies dans la lutte contre les violences sexuelles, y compris les violences sexuelles liées au conflit. Ces modules ont été animés par une experte en droit, le représentant du Procureur de la République de Man, le Président du Tribunal de 1ere instance de Man et Mohamed Atahier de l'ONUCI.



Au terme de cette formation, une participante, Marie Clémentine Guei Tiatine de l'ONG-AGBAN-Yegousseu, a estimé que cet atelier lui a permis de connaitre les actions élémentaires des procès sur les violences sexuelles, et le rôle d'un observateur . Elle a affirmé, être désormais outillée pour faire un bon monitoring des violations des droits humains, avec aisance et professionnalisme, dans sa localité.