L'ONUCI A LA RENCONTRE DES POPULATIONS DE LA CITE DU DJIBETOUA

20 fév 2007

L'ONUCI A LA RENCONTRE DES POPULATIONS DE LA CITE DU DJIBETOUA

Tabou, le 20 fevrier 2007...L'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI) a organisé mardi à Tabou, ville située à 100 kilomètres au sud ouest de San-Pedro, un forum de rencontre et d'échanges avec les populations de la région.

Au cours d'un rituel propre au peuple kroumen, l'importante délégation des chefs traditionnels a placé cette rencontre sous le signe de la bénédiction et de la protection des participants et de toute la région.

S'exprimant lors de la cérémonie d'ouverture de la plénière qui a caractérisé la première partie de cette rencontre, le deuxième adjoint au maire de Tabou, Goué Lucien, après avoir souhaité la bienvenue à tous les invités, aux participants et intervenants, a rappelé que le souci majeur de sa cité était de voir le peuple kroumen et les populations allogènes, marcher la main dans la main. Au vue des difficultés, que les ivoiriens rencontraient dans la mise en œuvre effective de la feuille de route, il a appelé l'ONUCI à ne pas céder au découragement : « Lorsque l'avancée est dure, seuls les dures avancent » a conclu le maire.

L'officier adjoint du bataillon sénégalais de San-Pédro, le Commandant Matar Diop, a renouvelé la détermination du bataillon de rester au service de la population à travers des activités quotidiennes notamment la sécurité par des patrouilles dans la ville et à la frontière ivoiro-libérienne.

Quant au Commandant adjoint de la police onusienne de la région, le Commissaire Koko Claudine, elle a expliqué la mission de la police. « Nous avons un rôle de conseil, d'assistance et de formation » Dans ce cadre, le commissaire Koko a rappelé la formation des officiers ivoiriens en service à l'aéroport d'Abidjan et des auxilliaires de défense et de sécurité ivoiriens à Bouaké, par les soins des policiers de l'ONUCI. Elle a également indiqué que la police de l'ONUCI participe à la surveillance de l'embargo des armes et aux patrouilles quotidiennes.

Dans un message du Chef de la Mission par intérim, lu par la Directrice de l'Information de l'ONUCI, Margherita Amodéo, M. Abou Moussa a réitéré l'appui de l'ONUCI au dialogue inter ivoirien, et a rassuré que les résultats de Ouagadougou où ont lieu les pourparlers, permettraient de rattraper le temps perdu. Dans cet espoir de retour à la paix, Madame Amodéo a déclaré que les ivoiriens devraient être en être les artisans, expliquant que l'ONUCI était à leur côté pour accompagner le processus de paix. « Aidez nous à voua aider pour la recherche d'une paix durable et définitive » a-t-elle plaidé.
S'adressant aux populations de Tabou, sortie massivement pour écouter, questionner et faire des propositions, la Directrice de l'Information a souligné le sens hospitalier des autochtones. Vu le nombre important des réfugiés libériens intégrés dans le tissu économique et social de la région, madame Amodéo a estimé que la tolérance devrait être une vertu cardinale ici à Tabou.
A tous les ivoiriens, elle a conseillé de briser le mur de méfiance et de rétablir la confiance pour avancer sur la route de la paix.

Afin de mieux faire connaitre le mandat de l'ONUCI, les Responsables des Divisons régionaux de l'ONUCI ont présenté leurs unités respectives. Tour à tour, le Chef de la division de l'Assistance Electorale de la région, M. Awesso Simwaba. Jean Bosco Rumongi, des Affaires civiles et Madame Dorcella Bazahica, Chef de l'Unité VIH/ SIDA ont expliqué le rôle des différentes sections à la promotion et à la protection du personnel de l'ONUCI d'une part et des populations ivoiriennes d'autre part.

La seconde partie du forum a consisté à des travaux en trois ateliers thématiques sur : L'implication des jeunes dans la recherche de la paix en Côte d'Ivoire. Les femmes, le VIH et la résolution des conflits et le rôle des leaders traditionnels dans la réconciliation et la résolution des conflits.

A l'issue des discussions, des recommandations ont été adoptées.
Les jeunes ont reconnu que la jeunesse était celle qui payait le plus lourd tribut de la crise, sans emploi, sans revenus et sans formation, ils ont recommandé le renforcement des capacités en matière de formation sur les droits de l'homme et les NTIC, la formation professionnelle conforme aux activités de la région notamment l'agriculture et la pêche, l'organisation de rencontres régulières avec les jeunes autour de thèmes touchant la paix, le renforcement des capacités en matière d'identification et rédaction de projets. Afin de se côtoyer et de mieux se connaitre, ils ont prôné la promotion d'associations des jeunes pour la cohésion sociale ainsi que l'organisation de manifestations culturelles et sportives.

De leur côté, les femmes ont plaidé pour la sensibilisation de la gent féminine sur la vulnérabilité en temps de conflit et l'action de leurs groupements aux Activités Génératrices de Revenus (AGR). Elles ont également recommandé un dépistage volontaire afin de connaitre le nombre réel des personnes infectées du VIH/Sida ainsi que la prise en charge des orphelins de guerre et du VIH/Sida. Les Chefs traditionnels ont pour leur part admis la nécessité de la sensibilisation des leaders sur la politique foncière et le dialogue inter communautaire.

Toutes ces recommandations ont reçu l'aval des participants et ont été adoptés par acclamation. Dans ce cadre, ils ont demandé à l'ONUCI de mettre en place des moyens et d'effectuer un plaidoyer auprès des agences du système des Nations Unies.

Le doyen des cadres de la région, M. Jules Hié Néa, ancien ministre et Maire de la commune de Grabo, a exprimé ces remerciements et sa gratitude à l'ONUCI pour une telle initiative de promotion de la paix.

Le Secrétaire Général de la Préfecture et la Directrice de l'information Publique, ont, dans leur allocutions de clôture, demandé aux populations de s'inscrire irrémédiablement sur la route de la paix,

Le forum a pris fin dans une ambiance de fête.