Duékoué, le 30 novembre 2011...Les fonctionnaires des Divisions de l'Assistance électorale (DAE), des Droits de l'Homme (DDH) et du Bureau de l'Information publique de l'Opération des Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI), ont échangé sur le mandat de la mission et sur la cohésion sociale, avec les populations de Tobly-Bangalo, localité située à 486 km à l'ouest d'Abidjan.

Un grand nombre des habitants de Tobly-Bangolo, composés d'autochtones, d'allogènes et d'allochtones, ont participé à la rencontre avec les fonctionnaires onusiens qui les ont instruits sur le mandat, le travail de l'ONUCI et sur le ''comment vivre ensemble'' de manière pacifique, harmonieuse et durable. « Vous êtes condamnés à vivre ensemble. Ce qui suppose que vous devriez vous respecter mutuellement», a indiqué Pierre Aby du bureau de l'Information publique. M. Aby a ajouté que les élections législatives étaient fixées pour le 11 décembre prochain et qu'à cette occasion, chacun devrait pouvoir exprimer son droit de vote librement. Il a appelé les populations à être tolérantes et à accepter le choix politique de chacun et le verdict des urnes, qui est l'expression de la majorité.

Jeredie Innocent Sinzinyao de la DAE, a pour sa part, à l'aide d'un jeu de scène, montré l'importance du vote, qui doit être selon lui, personnel et secret. Il a exhorté les populations à prendre part au scrutin du 11 décembre prochain en choisissant leur candidat selon le programme qui sera pour eux, le plus convainquant. « Pardonner pour vivre et pour avancer, cela permet le développement du pays », a-t-il souligné.

Le Capitaine Meleou Kpatcha, Observateur militaire (MILOBS), a indiqué que les élections ne devraient être ni un règlement de comptes, ni un moyens de pousser les populations à fuir leur village, mais devraient plutôt être une source de paix. « Le vote reste secret et ne doit pas être publié, cela participe au climat de paix », a-t-il ajouté. Il a ensuite exhorté les populations à aller exprimer leur droit de vote pour participer au développement de leur pays. « Prenez part aux élections du 11 décembre dans la paix, vous privilégierez ainsi le développement de votre pays. Ces élections doivent être la porte de sortie de crise », a-t-il conclu.

« La diversité des populations habitant dans ce village devrait être votre force. Les élections sont les seuls moments qui permettent à un planteur d'avoir la même importance qu'un ministre de la République. Le principe étant, une personne, une voix », a expliqué pour sa part, Amidou Mouna de la DDH. « Le secret du vote ne doit pas être violé. Vous ne devriez obliger personne de voter pour votre candidat. En revanche, vous pourriez suggérer à vos proches le vote de tel ou tel candidat parce qu'il aurait un programme qui participe au développement de votre village », a-t-il ajouté.

M. Mouna a poursuivi en expliquant les obligations liées aux droits à la vie, à l'éducation, le droit de se soigner, de se nourrir, d'avoir un environnement sain. Ensuite, il a mis les populations en garde contre les violences faites aux femmes telles que l'excision, le viol, les coups et blessures.

Le chef du village, Raymond Bahou, s'est réjoui de l'initiative de l'ONUCI avant de relever la spécificité de Tobly-Bangolo qui se présente comme le village le plus cosmopolite de la région, où est observée depuis des décennies, une parfaite cohabitation entre allogènes et allochtones. « La rencontre d'aujourd'hui contribuera à renforcer davantage nos liens. La guerre est finie quelles que soient nos origines, donnons-nous la main pour le développement de ce village», a-t-il souligné.

Les préoccupations des populations ont porté sur le profil des candidats à l'élection des députés, le désarmement des Dozos, la prise en charge des personnes déplacées internes (PDI) qui sont retournées dans leur village et la nécessité de réhabiliter l'école primaire publique de Tobly-Bangolo qui n'est plus fonctionnelle.