Meagui, le 22 juin 2011... La localité de Méagui a accueilli, mardi 21 juin 2011, une équipe de l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI), dans le cadre de sa campagne d'information et de sensibilisation dénommée ONUCI Tour.

Près de deux Cent personnes issues des différentes communautés de cette localité située à environ 450 km à l'Ouest d'Abidjan ont pris part à la rencontre qui a permis à la délégation onusienne d'expliquer les activités des composantes de l'ONUCI, le rôle de la Mission dans le processus de sortie de crise et d'appeler les populations à contribuer à l'instauration d'un environnement de paix et de cohésion sociale.

Expliquant l'objectif de la campagne, le chef de la délégation de l'ONUCI, Simwaba Awesso, Coordonnateur du Bureau électoral régional, a indiqué que la Journée de sensibilisation visait à contribuer à faire comprendre le message de vivre ensemble et d'union aux diverses communautés de Méagui.
«Vous devez promouvoir les valeurs de tolérance, d'amour, de concorde et de coexistence pacifique», a-t-il ajouté.

Pour Saré Play Christophe, Maire de Méagui, sa commune a toujours été citée pour sa propension à la cohésion sociale, la paix et la fraternité.
«Il y a des stigmates dans chacun des cœurs et le silence peut créer la méfiance et la défiance» a-t-il averti. Il a par ailleurs remercié l'ONUCI et reconnu que c'était par l'entremise des messagers de la paix qu'il faisait son apparition publique depuis plus de trois mois.

«Nous sommes particulièrement heureux de votre initiative car la crise post électorale que le pays a connue a eu son lot d'infortune à Meagui», a souligné Léon Séry Zéré, sous-préfet de Méagui. Il a ajouté que la visite de la délégation de l'ONUCI permet à la mission onusienne de toucher du doigt les préoccupations des communautés.

Nemasse Dosso, bénéficiaire de la séance de sensibilisation et d'information, a demandé aux populations de se pardonner mutuellement, de désarmer leurs cœurs, leurs esprits et leurs paroles.

Les Sections de l'ONUCI à San Pedro, notamment celle des Affaires Civiles, de la DAE, de l'Information publique ainsi que la composante Police des Nations Unies (UNPOL), ont répondu aux préoccupations des participants qui ont porté notamment sur la sécurité, le racket et l'impossibilité pour les FRCI de retrouver les armes qui seraient dissimulées. Les messagers de la paix de l'ONUCI ont invariablement demandé aux populations d'adopter des comportements de nature à favoriser la paix et la réconciliation qui sont des préalables au développement de leur localité. Tolérance, pardon, humilité, amour, vivre ensemble, écoute active, dialogue permanent et méthodes pacifiques de règlement des différends, telle a été la substance de leurs interventions successives.

Outre les autorités administratives, des représentants d'associations de femmes et professionnelles, de groupements de jeunes, de partis politiques, des communautés étrangères, des groupes ethniques, ainsi que plusieurs dignitaires religieux ont répondu à l'appel de l'ONUCI.