Les populations de Koumassi s’engagent pour la paix aux côtés de l’ONUCI

précédent suivant
10 juin 2008

Les populations de Koumassi s’engagent pour la paix aux côtés de l’ONUCI



Abidjan, le 10 juin 2007... L'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI) a rencontré mardi, au foyer des jeunes de Koumassi, les populations de la commune dans le cadre de son forum itinérant d'échanges et d'informations.

Présidé par le Préfet de la région d'Abidjan, Sam Etiassé, le forum a enregistré une forte mobilisation des femmes et la présence des élus, des autorités municipales, des chefs traditionnels, religieux et coutumiers, des représentants de communautés ainsi que les jeunes et les hommes des médias exerçant dans la commune.

Estimant que Koumassi était une « commune de paix et de réconciliation », M Etiassé a félicité les populations pour la bonne entente qui a toujours prévalu dans la commune. Brassage de nationalités, d'ethnies et de religion, Koumassi est, selon le préfet de région toujours resté une commune paisible. Il a demandé à la population de continuer de cultiver l'amour, la solidarité et le pardon et les a exhorté à s'impliquer dans le travail de paix que fait l'ONUCI. « Appropriez-vous les instruments de paix que la mission onusienne met volontairement à votre disposition » a-t-il indiqué aux participants avant de remercier l'ONUCI pour sa présence dans le pays.
S'adressant aux chefs coutumiers et communautaires et aux élus locaux, M. Etiassé les a demandés de véhiculer quotidiennement des messages de paix à leurs populations.
Quant aux journalistes présents à la cérémonie, il les a invité à emprunter définitivement le chemin de la paix.

Le chef de la délégation de l'ONUCI, la Directrice de l'Information publique, Madame Margherita Amodeo a relevé les avancées positives dans le processus de paix depuis la signature de l'Accord politique de Ouagadougou notamment le bon déroulement des audiences foraines, la signature du code de bonne conduite par les partis et groupements politiques ivoiriens, en présence du Secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon. Elle a expliqué que la visite du Chef des Nations Unies marquait un nouvel engagement financier de la communauté internationale qui réaffirmait ainsi sa disponibilité à continuer d'accompagner la sortie de crise. Elle a également rappelé les taches qui restent à exécuter ou à achever dans le domaine du processus électoral avec l'identification et la confection des listes électorales, dans le domaine du Désarmement, Démobilisation et Réinsertion (DDR) et celui du redéploiement de l'Administration sur tout le territoire ivoirien. « Nous sommes en face de défis importants qui sont à notre portée » a-t-elle conclu.

MM Yao Yao Jules, Coulibaly Ouohon et Yao Brou, respectivement Député, Représentant du ministre des Victimes de guerre et Représentant du Maire de la commune, ont, au nom des populations, exprimé leur gratitude à l'ONUCI pour cette initiative. Ils ont appelé les habitants de Koumassi à « œuvrer ensemble avec toute leur énergie pour retrouver la paix et renforcer la cohésion sociale ».

Au cours de la deuxième partie de la journée, les populations ont eu l'opportunité d'échanger avec les responsables des sections pour mieux connaitre le mandat et les actions des composantes de l'ONUCI. Tour à tour, les représentants de la Force, la police onusienne, les Droits de l'Homme, les Affaires civiles, l'Assistance électorale, l'Information publique et le bureau de la coordination humanitaire (OCHA) ont expliqué leurs activités quotidiennes. Les questions des participants ont tourné autour du financement de l'ONUCI dans le cadre des projets à impact rapide, du rôle de l'ONUCI dans le désarmement des ex-combattants, de la politique de tolérance zéro des Nations Unies en matière d'exploitation et d'abus sexuels...

Le clou de la cérémonie a été la restitution en plénière des recommandations issues des réflexions en ateliers animés, la veille, avec les chefs traditionnels et coutumiers, les femmes, les jeunes et les médias.
Tous se sont engagés à œuvrer pour la paix, la cohésion sociale et la réconciliation dans leur commune. Les femmes se sont insurgées contre le racket sous toutes ses formes et les jeunes ont réaffirmé leur volonté de changement dans leur comportement. Les Chefs traditionnels ont demandé à l'ONUCI de les aider à organiser un séminaire afin qu'ils se retrouvent entre eux pour parler des difficultés auxquelles ils sont confrontés dans la gestion de leur communauté. Les journalistes ont, pour leur part, souhaité l'organisation d'ateliers de formation afin de mieux aborder leur métier dans la phase critique de la période électorale.

- Voir les photos