Une délégation du bureau de l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI) à Divo, composée des bureaux régionaux des Droits de l'Homme de Yamoussoukro et de l'Information publique de Divo, s'est rendue, jeudi 17 septembre 2015, dans la sous-préfecture de Guépahouo, pour parler de paix et d'environnement électoral apaisé avec les populations de cette localité.



Ce chef-lieu de sous-préfecture du département d'Oumé, peuplé d'environ vingt-huit mille habitants, est situé à 110 kilomètres dans le nord de Divo. Il est composé de six villages où, au-delà de quelques foyers de tensions de leadership entre jeunes, les différentes communautés qui peuplent les 30 campements de la contrée, vivent en harmonie.



A Guépahouo, la délégation de l'ONUCI a eu des entretiens avec vingt-cinq personnes : des chefs de village, des notables, des chefs religieux, des leaders communautaires et/ou d'opinion, des jeunes. C'était en présence du Sous-préfet, Joël Stéphane Léyogne.



Le représentant du Bureau de l'Information publique de l'ONUCI, Idrissa Koné, a expliqué les principales missions de l'ONUCI que sont, entre autres, la protection des civils, l'appui politique et l'appui à la réconciliation nationale. {« Dans toutes élections, il y a des gagnants et des perdants »}, a-t-il rappelé aux uns et aux autres, avant d'énumérer quelques règles de base qui régissent les élections : « les candidats doivent pouvoir mener leur campagne en toute sécurité, sans intimidation, ni entraves ; le recours aux voies légales en cas de contentieux ; le fair-play ; le respect des résultats, etc ». Il a ensuite invité les populations de Guépahouo à œuvrer à la création des conditions d'un environnement électoral apaisé en prévision des élections d'octobre 2015.







Dans la même veine, le chargé des Droits de l'Homme, Guy-Claude Assémian Aka, a mis l'accent sur les droits humains en période électorale, les droits des enfants, les violences basées sur le genre et la gestion de la rumeur. Il a précisé que si certaines libertés fondamentales sont respectées pendant la période électorale, les élections devraient se dérouler sans violence, dans un climat apaisé, dans le respect des libertés d'opinion, d'association, de réunion, de circulation, etc. Pour conclure, il s'est adressé aux jeunes en leur demandant de ne pas se rendre justice. {« Si vous voulez vivre dans un environnement apaisé, il vous faut respecter les droits de l'Homme et les institutions de la République»}, a-t-il souligné.



Le Chef du village de Guépahouo, William Yobo et David Yao Bogui, un notable, ont affirmé qu'ils vont transmettre aux autres habitants de la localité, le message de l'ONUCI relatif à un environnement électoral apaisé. Ils ont également pris l'engagement de sensibiliser les jeunes pour que {« les élections se déroulent sans palabres et que Guépahouo demeure dans la paix. »}



Dans son mot de fin, le Sous-préfet de Guépahouo, Joël Stéphane Léyogne, a rappelé aux participants, que pendant la période électorale, en tant qu'administrateur et collaborateurs de l'administration, le sous-préfet et les chefs de village ont obligation de recevoir tous les partis politiques.