Les populations de Goudouko et de Kazéribéri encouragées à promouvoir la paix et la cohésion sociale

6 avr 2016

Les populations de Goudouko et de Kazéribéri encouragées à promouvoir la paix et la cohésion sociale

La caravane itinérante de sensibilisation à la paix de l’Opération des Nations Unies en Côte d’Ivoire, ONUCI Tour, a marqué un arrêt, ce lundi 4 avril 2016, dans deux localités de la sous-préfecture de Goudouko, dans le département de Lakota. D’abord, le matin à Goudouko, le chef-lieu de la sous-préfecture du même nom, situé à 41 km dans le sud-ouest de Divo et dans l’après-midi, à Kazéribéri, à 11 km de Goudouko.

Vous devez mettre la loi au centre de toutes vos actions.

Ces deux localités connaissent des problèmes récurrents liés à la chefferie traditionnelle et au foncier rural. En effet, les projets de destitution de chefs par une frange de leurs populations ainsi que les ventes illicites de forêts commencent à avoir un impact négatif sur la bonne cohabitation entre les communautés et sur la cohésion sociale. C’est pour cette raison que l’ONUCI et ses partenaires de l’Administration, le Sous-préfet de Goudouko et le Président de la Commission régionale des Droits de l’Homme de Côte d’Ivoire (CRDHCI), ont organisé cette rencontre avec les leaders communautaires de ces deux localités.

A chacune des deux étapes, les Chargés de l’Information publique de l’ONUCI, Idrissa Koné, des Droits de l’Homme, Etienne Allou, et le Président de la CNDHCI, Isidore Yoro, ont tour à tour, pris la parole pour souligner à l’endroit des habitants de Goudouko et de Kazéribéri l’importance des valeurs de coexistence pacifique, du respect de la loi et des institutions de la République.

Idrissa Koné a plaidé pour le renforcement de la cohésion sociale, la consolidation de la paix et le règlement pacifique des conflits. Il a demandé aux participants à cette rencontre d’informer régulièrement le Sous-préfet des préoccupations qu’ils rencontrent dans leurs localités respectives, tout en insistant sur le respect de l’autorité et du chef du village. « Lorsque les mécanismes traditionnels de règlement des conflits que vous utilisez n’apportent pas de solutions à vos problèmes, référez-vous au Sous-préfet », a expliqué le Chargé de l’Information.

Le représentant de la composante Droits de l’Homme de l’ONUCI, Etienne Allou, a pour sa part, insisté sur les conséquences négatives des actes de vengeance ou des affrontements entre les populations, lorsque se pose un problème de chefferie ou un conflit foncier. Pour éviter cela, il a insisté sur le règlement des conflits par voie de droit, avant d’inviter les populations de Goudouko et de Kazéribéri à l’union et à l’unité autour des chefs de village et du Sous-préfet, afin de faire face aux défis du développement de leurs villages.

Enfin, Isidore Yoro de la Commission régionale des Droits de l’Homme de Côte d’Ivoire a pris l’engagement de divulguer certains textes de lois méconnues des populations ; notamment, la Constitution ivoirienne, les lois sur la chefferie traditionnelle et sur le foncier rural afin qu’elles s’en empreignent pour éviter des conflits. Pour finir, il a invité les populations de Goudouko et de Kazéribéri, à appliquer et à respecter la loi. « Vous devez mettre la loi au centre de toutes vos actions. Cela pourrait contribuer à renforcer la cohésion entre les communautés », a-t-il précisé.

Après des échanges fructueux, les chefs des villages visités par cette caravane ONUCI Tour, Joël Zogou de Goudouko et Dieudonné Assou de Kazéribéri, ont salué cette initiative de l’ONUCI et de ses partenaires qui aura permis de « faire la lumière sur les problèmes de la chefferie traditionnelle et du foncier rural ». Ils ont pris l’engagement de relayer les messages de paix de l’ONUCI à l’ensemble de leurs populations respectives.

Pour sa part, le Sous-préfet de Goudouko, Fatimata Camara s’est adressée à ses administrés et particulièrement aux jeunes en ces termes : « ne vous laissez pas corrompre par des arrivistes ; ne soyez pas leurs cibles et ne vous les suivez pas sans raison. Aidez-nous à bien gérer afin que nous allions au développement ».