Les populations de Gonié, près de Bangolo exhortées au renforcement de la cohésion sociale et au maintien de la paix

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23 oct 2014

Les populations de Gonié, près de Bangolo exhortées au renforcement de la cohésion sociale et au maintien de la paix

Renforcement de la cohésion sociale et maintien de la paix : ces sujets ont été au menu de la rencontre d'échanges et d'information entre les fonctionnaires des composantes Droits de l'Homme, État de droit, Affaires civiles et Information publique de l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI), et les populations de Gonié, une localité situé à 547 km au nord-ouest de d'Abidjan et à 12 km de Bangolo.







Venues nombreuses prendre part à la rencontre, les populations ont échangé avec la Mission onusienne sur des thèmes aussi variés que la prochaine élection présidentielle, le recensement national, les violences basées sur le genre, les exactions des Forces Républicaines de Côte d'Ivoire (FRCI) à l'encontre des populations, les ventes illicites de terre, les braquages, la cohésion sociale, la réconciliation et le respect du chef du village.



Pierre Aby du bureau de l'Information publique de l'ONUCI a appelé au respect de l'autorité du chef du village et exhorté les populations au respect scrupuleux des us et coutumes des uns et des autres, gages selon lui, du renforcement de la cohésion sociale. Il a ensuite souligné la nécessité, pour chacun, de prendre part à la prochaine élection présidentielle en allant exprimer librement son droit de vote.



Pour sa part, Ramillo Rudaragi de la section des Affaires civiles de l'ONUCI a expliqué et souligné l'importance d'une réconciliation réussie. « On parle de réconciliation lorsqu'il y a crise, ''une palabre'' entre deux parties. Dès lors, rien ne peut se faire. L'on essaiera par la suite d'apaiser et de ramener les deux protagonistes à la raison pour permettre la paix, la cohésion sociale et le développement. L'ONUCI travaille à cela tous les jours », a-t-il indiqué.







La chargée des droits humains de la Mission onusienne, Estelle Esso, a rappelé que l'application de la loi évite l'anarchie et le désordre dans une société et que nul n'est au-dessus de la loi. « Nul n'a le droit d'ôter la vie à son prochain parce qu'elle est sacrée », a-t-elle dit, avant de les exhorter à déclarer leurs enfants à leur naissance. « Cela est un droit qui devrait se matérialiser par la production d'un extrait d'acte de naissance », a-t-elle ajouté.



Madame Esso a également mis en garde contre l'excision qui est punie par la loi et qui est très néfaste pour la victime parce que sources de multiples maladies telles que le VIH/SIDA, le tétanos et les accouchements difficiles.



Quant à Judith Nvodjo Diakité de la division Etat de droit de l'ONUCI, elle a instruit les participants sur la loi de 1998, relative au foncier rural et rappelé que cette loi règle les problèmes de terre. « Je vous demande de respecter cette loi pour permettre aux tribunaux de bien faire leur travail », a-t-elle indiqué. Mme Diakité a ensuite encouragé les participants à fréquenter les Cliniques juridiques, instances judiciaires de proximité et qui font preuve de diligence de règlement des préoccupations des populations, telles que l'établissement des extraits d'actes de naissance et des conflits conjugaux.



Pour sa part, Abdouraouf Dermane de la Police des Nations Unies a rassuré les populations sur la mission de la composante à laquelle il appartient. « Nous sommes là pour vous, femmes, enfants, jeunes et vieillards. Notre mission est de protéger les civils que vous êtes, en partenariat avec les forces de sécurité locales. Notre présence devrait vous rassurer quant à votre collaboration pour favoriser le maintien et le renforcement de la sécurité », a-t-il souligné. Les informations livrées par les populations devraient permettre de mieux les sécuriser, a-t-il ajouté.



Le Chef du village de Gonié, Bernard Tehé, s'est réjoui de la rencontre. Il s'est également félicité de la paix retrouvée, grâce, entre autres, à la baisse des braquages et qui a favorisé la libre circulation des populations. « La cohésion sociale est au beau fixe à Gonié, le recensement des habitants a démarré pour une plus grande visibilité des habitants de la localité », a-t-il conclu.