Les populations de Flatchièdougou sensibilisées à la gestion du conflit éleveurs- agriculteurs

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3 avr 2014

Les populations de Flatchièdougou sensibilisées à la gestion du conflit éleveurs- agriculteurs

Maintenir un climat de paix et de sécurité à travers la gestion pacifique des conflits entre éleveurs et agriculteurs et sensibiliser les chasseurs traditionnels communément appelés Dozos sur les limites de leurs interventions : ce sont là les objectifs de la rencontre de sensibilisation et d'échanges initiée par l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire, (ONUCI), le mercredi 2 avril 2014 avec les populations de Flatchièdougou, dans le département de Bondoukou, à 489 km au nord-est d'Abidjan.



La Mission onusienne a noté une recrudescence des cas de dégâts de culture dus à la saison sèche dans le Zanzan et de l'immixtion des Dozos dans la gestion de ces conflits, a relevé la représentante de la section Affaires civiles de l'ONUCI, Annita Traoré. « Vous devez recourir aux voies légales de règlements des conflits qui existent déjà plutôt que de vous faire justice vous-mêmes », a-t-elle conseillé.



Pour sa part, Ouattara Djakaria, qui représentait le Directeur régional des Ressources Animales et Halieutiques a expliqué aux populations les mécanismes de gestion des dégâts de culture. Il les a invitées à informer les autorités des cas de dégâts dans leurs villages. M.

Ouattara a, par ailleurs, demandé au Chef de village et au Sous-préfet de redynamiser les commissions villageoises et sous-préfectorales de règlement à l'amiable des différends entre agriculteurs et éleveurs. « L'agriculture et l'élevage sont obligés de vivre en bonne intelligence », a-t-il souligné.



Parlant au nom du Directeur régional de l'Agriculture, Poda Jonas a fait savoir que les énormes productions d'ignames et d'anacarde de Flatchièdougou montrent que les populations tiennent à contribuer au développement et à l'autosuffisance alimentaire du pays. « La cohabitation entre éleveurs et agriculteurs doit être pacifiée par les dispositions règlementaires qui fixent les taux d'indemnisation des dégâts de cultures et qui sont prises pour vous aider à vivre en harmonie », a-t-il fait savoir.



Quant au Commandant de compagnie de la Gendarmerie de Bondoukou, Alfred Okou Zago, il a prié les Dozos de retourner à leurs activités initiales. « La paix étant revenue, la question de sécurité incombe désormais à la police et à la gendarmerie », a-t-il martelé.



Au cours d'échanges qui ont suivi les communications, les populations ont déploré le manque d'eau à Flatchièdougou, en saison sèche. Elles ont plaidé pour la construction de barrages ou de retenues d'eau.

Ces ouvrages, selon elles, peuvent contribuer à la résolution pacifique des conflits entre agriculteurs et éleveurs.



Intervenant à la fin de la rencontre, le Sous-préfet de Laoudi-Ba, Akossi Rodet, a adressé ses remerciements à l'ONUCI pour avoir permis ce cadre d'échanges et de sensibilisation qui, espère-t-il, va s'étendre dans tout le Zanzan.



Notons que deux cent personnes ont assisté à cette rencontre qui a été organisée en collaboration avec la sous-préfecture de Laoudi-Ba, les ministères de l'Agriculture, des Ressources Animales et Halieutiques ainsi que la Gendarmerie.