LES POPULATIONS DE DIMBOKRO DEMANDENT L'ARRET DES VIOLS CONTRE LES FEMMES ET LES ENFANTS

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3 avr 2008

LES POPULATIONS DE DIMBOKRO DEMANDENT L'ARRET DES VIOLS CONTRE LES FEMMES ET LES ENFANTS

Abidjan, le 03 avril 2008.......« Après avoir réaffirmé notre disponibilité à soutenir le processus de paix nous tenons à lancer un vibrant appel tant aux populations et autorités de Dimbokro, qu'à toute la Nation ivoirienne, afin que cessent toutes formes de violences exercées contre les femmes et les enfants ».

Ce cri de cœur a été lancé hier à Dimbokro par les femmes, les jeunes, les chefs traditionnels et les médias du Département qui se sont rencontrés en marge du forum organisé par l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI) dans le cadre d'échanges avec les différentes couches de la société civile afin de voire comment les populations de la région peuvent s'approprier le processus de sortie de crise.



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Au cours du Forum ces différentes composantes ont indiqué que le message de l'ONUCI a bien été entendu et qu'elles ont soif de paix afin de pouvoir vivre à nouveau correctement. Elles ont indiqué qu'elles feront tout pour s'inscrire sur la route de la Paix, tracée par l'ONUCI à travers ses actions entreprises sur le terrain et par les dispositions de l'Accord Politique de Ouagadougou.

Cependant, les groupes cibles ont rappelé qu'en déphasage avec les avancées constatées dans le processus de paix, un fait odieux vient noircir le tableau, à savoir la recrudescence sur l'ensemble du territoire ivoirien des violences à l'encontre de personnes vulnérables dont les femmes qui subissent quasi quotidiennement des viols et les enfants qui font également les frais de certaines violences. Les femmes, les jeunes, les chefs traditionnels et les médias de Dimbokro ont donc lancé un appel afin que des actions énergiques soient entreprises pour mettre fin au viol des femmes qui voient leur intégrité physique et morale bafouée. Ils en appellent donc à la mobilisation nationale et internationale pour mettre un terme à ce genres d'actes qui restent généralement impunis.

Le chef de délégation de l'ONUCI, Margherita Amodéo, Directrice de l'Information Publique, a indiqué que l'ONUCI continuera à appuyer les efforts des Ivoiriens vers le retour de la paix. Cependant a-t-elle précisé, « tout effort de réconciliation et de cohésion sociale ne peut se faire si des actes criminels comme les viols se poursuivent ». Il faut rappeler que durant le forum, suscitant un vif émoi au sein de l'assistance, une troupe théâtrale, « Les Rigolos de Dimbokro », a campé le drame des viols vécus pendant et après le conflit armé en Côte d'Ivoire par les femmes et les violences perpétrée s sur les enfants.