L'ONUCI POURSUIT LE DEMANTELEMENT DE SES POSTES D'OBSERVATION

L'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI) poursuit le démantèlement de ses postes d'observation, conformément à l'Accord Politique de Ouagadougou, a annoncé jeudi à Abidjan le porte-parole militaire de la mission onusienne, le Colonel Mustapha Dafir.

Au cours du point de presse hebdomadaire de l'ONUCI, le Colonel Dafir a indiqué qu'il ne restait plus que deux postes d'observation sur les 17 initialement mis en place à la suite de la suppression de la Zone de Confiance.

Selon le Colonel Dafir, ce démantèlement qui se fait de manière progressive «après une évaluation de la situation sécuritaire et en concertations avec toutes les parties concernées », traduit la satisfaction de l'ONUCI sur les avancées positives dans la mise en œuvre de l'APO. C'est pourquoi a-t-il rappelé, l'ONUCI reste déterminée à veiller a l'irréversibilité du processus de paix et continuera le programme de redéploiement de ses unités afin d'apporter un meilleur soutien au Centre de Commandement Intégré (CCI) dans la mise en œuvre de l'APO

Avant lui, le Porte-parole de l'ONUCI, Hamadoun Touré avait rappelé la participation, la semaine dernière, du Représentant spécial des Nations Unies pour la Côte d'Ivoire, Y. J. Choi, à la 12ème réunion de haut niveau des chefs de missions de paix en Afrique de l'Ouest. Cette réunion, tenue à Freetown, en Sierra Leone, a salué les avancées enregistrées dans le processus de paix ivoirien, a-t-il dit. Ceci, grâce à l'engagement permanent des principaux dirigeants politiques ivoiriens et du Facilitateur. Exhortant les différentes parties à poursuivre dans ce sens, les Chefs de Mission ont noté les efforts soutenus de l'ONUCI dans l'appui apporté au processus de paix, y compris par son assistance au maintien de la paix et de la sécurité, par la mobilisation d'un financement adéquat et par la garantie d'élections crédibles conformes au mandat de certification, a souligné M. Touré.

A sa suite, la Directrice du Bureau de l'information Publique de l'ONUCI, Margherita Amodéo, a indiqué qu'a la faveur du Forum de l'ONUCI organisé la veille à Dimbokro, les femmes, les chefs traditionnels, les jeunes et les médias ont interpelé la communauté nationale et internationale sur la recrudescence des violences faites aux femmes et aux enfants. Mme Amodeo a rappelé que cet Appel visait à mettre fin à de tels actes : « Nous condamnons fermement toutes les atteintes exercées contre les femmes sous forme de viols, assassinats et harcèlements de toutes sortes..... Nous saisissons cette opportunité pour en appeler à la vigilance les autorités nationales et internationales sur la gravité de ces faits qui portent atteinte à l'intégrité morale et physique de toutes les personnes qui en sont victimes » a-telle dit reprenant les propos inscrits dans l'appel. Elle a rappelé que l'ONUCI, qui ne reste pas insensible à cet appel, allait avec l'appui des autres agences du système des Nations Unies, prendre des mesures en vue de protéger ces groupes vulnérables autant par la coercition que par la sensibilisation.

La Directrice de l'information a enfin annoncé le prochain forum de l'ONUCI avec la population d'Abengourou le 09 avril 2008. Cet événement sera précédé d'un séminaire prévu du 7 au 11 avril 2008 à Yamoussoukro et consacré à la couverture médiatique en période électorale.