LES POPULATIONS DE BOUNA REITERENT LEUR OPPOSITION AU DEPART DE L’ONUCI DE LA VILLE

20 jan 2011

LES POPULATIONS DE BOUNA REITERENT LEUR OPPOSITION AU DEPART DE L’ONUCI DE LA VILLE

Bondoukou, le 19 janvier 2011... L'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI) a définitivement quitté la ville de Bouna, le 19 janvier 2011. Elle s'était installée dans cette localité du Zanzan depuis mai 2004.
Cette décision a provoqué la colère des populations de la localité, qui ont manifesté leur désaccord aux responsables de la mission onusienne.

En effet, dès l'annonce, le 11 janvier du départ du contingent Ghanéen et de tout le staff de l'ONUCI, la population avait érigé des barricades au corridor Bouna-Bondoukou pour empêcher toute sortie des véhicules estampillés UN.
Pour le commandant du contingent de l'ONUCI, le capitaine Ameteme, qui a rencontré Sa Majesté Diarakoroni II, Roi de Bouna, « nous avons essayé de leur faire comprendre que du fait la paix est revenue maintenant à Bouna, nous devons aller vers d'autres endroits où les gens ont plus besoin de protection. »

Mais la population continue de manifester son mécontentement de l'avis de Junior Cardin, le correspondant d'ONUCI-FM, resté sur place. Selon le journaliste, Sa Majesté Diarakoroni II, a convoqué toute la population, le 20 janvier dans l'après-midi, à une réunion extraordinaire, pour exiger le retour de l'ONUCI. Le roi estime en effet que Bouna n'est pas en sécurité, puisqu'elle est située entre deux frontières, celle du Ghana et du Burkina-Faso. Pour lui, « l'ONUCI est venue pour assurer la paix et la sécurité à Bouna et la paix n'est pas encore revenue, elle n'a donc pas le droit d'abandonner les populations. »

Pour l'heure, les soldats du GHANBATT 13, les observateurs militaires (UNMO) et les éléments de la Police de l'ONU (UNPOL) initialement positionnés à Bouna, ont tous rejoint Bondoukou. Certains d'entre eux y resteront désormais, tandis que les autres seront redéployés sur Abidjan.