Lutte contre la rumeur, le viol, l'excision, la cohésion sociale, la réconciliation, la paix et le foncier rural : c'est sur ces sujets que l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI) a sensibilisé le 28 février 2014, les populations de Batiebly et Troudrou, dans le département de Kouibly, localités situées à 629 au nord ouest d'Abidjan.



L'équipe onusienne avait à ses côtés ses partenaires de la Commission Dialogue, Vérité et Réconciliation (CDVR) et du ministère ivoirien de l'Agriculture.



« Le viol est un acte sévèrement puni par la loi ivoirienne. Il peut impacter négativement sur la vie des victimes tout en provoquer des désagréments psychologiques regrettables » ont indiqué les

membres de la délégation aux populations. S'agissant des mutilations génitales féminines, cette délégation a indiqué qu'elles avilissaient les victimes et qu'il était impérieux d'abolir ces pratiques jugées rétrogrades, d'un autre âge.



La paix est l'aboutissement réussi de la réconciliation dont relève la cohésion, ont soutenu les membres de la délégation. « La gestion efficace des rumeurs participe à éviter les conflits et à sauver des vies humaines. Le chef du village est le garant de l'unité, de la concorde ; c'est dans ce contexte que son autorité ne devrait en aucun cas être mis en mal », concluront les membres de la délégation.



Les Chefs des villages de Batiebly et Troudrou, respectivement Jean Guehi et Philippe Guehi, ont exprimé leur joie de voir la tenue de cette séance de sensibilisation. Ils ont avoué leur satisfaction concernant la

qualité des échanges, puis ils ont émis à l'endroit des autorités locales, des doléances relatives à la réhabilitation de 3 pompes hydrauliques et du centre culturel, l'équipement du groupe scolaire en tables bancs, et la viabilisation du village de Batiebly démuni d'eau potable, d'électricité et de route.



« La réconciliation et la paix sont des mots forts. S'il n'y a pas de réconciliation la paix sera difficile », ont conclu conjointement les deux Chefs de village.