LES MISSIONS ONUSIENNES EN COTE D’IVOIRE ET AU LIBERIA EVALUENT LEUR COOPERATION

7 mar 2012

LES MISSIONS ONUSIENNES EN COTE D’IVOIRE ET AU LIBERIA EVALUENT LEUR COOPERATION

Abidjan, le 29 Février 2012... Le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour la Côte d'Ivoire, Bert Koenders a participé mercredi 7 mars 2012, à Abidjan à la rencontre intermission périodique entre l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI) et la Mission des Nations Unies au Libéria (UNMIL), représentée par M Moustapha Soumaré, Représentant spécial par intérim du Secrétaire général des Nations Unies.

Au sortir de la séance de travail qui a eu lieu avec les Commandant des Forces des deux missions onusiennes, M. Koenders a souligné que la situation de la frontière entre le Libéria et la Côte d'Ivoire avait été évoquée. Selon ses dires, cette frontière commune, particulièrement longue, est poreuse et présente des risques et des défis pour le développement, le retour des réfugiés et pour sa sécurisation. Il s'est donc agit, avec l'appui des agences des Nations Unies des deux pays de voir comment opérer efficacement sur cette frontière. « On peut avoir des patrouilles ensemble, mieux échanger les informations, gérer les rumeurs des deux côtés, voir ce qu'on peut faire ensemble au niveau sécuritaire contre les mercenaires, si ceux qui veulent retourner vont retrouver leurs terres », a expliqué le chef de l'ONUCI.

M. Koenders a indiqué à ce propos qu'un programme d'action était entrain d'être mis en place, avec les gouvernements des deux pays qui doivent engager leur responsabilité dans le cas spécifique à chacun. Il a fait remarquer que dans l'Ouest de la Côte d'Ivoire, il y avait nécessité pour le Gouvernement d'aider les Préfectures, la police, la gendarmerie, les Forces Républicaines de Côte d'Ivoire (FRCI). Et si le Liberia présente un autre cas de figure avec un autre type de problèmes, la nécessité s'impose de renforcer la sécurité à la frontière. « Nous avons déjà ouvert des camps à l'Ouest, mais maintenant il est important de décentraliser les civils pour aider à renforcer les Préfectures, la société civile, pour prévenir les conflits, pour être présents, pour anticiper. Et nous avons maintenant un programme d'action pour renforcer les civils à l'Ouest mais aussi conduire plus de patrouilles à la frontière », a précisé M. Koenders.

Le Représentant spécial par intérim du Secrétaire général des Nations Unies pour le Libéria, Moustapha Soumaré est allé dans le même sens que M. Koenders et rappelé que cette rencontre était la cumulation de toutes les précédentes entre les deux missions en vue de voir comment travailler ensemble pour aider les Gouvernements des deux pays à stabiliser la frontière. Selon M Soumaré l'accord quadripartite qu'ils espèrent mettre en place devrait comporter trois volets pour la stabilisation. « Le premier, c'est voir comment assurer la sécurité au niveau de la frontière, faire des patrouilles conjointes à la frontière, avoir un bon système d'informations afin d'harmoniser les données notamment au niveau du retour des réfugiés. Le second volet vise à aider à la restauration de l'autorité de l'État dans cette région et le troisième vise à créer les conditions pour le retour en toute sécurité des réfugiés vars leur zones d'origine. Ce qu'on fait avec la Côte d'Ivoire, l'idée c'est de faire cela dans toute la sous-région», a expliqué M. Soumaré.

Le Représentant du Secrétaire général des Nations Unies et chef du Bureau des Nations Unies pour l'Afrique de l'Ouest, Saïd Djinnit participe également à la réunion devant laquelle il fera un exposé sur la situation dans la sous-région.