Sassandra, le 19 août 2010... Une centaine d'acteurs issus des diverses couches sociales de Sassandra, (280 km à l'ouest d'Abidjan), ont échangé mercredi, 18 août 2010, avec une délégation de l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI) dans le cadre d'ONUCI-Tour, une campagne d'information et de sensibilisation de la mission onusienne.

La délégation de l'ONUCI était composée de membres des sections de l'Assistance Electorale, de l'Information Publique, des Affaires civiles, de la Protection de l'Enfance et de la Police des Nations Unies.

Le chef de délégation, Almudena Martinez Garcia du Bureau de l'Information publique, a demandé aux participants, notamment aux représentants des partis politiques, de s'engager sur la route de la paix. Dans cette optique, elle leur a conseillé « de toucher, mobiliser, éduquer, faire entendre, proposer et innover, convaincre et renfoncer politiquement toutes les couches sociales ». Elle a ensuite appelé les uns et les autres à la tolérance en soulignant que cette vertu rend la paix possible et contribue à substituer une culture de la paix à la culture de la guerre.

Le Préfet de Sassandra, Soro Bakary Danfaguy Benjamin, s'est félicité de cette initiative de l'ONUCI qui a permis, selon lui, de repartir sur le chemin de la paix. « Cohésion sociale, tranquillité, acceptation des différences sont des bases sur lesquelles il faut bâtir le développement de la Côte d'Ivoire », a estimé M. Soro. Il a ajouté que la paix est si précieuse qu'il ne faut pas la laisser aux seuls hommes politiques, et il a émis le vœu que tout le monde se sente concerné et fasse peser de son poids pour le rétablissement de cette paix en Côte d'Ivoire.

M. Soro a exhorté les participants à servir de relais pour la sensibilisation de leurs communautés respectives. «Même étant de bords politiques différents, nous devons partager les valeurs de tolérance et de paix avec la jeunesse afin que nous puissions créer un environnement électoral apaisé», a-t-il conseillé.

Pour Avi Henri, conseiller spécial du Maire de Sassandra chargé des affaires sociales, le souhait le plus ardent des populations est de participer à des élections qui vont les unir davantage et non les diviser.

« Votre présence ici à Sassandra a permis d'éclairer beaucoup de choses », a souligné de son côté, l'Abbé Lacra Edouard, curé de Sassandra, estimant que les préoccupations soulevées par les participants ont montré l'utilité de la séance de sensibilisation et d'information. Il a demandé à l'ONUCI de multiplier ce genre d'initiative afin que la route de la paix soit débarrassée de tout obstacle et qu'elle soit empruntée sans difficulté par les populations.

El Hadj Sékou Abdoulaye, Imam de la grande Mosquée de Sassandra, a précisé que sans la paix, aucun développement n'était possible. Il a expliqué que, comme contribution à l'avènement de la paix totale, la communauté musulmane de Sassandra organise régulièrement des séances de prières conjointes avec les autres confessions religieuses représentées dans la ville.

Outre la délégation de l'ONUCI et les autorités administratives, des représentants des chefferies traditionnelle et coutumière, communautés allochtones et étrangères, associations de jeunes, et groupements de femmes ont pris part à la rencontre. Des membres des coopératives agricoles, syndicats de transporteurs et de commerçants, commissions électorales locales, partis politiques, confessions religieuses, associations professionnelles et medias de la région y ont également participé.