LES LEADERS D’OPINION DE KOSSOU AFFIRMENT LEUR ENGAGEMENT POUR LA COHESION SOCIALE ET LA RECONCILIATION

1 fév 2012

LES LEADERS D’OPINION DE KOSSOU AFFIRMENT LEUR ENGAGEMENT POUR LA COHESION SOCIALE ET LA RECONCILIATION


Yamoussoukro, le 1er février 2012...Une équipe de l'Opération des Nations unies en Cote d'Ivoire (ONUCI) s'est rendue, mardi, à Kossou, à 40 km de Yamoussoukro pour sensibiliser les leaders d'opinion à la cohésion sociale et à la paix au cours d'un atelier de formation.

Selon Perpétue Ongesa Nkweso, chef de la délégation de l'ONUCI cet atelier visait à renforcer les capacités des leaders d'opinion dans le cadre de la promotion de la culture de la paix et du renforcement de la cohésion sociale. Mme Nkweso a par ailleurs indiqué les leaders d'opinion avaient un rôle prépondérant à jouer dans la réconciliation en Côte d'Ivoire.

« Votre rôle d'avant-garde doit être souligné et magnifié car il vous revient, à tout moment, de sillonner les villes et les campagnes, pour porter le flambeau de la paix, préalable à tout développement » a-t-elle souligné.

Pour le capitaine Siaka Issifou Kouassi, représentant le sous préfet de la localité, l'organisation de cet atelier était essentielle. « Après les fractures sociales, l'heure est venue d'apprendre à vivre ensemble. Cet atelier vient à un moment propice pour nous aider à nous parler, nous pardonner mutuellement et nous apprendre à cultiver la paix », a-t-il fait savoir.

Quant au représentant du chef du village Pascal Brou Kouassi, la présence de l'ONUCI dans la localité pour la toute première fois était à saluer.

Au terme des discours, cinq communications animées respectivement par les Divisions des Droits de l'Homme et de l'Assistance électorale, les Sections Etat de droit et Affaires Civiles, ainsi que la Direction Régionale de la femme de la famille et de l'enfant basée à Yamoussoukro, ont constitué l'ossature de cette journée d'échanges entre les populations de Kossou et l'ONUCI.

Les différentes présentations ont fait ressortir l'importance et l'urgence pour les leaders d'opinion de jouer pleinement leur rôle de vecteurs et de relais de messages de paix au sein de leurs communautés.

Dans son exposé, Soumaila Bailly du Bureau des Affaires civiles a mis l'accent sur la promotion de la cohésion sociale qui selon lui, doit être un comportement de tous les jours, tout en exhortant les participants à bannir l'utilisation de la violence et de la force dans le règlement des conflits.

Guy Claude Aka de la Division des Droits de l'Homme, après avoir rappelé aux participants l'universalité des droits humains, a exhorté les uns et les autres à les respecter pour un vivre ensemble harmonieux. « Tout individu qui ne respecte pas les droits humains est un homme dangereux pour la société, car si les droits sont respectés dans un pays, les chances d'une crise sont infimes », a-t-il déclaré.

Quant à Pierre Claver Nzeyimana de la Section Etat de droit et Aimé Kossanzi de la Division électorale, les valeurs de la démocratie que sont la représentation populaire par les élections, la séparation des pouvoirs et le contrôle juridictionnel de l'exercice du pouvoir concourent, si elles sont respectées, à une cohésion sociale réussie.

Félicité Koutouan, Directrice régionale de la Famille de la femme et de l'enfant, à Yamoussoukro a, pour sa part, plaidé pour le du respect du genre et du droit des femmes. « Pour qu'il puisse y avoir un vrai développement et contribuer à la cohésion sociale, il faut que toutes les composantes de la société soient prises en compte», a-t-elle souligne.

A l'issue des différents exposés, les échanges ont permis aux participants de mieux comprendre leur rôle et leur contribution à la cohésion sociale.

Au cours de la plénière qui s'en est suivie, les participants ont demandé l'organisation de séminaires de formation aux droits de l'Homme et à l'éducation citoyenne.