Bondoukou, le 08 novembre 2011... Une délégation de l'Opération des Nations-Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI) composée des bureaux de l'Information publique, de la Protection de l'Enfance, de la Police des Nations Unies (UNPOL) et des observateurs militaires MILOBS), a pris part, le 4 novembre 2011, à Wélékéhi, à 426 km au nord-est d'Abidjan, à une rencontre d'échanges et de sensibilisation sur la cohésion sociale, la réconciliation nationale et pour promouvoir un environnement électoral apaisé.

S'adressant aux populations à cette occasion, Désiré Ndagijimana du Bureau de l'Information publique de Bondoukou, a déclaré que l'ONUCI continuera d'encourager le processus de réconciliation pour que tout ce qui s'est passé pendant la crise serve de leçon. M. Ndagijimana a en outre estimé qu'il faudrait à présent, prendre un nouveau départ, oublier toutes les rancœurs du passé et renforcer la paix par la cohésion sociale.

Hyacinthe Brou du Bureau de la Protection de l'Enfance de l'ONUCI a, quant à lui, exhorté les populations à prendre soin des enfants en période préélectorale. « Eloignez-les des campagnes électorales et des lieux de vote, car ils ne sont pas concernés par le scrutin », a-t-il souligné.

M. Brou a également rappelé aux parents l'importance de l'établissement des extraits de naissance des enfants dès leur naissance. « Sans extrait de naissance, vos enfants n'existent pas », leur a-t-il fait savoir.

Le chef de village et président du Conseil général de Bondoukou, Kobénan Sié a révélé, qu'il n'y a pas eu d'attaques armés ou de combats à Wélékéhi durant la crise postélectorale, mais les principaux protagonistes ont tenu des discours injurieux, qui ont fortement contribué à semer la discorde dans le village.
« Depuis, la crise postélectorale, nous avons fermé les yeux sur ce qui s'est passé, nous avons tu nos rancœurs. Pour renforcer la paix, nous allons organiser dans les jours à venir des tournois sportifs auxquels nous allons convier l'ONUCI », a cependant estimé M. Sié.

Comme doléance les populations ont demandé l'intervention de l'ONUCI contre le racket systématique auquel se livrent des Forces républicaines de Côte d'Ivoire (FRCI). Il ressort en effet de plusieurs témoignages des habitants de la localité, que même une femme ayant pour tout bagage un peu de charbon sur la tête, ou des fruits et légumes doit verser une somme de 200 F aux principaux corridors des FRCI avant de se rendre au marché. Tout piéton ou cycliste est également forcé de payer une certaine somme.