LES HABITANTS DE BAZRE S’APPROPRIENT LE PROCESSUS DE PAIX

16 jan 2012

LES HABITANTS DE BAZRE S’APPROPRIENT LE PROCESSUS DE PAIX

Daloa, le 16 janvier 2012...Les habitants de Bazre se sont engagés à faire de leur localité, située dans le département de Sinfra, à environ 325 km au nord-ouest d'Abidjan, un exemple de cohésion sociale. Cet engagement a été transmis vendredi 13 janvier 2012 par le chef de la localité, Gonékalo Bi Dja Barth, lors d'un atelier de sensibilisation à la cohésion sociale organisée par l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI).

«Désormais nous ne parlerons plus de communauté malinké, gouro ou baoulé ; nous parlerons simplement de population de Bazre car désormais nous formons une seule communauté'', a indiqué M. Gonékalo.

Une cinquantaine de leaders d'opinion issus d'associations de jeunes et de femmes, ainsi que des représentants des communautés religieuses et des chasseurs traditionnels, connus sous le nom de 'dozos', ont participé à l'atelier, dont le thème central était : « Promotion de la culture de la paix et de la réconciliation pour une paix durable à Bazre''.

Un mur de méfiance s'était dressé entre les différentes communautés de Bazre, une sous-préfecture qui regroupe 19 villages, depuis des affrontements, le 9 novembre dernier, entre une partie de la population et des dozos, L'atelier visait, donc, à impulser la réconciliation sur le plan local, amener les participants à s'approprier le processus de réconciliation nationale et les encourager à promouvoir la paix dans leur localité.

Malick Faye, qui conduisait la délégation onusienne à cet atelier, a invité les populations à extérioriser leurs rancœurs. ''Exprimez-vous, libérez-vous, faites des propositions, appropriez-vous cette résolution de la crise pour que Bazre redevienne un havre de paix'', a-t-il exhorté.
Une préoccupation récurrente exprimée lors des échanges était la cohabitation entre la population et les dozos. A cet égard, le chef des dozos de la région, Berthe Lancina, a publiquement présenté ses excuses pour les troubles du 9 novembre.

Au terme des travaux, les populations ont proposé, entre autres, l'organisation de visites régulières entre les différentes communautés en vue de renforcer la fraternité, le désarmement des dozos et le respect de l'autorité des responsables coutumiers.

Mme Jacquet Ve Jacqueline, sous-préfet de Bazre, s'est réjoui de la tenue de l'atelier, et elle a exhorté la population au dialogue. '' J'invite tous les participants à se parler, à dire ce qu'ils ont sur le cœur et faire des propositions idoines pour remettre Bazre sur la voie de la réconciliation'', a-t-elle dit.